IN ABU DHABI i am…

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Aux confins de l’Orient, cette destination n’est pas un mirage. Abu Dhabi est devenue la destination phare de la région.

Les Emirats n’ont jamais fait parti de ma liste des endroits où je rêvais de poser le pied mais j’étais curieuse de ce que cet état récent (1958) avait à proposer.

Il y a bientôt 1 an, c’est sur cet état de la Péninsule Arabique que j’ai jeté mon dévolu. Pour deux raisons. La première c’est qu’il me fallait trouvé un lieu, une ville, un pays, où retrouver l’homme de ma vie qui venait, lui, de passer près de 2 mois en Iran. Ne pouvant pas l’y rejoindre pour cause de visa, j’avais alors opté pour l’autre rive du Golfe Persique. La seconde c’est que j’étais restée sur ma fin (ou ma faim) quand, pour quitter Oman depuis la péninsule du Musandam, j’avais pris mon vol retour pour Paris depuis Abu Dhabi sans prendre le temps de la découvrir.

Abu Dhabi, littéralement «père de la gazelle» est l’Émirat principal des Emirats Arabes Unis.  Il comprend à lui seul plus de 80% des E.A.U et que 6 autres Émirats se partage les 20% restant : Dubaï,  Ajman, Charjah, Fujaïrah, Ras el Khaïmah et Oumm al Qaïwaïn. Outre son pétrole, j’espérais y trouver une histoire et y retrouver le désert qui me manquait déjà tant. On s’aventure à la Source d’Al Ain, jusqu’au croissant formé par l’oasis de Liwa pour terminer au bord de la mer en espérant rejoindre la réserve insulaire de Bani Yas. Puis la caravane passe. On affronte de face les forts du passé qui refont surface avant de revenir regarder par en dessous le monumental Louvre sans oublier la grande mosquée du Sultan Sayed qui m’avait fait un clin d’oeil quelques mois auparavant, « reviens me voir ma jolie » m’avait-elle susurré. Je suppose qu’une prise de conscience patrimoniale et culturelles est en train d’opérer de la part de ces Bédouins devenus businessmen.

Départ immédiat pour le pays de l’or noir.

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+ A lire avant, pendant ou après le voyage :

43°C en moyenne courant Mai

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Pas besoin de Visa pour les ressortissants français.



L’itinéraire a été le suivant : DUBAI* > AL AIN > LIWA > SIR BANI YAS > ABU DHABI > DUBAI

*article à venir

#1 ABU DHABI 

En soixante ans à peine, ce petit village de pêcheurs de perles est devenu une ville ultra-moderne, hérissée de gratte-ciels ; une sorte de New York des sables. Plus récemment, l’émirat s’est pris de passion pour la culture, la peinture et le futur en général. Résultat ? Des succursales du Louvre et du Guggenheim sont sorties du sable, tandis que grandit dans les terres une cité 100% écolo : Masdar.

☽ L’hôtellerie n’est pas donnée aux Emirats, j’avais emporté la tente mais la chaleur du mois de Mai ne nous a pas permis de la déplier une seule fois. C’est via l’application Hotel Tonight que j’ai réservé à moindre coût un hôtel de standing : Ramada Abu Dhabi Corniche.

► A faire : visiter le Louvre. Fantasme d’architecte, je rêvais de visiter la dernière œuvre de Jean Nouvel ; voilà qu’enfin je déambulais à travers ce qui est, à mes yeux, le plus beau musée du monde.

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◐ A voir : la Grande Mosquée du Sultan Zayed tôt le matin ou au coucher du soleil quand la lumière est la plus douce sur le marbre blanc.

 

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#2 AL AIN العين

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Une publication partagée par Charline Gerbault – ITWIA (@itwia) le

 

« La source »  est une oasis à la frontière du sultanat d’Oman. Avec ses allées ombragées et fraîches, son système d’irrigation – le falaj – vieux de 3 000 ans, et son marché aux chameaux – l’un des rares encore en activité. Cette oasis de palmiers dattiers a été reconnue par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture pour l’importance de son réservoir de ressources génétiques, de biodiversité et de patrimoine culturel. Il y a de nombreuses sources souterraines dans les environs, ce qui explique l’attraction pour l’établissement de populations. Les traces de son passé traditionnel restent, y compris les courses et la reproduction de dromadaires.

La zone, historiquement connue sous le nom d'oasis Buraimi, a été habitée de manière constante depuis plus de quatre mille ans, et Al-Aïn est considéré comme une part importante de l'héritage culturel du pays. C'est le lieu de naissance du sheikh Zayed ben Sultan Al Nahyane, le premier président des Émirats arabes unis.

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☽  Dormir au Ain Al Faida, membre de la chaine One to One hotel. Le nom ne me vendait pas de rêve quand je l’ai repéré sur booking.com mais belle surprise lorsque l’on s’est retrouvé devant cette architecture des années 80 et sa piscine couverte implantée sur une source d’eau chaude naturelle.

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► A faire : visiter les musées Al-Aïn National Museum au sein du fort Al Jahili, construit en 1891 pour défendre la ville et protéger les précieuses palmeraies, et le Al-Aïn Palace Museum. Le premier propose une exposition permanente des travaux de l’aventurier britannique Sir Wilfred Thesiger et de ses traversées du Rub Al Khali « Empty Quarter » (son fantôme rode partout autour de nos voyages) et le second nous dévoile la maison de feu le fondateur des E.A.U, Le Cheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan. Une importante collection de documents relatifs à la familles royale y est exposée. Il est possible de visiter les chambres et les jardins privés autrefois occupés par le « Père de la Nation ».

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◐ A voir : le soleil se coucher du haut des 1 340 mètres de la montagne du Jebel Hafeet, dominant les environs.

ღ Ne pas manquer le marché aux bestiaux d’Al Ain, le plus grand des Emirats.

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# 2 LIWA واحة ليوا 

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Source : Google Earth

La majeure partie de l’émirat est recouverte de l’immense désert de sable nommé le Rub al Khali, « le Quart Vide ». Ce dernier comprend le désert de Liwa et l’oasis du même nom. Celle-ci s’étend sur 113km en arc de cercle et comporte de nombreuses forteresses qui jadis protégeaient ce site stratégique. Je crois que c’est à partir d’ici que j’ai pensé au potentiel des E.A.U. et que j’ai commencé à m’intéresser à ce que je vivais.

► A faire : parcourir la route des Forts d’après les bons conseils du Petit Futé à retrouver ci-après.

  • Fort Jabbanah. GPS : 23.062543, 54.071549.Au km 28, dans le secteur de Jarrah, une rangée de bouibouis sur la droite, juste avant d’y arriver empruntez une courte piste qui se glisse derrière pour atteindre cette belle forteresse à trois tours cylindriques surmontées de créneaux, à proximité d’une dune. Visible depuis le goudron. Entrée libre. A 36 km de Mezaira’a.
  • Fort Attab. GPS : 23.141189, 53.896512. Au km 54, soit 26 km plus avant en direction de Mezaira’a, une structure identique mais plus petite, sûrement plus ancienne. Certaines sources font remonter la construction au temps de Sheikh Mohamed Bin Shakhbout Bin Dhiab entre 1816 et 1818. Attab, que l’on appelle aussi Al Meel, est en retrait du goudron sur la droite, visible depuis la route. Vous allez l’apercevoir avant le panneau qui indique Mahdhar Attab. Tournez à droite en suivant le panneau Mahdhar Attab et garez-vous sur le parking. A 17,7 km de Mezaira’a.

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  • Fort Mezaira’a. GPS : 23.139048, 53.780449. Au km 1,2, décrochez du goudron principal sur la droite et rejoignez en quelques centaines de mètres le parking devant ce vaste fort surmonté des trois tours rituelles. En arrière-décor, la dune végétalisée au sommet de laquelle se trouve le palais présidentiel du secteur. Comme dans les bâtiments précédents, observez les portes en bois sculpté.

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  • Maison fortifiée Al Hamily. GPS : 23.126567, 53.754558. Au km 4,5, donc 3,3 km plus loin à partir du retour au goudron principal, arrêt sur le bas-côté de la route pour découvrir la seule demeure fortifiée encore debout dans l’oasis. Egalement appelé Dhafeer Fort, ce fortin compte deux étages à l’arrière d’une cour ceinte de murs crénelés. On peut entrer et grimper dans les étages, admirant au passage le travail de restauration qui reflète des plafonds soutenus par les stipes de dattier aux ouvertures ouvragées, le cadre de vie d’une famille fortunée.
  • Fort et Mosquée Qutuf. GPS : 23.110811, 53.730127. Au km 8,2, soit 3,7 km plus loin, une légère montée avant d’atteindre le panneau Mahdhar/Qutuf. Prenez le décrochement à droite sur la présélection de droite, une voie étroite qui descend puis se courbe vers la droite en direction des dunes. Tout au fond, le fort est là, modeste de taille avec son unique tour, à côté d’une petite mosquée enfouie dans les palmes. Des lieux qui virent passer, en mars 1948, l’explorateur britannique Wilfred Thesiger, affamé par trois jours sans vivres.

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 » Nous traversâmes les villages de Qutuf et de Dhaufir. On avait planté des palmiers le long des plaines de sel, au pied de hautes dunes aux versants abrupts et dans des dépressions au milieu des sables. Les plantations étaient entourées de barrières ; on en avait dressé d’autres au sommet des dunes pour essayer de contenir les mouvements des sables qui, en différents endroits, avaient partiellement enseveli les arbres. Ceux-ci étaient soigneusement espacés et, de toute évidence, bien entretenus. Il n’y avait pas d’autre cultures, probablement à cause de la pellicule de sel qui recouvrait le sol. On trouvait de l’eau à profusion entre deux et six mètres de profondeur. « 

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  • Fort Mariah Al Gharbiya. C’est le fort le plus difficile à trouver alors suivez bien les indications. GPS : 23.103694, 53.584068. Au km 22 soit 16,4 km plus avant, prenez à droite, toujours sur le goudron, en direction de Khanoor, continuez tout droit jusqu’au premier rond-point (environ 1,7 km), prenez la deuxième sortie, c’est à dire-à-gauche. Au deuxième rond-point continuez tout droit et à quelques centaines de mètres au panneau Al Mariah, prenez à gauche la route goudronnée. Vous apercevrez le fort en contrebas.

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  • Tour Al Hayla. GPS : 23.109984, 53.615328. Sans indications initiales, il nous a fallu une heure pour la trouver ! Depuis le fort Mariah, revenez sur vos pas au premier rond-point et prenez la route en face, passant devant des échoppes. Comptez 1000 mètres et tirez à gauche sur la piste dans la palmeraie. Au bout de 500 m, elle est à droite, cachée par la végétation. Al Haya est le témoignage modeste des besoins de défense du XIXe siècle, quand les cousins de Dubaï faisaient des rezzous (de gazwa, raid). Haute de 8 mètres, ses murs sont de sarouj, mélange local d’argile, de gypse et de sable. Au GPS, nous sommes là à 29,6 km du départ de Mezaira’a.

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  • Umm Hosn. GPS : 23.007625, 53.423917. Retour sur l’axe principal de l’oasis, 0 km au compteur. Au km 27,9 en direction de l’ouest, soit à 50,5 km de Mezaira’a, au rond-point prenez la première à droite sur la E15, juste après vous devriez apercevoir les ruines sur la droite. Notre dernière étape est la moins impressionnante puisqu’il s’agit d’un simple tas de pierres. Egalement appelé fort Arrada, nom de la localité proche, ce site vieux de plus de 200 ans fut le théâtre d’une attaque qatari en 1880, le dernier assaut massif connu à Liwa. Afin de protéger ce qui reste, après que les riverains ont pillé les pierres pour solidifier leurs maisons, une clôture vous tient à distance de ce qui fut un fortin à tour unique. Le patrimoine bâti le plus ancien de l’époque bédouine est devant vous. Accès à 400 m en 4×4 uniquement, en quittant le goudron à droite à travers la palmeraie, puis en traversant une cuvette de sable assez fluide.

◐ A voir : les dunes, les dunes et les dunes dont les reliefs et couleurs changent régulièrement tout au long de la journée et dont les altitudes peuvent atteindre 300m.

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✖ Déception devant ce qui est considéré par beaucoup comme la plus haute dune de sable au monde, Tel Moreeb. Elle fait plus de 300 mètres de haut et son inclinaison de 50 degrés en fait une destination de choix pour les mordus de sports automobiles. Du coup ils ont eu la brillante idée d’installer à ses pieds un circuit avec toutes les infrastructures possibles pour l’événement Moreeb Hill Climb qui fait partie du Festival international de Liwa. Il y a même un héliport pour les plus fortunés. Hum… j’en suis restée sans voix. Où était donc le charme du désert que j’avais effleuré de l’autre côté à Oman.

☽  Dormir au Liwa Hotel, au cœur de l’oasis du même nom, à mi-chemin entre les forts protecteurs et les dunes rouges environnantes.

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#3 SIR BANI YAS صير بني ياس

1280px-Sir_Bani_Yas_Island,_United_Arab_EmiratesAlors que nous devions nous rendre sur l’île de Sir Bani Yas, notre bateau a été annulé pour cause de tempête (de sable). Coincés à quai nous avons élu domicile pendant 24h dans l’un des 2 hôtels de Dhanat entre la fraicheur de la climatisation de notre chambre et les quelques zones d’ombre offertes par des palmiers ; je me souviens que la température avoisinait les 50°C ; je me souviens de ce souffle chaud qui brûlait ma peau ; je me souviens que même l’eau bleu lagon ne rafraichissait pas mon corps.

Je me souviens surtout que nous n’avons pu nous rendre sur l’île mais je vous explique tout de même ce qu’est Sir Bani Yas et pourquoi je voulais à tout prix y aller.

Parce que c’est la nature à l’état sauvage, des villas de luxe et des sites historiques*, l’une des îles incontournables des magnifiques îles désertiques d’Al Dhafra. L’île a été transformée en 1971 en réserve naturelle sous l’impulsion du cheikh Zayed ben Sultan Al Nahyane. De nombreux arbres y ont été plantés et l’île compte notamment l’une des plus importantes populations d’oryx d’Arabie après celle du sanctuaire de l’oryx arabe dans le Sultanat d’Oman (ça c’est une autre histoire que je vous raconterai bientôt ici).

* Les ruines d’un ancien monastère chrétien daté des années 600 y sont visibles. Il s’agirait du « plus ancien de l’ère pré-islamique dans la région du Golfe ».

L'une des plus larges réserves d'animaux sauvages, l'Arabian Wildlife Park a été nommé en 2014 "Première destination touristique durable au monde" aux World Travel Awards d'Anguila. Elle abrite plus de 10 000 animaux en liberté, recouvre plus de la moitié de l'île. Il y a de nombreux oryx d'Arabie, des gazelles et des girafes, ainsi que les toutes dernières arrivées, des hyènes et des guépards. Les visiteurs peuvent également participer à un safari en 4x4 à bord de l'un des véhicules du parc spécialement prévus à cet effet et conduit par un membre du personnel expérimenté.

⛴ Ferry tous les jours mais sans réservation à la réserve ou à l’un des 3 Anantara Hotels (Desert Islands Resort and Spa, Al Yamm Villas or Al Sahel Villas), il est quasi impossible de monter à bord. Aussi, il faut impérativement se présenter 15min avant le départ à la jetée. Plusieurs options à la journée existent si vous ne vous offrez pas une nuit sur l’île.

  • Option1 : 12h00 – Transfert en bateau de la jetée de Jebel Dhanna à l’île Sir Bani Yas / 13h – Déjeuner et ou loisirs / 15h – Promenade nature et faune jusqu’à 16h30 /  19h15 – Transfert de Desert Islands à la jetée / 20h – Transfert en bateau à Jebel Dhanna.
  • Option 2 : 12h00 – Transfert en bateau de la jetée de Jebel Dhanna à l’île Sir Bani Yas / 13h – Déjeuner et ou loisirs / 14h – Promenade nature et faune / 15h30 – Le guide vous déposera directement à la jetée après la promenade / 16h – Transfert en bateau à Jebel Dhanna
  • Option 3 – le vendredi uniquement  : 10h30 – Transfert en bateau de la jetée de Jebel Dhanna à l’île Sir Bani Yas / 11h30 – Déjeuner / 14h – Promenade nature et faune / 16h – Transfert en bateau à Jebel Dhanna.

☽  Dormir la veille du ferry au Dhanna Resort.

➜ Retrouvez le film « Abu Dhabi – Your Extraordinaire Story », belle promotion de l’OT.


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*Toutes les photos de moi ont été prises par Kares Le Roy.

IN MUSCAT i am…

DSCF5201_modifMascate مسقط  fût bâtie au milieu d’une plaine fertile entourée de rochers escarpés de l’Ouest à l’Est via le Sud ; cette cité aux maisons blanches est bordée par le golf d’Oman au Nord. Comme protégé par les éléments, cette ville a su traverser le temps et conserver son charme d’antan « L’urbanisme est conforme aux traditions de l’architecture arabe : pas de hauts immeubles ni de toits inclinés, des rues propres et des constructions aux couleurs sable ou blanche« , aux antipodes de ces voisines emiraties.

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Cette ultime étape avant de reprendre la route de l’aéroport a clos mon périple au Sultanat. 24h top chrono.


Les quartiers explorés ont été les suivants :  MASCATE, MUTRAH et RUWI.

+ Taxi ou votre 4×4 de location, la ville est hostile aux piétons, les distances sont conséquentes et les voies principales sont des autoroutes.

☽ Dormir soit dans un très bon hôtel bon marché : Naseem Hotel (demander une chambre avec vue sur la corniche)  – Tarif  : 27 OMR (60€) ✔  soit dans un luxueux hôtel de plage : The Chedi Muscat – Tarif indescent 370€

🍴 Déjeuner chez Kargeen Caffe un brunch digne de ceux dont je me gave à Paris pour la modique somme de 15€ et diner chez Bait Al Luban « la maison de l’hospitalité ».

► A faire : le marché aux poissons, très tôt tous les jours avant de commencer sa journée mais après avoir avalé un petit déjeuner, les estomacs et l’odorat n’en seront que moins dérangés.

◐ A voir  : la Mosquée du Sultan Qaboos, ouverte aux non-musulmans tous les matins de 8h30 à 11h00 (inaccessible le vendredi). Tout y est démesuré : le tapis persan de la grande salle de prières mesure 70 x 60 m, pèse 21 tonnes, se compose d’1,7 milliard de nœuds, le lustre central de la grande salle de prières de 8 m de diamètre, de 14 m de haut, 8 tonnes et 1 122 ampoules qui le constituent mais aussi les vitraux français, le marbre italien, les poutres en bois indonésiens.

 

Contrairement à l’aller (voir article général ici) où pressée par le temps j’avais réservé un appartement-hôtel (via Booking) à proximité de l’aéroport, pour notre retour en ville, je souhaitais quelque chose de plus central. Je voulais observer, depuis ma chambre d’hôtel à la nuit tombée comme à l’aube, la Corniche. Là où se déroule toute l’activité du port, là où les boutres entrent et sortent de la baie avec les pêcheurs à leurs bords, là où les paquebots de croisière patientent des jours que leurs clients rejoignent leurs cabines. Mutrah fût donc notre port d’attache. Le port, noyau de la ville, celui par qui jadis la Route des Indes transitait. Aujourd’hui c’est Ruwi, le quartier indo-pakistanais où s’échangent or et argent qui centralise le commerce et le pouvoir.

A pied, nous avons pu arpenter de long en large cette baie, nous rendre au marché aux poissons où cela hurle à tu-tête, nous perdre dans le labyrinthe du souk et y faire nos emplettes, nous ravitailler dans les restaurants avoisinants.

En voiture, nous avons traversé la cité pour nous rendre à la grandiose Mosquée du Sultan Qaboos, même si la visite se fait au pas de course en tant que non-musulman (nous avions moins de 2 heures avant la fermeture du lieu), même si je n’ai pas eu le temps de tout y découvrir, j’ai pu recentrer toute l’énergie de ce voyage à cet endroit. Ailleurs aussi. De retour de notre pèlerinage nous avons terminé à la journée au Kalbuh Bay Park حديقة كلبوه, là où les maisons de bord de mer ressemblent aux beach houses de Californie et d’Australie, là où surfent expatriés et omanais. Assise sur le sable à les regarder prendre les vagues, j’y ai admiré en second plan ce drôle d’objet, emblème de la ville le bruleur d’encens rappelle à qui le voit que l’oléo-gomme-résine aromatique est bien d’ici, et je n’ai cessé de penser que bientôt ici, je reviendrai.

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Il y a tant d’autres choses à voir, à visiter, à gouter dans ce qui est malgré tout la plus petite capitale du monde :

  1. Royal Opera House
  2. Musée Bait Al Baranda et musée Bait Al Zubair,
  3. Musée franco-omanais dit Bait Faransa
  4. Brûleur d’encens monumental surplombant le Parc Riyam,
  5. Les forts Portugais de Mirani et Jalali

#OH OMAN ♥


➜ Retrouvez mon interview dans les carnets de voyage du magazine Le Parisien.

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*Toutes les photos de moi ont été prises par Kares Le Roy.

IN (north) OMAN i am…

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Se laisser porter par la poésie du berceau des mille et une nuits. Une contrée préservée à l’extrémité de la péninsule Arabique.

Oh dear Oman… ce voyage que certain(e)s ont suivi en ce début 2017 sur Instagram, j’ai mis presque 6 mois pour le digérer et enfin ici vous le conter.

Oman, c’est ce sultanat méconnu situé à l’extrême orient de la péninsule arabique, trait d’union entre l’Inde et l’Afrique, qui voit sa population mélangée de pakistanais et de zanzibaris. De nombreuses facettes divise Oman en 2. Deux Oman(s), celle des omanais & celle des expatriés, celle des caravanes de dromadaires & celle des 4×4, celle des hôtels de luxe & celle du camping sauvage, celle du nord & celle du sud.

Le Nord dans cette 1ere série d’article, un jour le Sud viendra, 2nde série prétexte pour s’envoler de nouveau vers l’Orient. Focus sur Mascate qui signifie «point de chute», Ash Sharqiyah «l’est» et Ad Dakhiliyah «l’intérieur», en somme un voyage aux mille et un paysages.

✈ Gulf Air via Bahreïn : 380€ (7h45 de vol)

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+ Se procurer ABSOLUMENT le guide OFF ROAD, la bible de tous nos trajets, sans lui jamais nous n’aurions atteint le paradis (blanc). Il comporte des itinéraires simples et des cartes « off road » détaillées superposées sur des images satellites (que je vous fournis dans les différents articles). Les points GPS y sont indiqués et l’application sur mon iPhone m’a amplement suffit, même en plein désert et de nuit j’ai été guidée comme une aveugle par son chien. 

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☽ Emporter NECESSAIREMENT une tente (la Black & Fresh Qechua de chez Décathlon, une révolution) pour bivouaquer quasiment partout dans le sultanat, les Omanais étant eux-même de grands fans du camping et l’hôtellerie étant très très chers (env. 150€/nuit un peu partout). Pas de structure de camping à proprement parlé mais bien équipés de bidons d’eau, de charbon et d’huile de coude, vous passerez les plus beaux moments seuls en pleine nature, c’est ce que j’étais venu chercher ici.

+ Télécharger le Guide de voyage du Sultanat ici en pdf, proposé par l’Office du Tourisme d’Oman, se procurer une carte routière (je me suis procurée la mienne à la librairie Voyageurs du Monde) et s’équiper d’un appareil photo (toutes les photos de ces articles ont été prises avec le Fuji-X100T exception faite de mes portraits shootés au Canon Mark-II).

Website / omantourisme.com

+ A lire avant, pendant ou après le voyage :

LET’S GET A VISA

Pas besoin de prévoir de passer par la case « Ambassade » avant le départ, le visa s’achète à l’aéroport pour 20 OMR (39 €) pour un séjour de 11 jours à un mois.


L’itinéraire a été le suivant : DJEBEL AKDAR > NIZWA > AL HAMRA > MISFAT AL ABRYEEN > WAHIBA SANDS > AL KHALUF > SOUR > WADI BANI KHALID > MASCATE

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@itwia

Au travers de plusieurs articles je vous emmène avec moi dans les djebels que forme la chaîne de montagnes du nord du pays, dans les déserts des déserts qui occupent les deux tiers du territoire, dans les oueds qui irriguent les palmeraies et les terres, dans les ports de pêche qui bordent les mers.

Bienvenue au pays de Sinbad le Marin, héros des contes de mon enfance.

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LET’S GO

J’ai l’impression que chacun de mes (nos) périples débutent par une histoire d’aéroport : le rush, le stress, l’excitation du départ et le retard… à l’instar de la Jordanie (voir ici) il ne s’agissait pas de nous, nous nous habituons à cette ponctualité que le taxi nous impose, mais en quittant Paris, la neige en a surpris plus d’un. Nous étions le 30 décembre pour mémoire, soit une météo tout à fait de saison. Sauf pour ADP apparemment.

Nous avons embarqué à l’heure indiquée puis nous avons patienté, 1 heure, 2 heures, 3 heures avant de décoller. Forcément, n’ayant pas réservé un vol direct mais un avec escale à Bahrein nous avons raté notre correspondance et patienté de nouveau 1 heure, 2 heures, 3 heures avant de décoller de nouveau pour cette destination que je fantasmais tant.

C’est donc le 31 décembre à 4h05 du matin que nous avons foulé le tarmac. Visa obtenu et bagages sur nos dos, je me suis dépêchée de récupérer notre précieux sésame, celui qui allait nous ouvrir les routes les plus inimaginables du sultanat : notre Toyota Pajero. Nous avions 6 heures de retard je craignais de trouver une agence close. Ce qui ne fut pas le cas, 2 agents n’attendaient que nous pour fermer boutique et nous n’attendions que notre 4×4 pour rider Oman. Car oui sans 4×4, impossible de voir du pays, maintes routes sont interdites d’accès même lorsque l’asphalte est de qualité. Mais avant cela nous avions surtout besoin de dormir car le trajet que nous avions ce jour-là allait être l’apéritif de cette orgie touristique.

… ثلاثة، اثنان، واحد

#saymun fi alssayara

polaroids1#1 LES MONTAGNES AKHDAR

itwia_oman_akhdar8En haut de la la chaine de montagne Hajar, Djebel Akhdar se trouve autour du plateau de Sayq. Auparavant, l’atteindre prenait 6 heures, mais une route moderne a été construite permettant un accès plus facile aux villages et plantations. Caché au creux des « montagnes vertes », ce sont plutôt 50 nuances de roses qui ont maquillés les falaises du village abandonné dans lequel nous avons changé d’année.

De cet endroit j’avais pour unique consigne « d’arriver avant 18h00 sinon l’accès au village se fera de nuit et sera plus difficile« . Malheureusement notre trajet chaotique de Paris à Oman avait eu raison de notre énergie, nous avions pourtant gratté de nombreuses minutes de sommeil mais ce n’était qu’en début d’après-midi  que nous avions quitté notre hôtel aéroportuesque et ce n’est seulement à la tombée de la nuit que nous avons atteint le hameau, c’est de nuit que nous avons découvert notre chambrée et c’est au petit matin que nous pris conscience de ce lieu irréel déniché sur AirBnb.

☽  Dormir dans un village abandonné de ses habitants partis se loger sur l’autre versant, The Cliff Guesthouse  (voir ici) ou s’offrir une parenthèse luxueuse au non moins vertigineux Alila Hotel, « inspiré des forts anciens, les techniques traditionnelles de construction omanaise utilisant des pierres locales sont combinées avec une architecture contemporaine pour créer un environnement unique et relaxant, de la piscine aux suites spacieuses qui offrent une vue fascinante sur la falaise et les montagnes« .

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#2  LA COTE EST : SUR  صور  & RAS AL HADD رأس الحد

Contrastant avec ses régions voisines que sont les montagnes et le désert, la côte Est d’Oman offre des paysages totalement différents. Nous remontions du désert blanc (article à venir) par une nouvelle route, jumelle de l’ancienne caravanière. Je voyais défiler l’océan à ma droite, je voyais s’entremêler asphalte et sable blond à ma gauche, de temps à autre des villages de bédouins ponctuaient cette linéarité sans vie. Atmosphère particulière.

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Nous avons décidé de stopper notre trajet quelques kilomètres avant Sur. Ras Al Had et Ras Al Jinz, les soeurs siamoises, l’un est un village côtier considéré comme le point le plus oriental du sultanat et l’autre est un cap positionné à la conjonction du golfe d’Oman et de la mer d’Arabie (ou mer d’Oman). Les plages y sont, parait-il, magnifique mais notre halte n’ayant duré qu’une courte nuit, je n’ai pas eu le temps de m’en faire un avis. Pour autant la visite du fort agrémentée de celle des abords de la mosquée ont eu raison de ma sympathie pour cette bourgade.

☽  Dormir dans un des cottages du Ras Jinz Turtle Réserve, établissement fermé lors de mon passage j’avais donc opté pour un motel basique afin de prendre une bonne douche d’eau claire.

► A faire OU PAS : Expériences de voyages hors du commun ? L’observation des tortues sur la plage de Ras Al Jinz. Cependant attention à la saison. Si vous vous rendez compte que la période de pondaison ne correspond pas à votre calendrier, refusez d’être de la sortie. Les mauvais esprits vous présenterons des oeufs déjà éclos, des bébés tortues séparés de leur mère que l’on vous proposera de renvoyer vers la mer. Mauvaise idée… ils s’y perdront.

◐ A voir : le lever de soleil, le premier sur le monde arabe.

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Puis nous avons quitté Ras pour un autre port de pêche : Sur. Port d’importance majeure dans le commerce avec l’Est de l’Afrique jusqu’au début du XXème siècle. Les stigmates de cette période d’esclavagisme se lit sur les visages caramélisés des habitants. Zanzibar est omniprésente à Sur.

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A l’entrée de la baie, un phare cossu surplombe le plus grand port traditionnel du sultanat d’Oman. Je me suis promenée dans le vieux quartier d’Al Ayjah, le quartier wahhabite de Sur installé sur les rivages du Golfe et de la baie. Accessible par un pont en acier suspendu, qui rappelle le Golden Gate de San Francisco, depuis la terre ferme ce quartier se découvre aussi depuis la mer à pied quand la marée est basse ou en bateau à marée haute. On y observe les maisons des anciens commerçants formant comme une muraille autour de la lagune turquoise contrastant avec les façades d’un blanc éclatant.

☽  Dormir au Sur Hotel, un excellent rapport qualité/prix. Tarif : 13 OMR (30€)

🍴 Déjeuner au Sur Sea adossé à l’hôtel.

► A faire : naviguer sur la barque d’un pêcheur et voir la ville d’un autre point de vue.

◐ A voir : la fabrication de boutre ou dhow داو  , ces bateaux de pêche traditionnels, dans l’unique chantier naval d’Oman. Construit en bois et gréé d’un ou plusieurs mâts portant chacun une voile trapézoïdale, dite « voile arabe », à la pointe avant tronquée, est utilisé depuis plus de 1000 ans pour la pêche mais aussi pour le commerce ou même les trafics en tout genre (esclaves, or, drogues…) avec l’Afrique de l’Est, c’est dans cette ville portuaire que leur construction ancestrale perdure grâce aux savoir-faire d’artisan-menuisiers indiens venus tout droit du Kerala. Une barque moyenne demande 5 à 6 mois de travail et coûte entre 10 000 et 50 000 OMR.

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#3 LA CÔTE NORD : QURAYYAT & TIWI

itwia_oman_shab2Tiwi et Qurayyat sont en réalité l’avant-dernière étape de ce voyage avant Mascate. Malgré le peu de temps que nous y avons passé, ces deux ports méritent le détour.

Tiwi parce que l’entrée de son wadi est incroyable, chaque randonnée à travers les gorges commence par la traversée de la rivière en barque.

Qurayyat parce que le riche passé de cette ville se lit encore dans ses quartiers. J’ai lu que l’exportation maritime de chevaux l’avait hissée haut puis que l’occupation portugaise avait cassé son essor. La ville conserve une activité importante de pêche et de production de paniers.

☽  Dormir à l’abri du vent dans l’un des kiosques balnéaires construits par l’état pour y protéger les omanais durant leurs innombrables pic-nics.

► A faire : jouer une partie de « rwalis » sur la plage de Qurayyat.

◐ A voir : Bimmah Sinkhole, une piscine naturelle d’un diamètre de 40 m avec une profondeur entre 20 à 30 m. La descente dans le trou se fait soit en y sautant soit par un magnifique escalier en béton, je vous laisse deviner l’option choisie.

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Un avant-goût vous disais-je. Nizwa, Al Hamra, Misfah, Al Wasil, Al Khalouf, Wadi Bani Khalid et Mascate n’attendent que d’être découverts. On continue?

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➜ Retrouvez mon interview dans les carnets de voyage du magazine Le Parisien.

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*Toutes les photos de moi ont été prises par Kares Le Roy.

DEAD SEA from the other side

Il y a 5 ans, j’ai voyagé en Israël/Palestine (voir article ici). Ce périple d’une semaine de Tel Aviv à Masada m’avait amenée sur les rives de l’unique mer située en dessous du niveau 0. J’y avais expérimenté la flottaison, la boue et la salinité. L’idée de m’y baigner une seconde fois m’excitait tout autant.

Après notre escale à Feynan, 2 heures de route nous conduisent au sud de ce lac salé. A première vue, des marais salants. Puis les falaises qui me surprennent. C’est que je n’ai pas le souvenir d’avoir observé de tels accidents géologiques de l’autre côté. J’admire cette étendue d’un bleu cobalt. Rami nous stoppe à différents « panorama point« . Toujours en quête de la plus belle vue. J’admire encore la tête au dehors de la fenêtre de la voiture. Puis enfin ce fil blanc, séparant distinctement l’eau de la roche, ce sel en surabondance (27,5 % soit 275 grammes par litre) qui vient ourler la rive.

►Lire cet article dans La Tribune sur l’asséchement de la Mer Morte et le combat de la Jordanie pour la sauver et enfin s’abreuver.

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Source Wikipédia : La mer Morte est le point le plus bas de la surface du globe avec une altitude de -429 mètres sous le niveau de la mer (chiffre fluctuant au cours du temps puisque son niveau baisse continuellement), mais d’autres endroits de la vallée du grand rift pourraient un jour la supplanter. Le niveau de l'eau dans la mer Morte descend de 1,45 mètre par an en moyenne. Ces cinquante dernières années, elle a ainsi perdu le tiers de sa superficie.

Nous faisons une escale au point d’entrée de la réserve du Wadi Mujib. Sans succès car les fortes pluies de la veille ont engendrées la fermeture du site. Notre laisser-passer JTB nous permet tout de même d’accéder à l’échelle qui descend à pic dans la gorge. Je m’y aventure, malgré l’interdiction, sur quelques mètres, c’est vrai que le courant est fort. La nécessité de m’y tremper a été plus forte en raison de la température qui règne ce jour-là. J’avais tellement envie d’être « la fille dans le Wadi » 😉

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Puis nous avons continué notre route, toujours en parallèle de la Mer Morte. Lorsque nous avons commencé à apercevoir des gens à moitié nu, recouvert de boue, des paniers de picnic à la main, des serviettes autour du cou, tout m’indiquait que bientôt serait notre tour. Il s’agissait de la plage publique qui située à 1 heure de route de la capitale permet aux Ammaniens de venir à la  journée comme en ce vendredi. 2 kilomètres plus loin s’étendait la zone hôtelière et notre villégiature.

24h de luxe et de volupté qui allait clôturer ce Jordanian Road Trip.

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☽ Dormir au KEMPINSKI HOTEL ISHTAR DEAD SEA.
5 étoiles, 9 piscines, , 20 cabines de Spa, 345 chambres… le luxe à l’état pur. Je vous averti tout de suite que cet établissement est très cher, mais si comme nous vous avez l’habitude de vous offrir un peu de luxe en fin de route alors craquer pour lui, pour sa plus jolie plage des rives de la mer morte, pour son indécence (voir notre patio privé sur IG, abrité des regards).

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Merci au Kempinski Hotel Ishtar Dead Sea de nous avoir accueillit.


*Article en collaboration avec l’Office de tourisme de JordanieLe contenu -texte+images- a été pensé en totale liberté éditoriale.

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FEYNAN ECOLODGE @Wadi Dana

14.04.2016

Je fêtais mes 34 ce jour là.

Nous quittons Aqaba, soulagée pour ma part (voir ici). Nous partons en direction de Feynan, saluant la Mer Rouge d’un au-revoir peu sincère. La route 65 longe la frontière Israëlo/Palestinienne sur de nombreux kilomètres. Je regarde les barbelés d’un air dubitatif.

Je sais où nous emmènent Rami et Waleed car j’ai géré tout notre itinéraire et notre hôtelerie en amont mais je n’ai absolument pas conscience de ce qui m’y attends. Pour moi il s’agit simplement d’un nouveau lieu, une simple halte où nous dormirons le soir même, atypique certes. La boule au ventre j’ai surtout à l’esprit qu’il s’agit de notre avant dernière nuit dans le pays.

Nous roulons. De nouveau des masses rocheuses bordent de loin l’axe goudronné. Le désert nous rattrape. Contrairement au Wadi Rum, des buissons surgissent des dunes, des végétaux fleuris dont le fameux « arbre de Goliath » composent le paysage.

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Après quelques pauses urinaires et photographiques, nous arrivons enfin au village de Feynan et garons la voiture au bureau d’accueil. Quelques minutes de patience, le temps de sélectionner nos affaires, que notre nouveau moyen de transport conduit par un gamin de 14 ans arrive. C’est en 4×4 que nous allons atteindre l’écolodge via une piste des plus accidentés. Les premières tentes bédouines se profilent, un homme sur un âne transporte des branchages, des gamins récupèrent de l’eau dans des bidons, nous pénétrons un nouvel espace-temps.

itwia_jordanie_feynan15Puis  j’aperçois au loin des panneaux solaires sur la toiture d’un bâtiment. Nous y sommes. C’est maintenant que je vais commencer la description du plus beau lieu où il m’ait été offert de dormir : le Feynan Ecolodge.

Inspiré de caravanserail des diverses routes marchandes, la Royal Society for the Conservation of Nature décide en 2005 de construire un hôtel éco-exemplaire qui fonctionne entièrement à l’énergie solaire. Conçu par l’architecte jordanien Ammar Khammash dans un profond respect de la nature environnante. Austère de prime abord, telle une forteresse aux murs couleur sable, il semble pris en étau entre les 2 montagnes qui l’entourent. La façade sud est ornée de pierre plates plantées dans la paroi, technique yéménite permettant de créer de l’ombre sur la façade et ainsi rafraichir les murs surexposés au soleil.

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Les 26 jolies chambres, aux murs enduits, à la literie parfaite, sont à la nuit tombée, éclairées à la bougie (fabriquées par les femmes des alentours). La notre possède un balcon que rapidement j’occupe. Pas assez longtemps à mon goût car il est l’heure de déjeuner. Notre table est dressée sur la terrasse, à l’ombre d’un olivier. Ici on mange végétariens, des fruits et des légumes achetés auprès de petits producteurs locaux.  Ici on mange du pain pétrit et cuit par UmKalid une bédouine qui gère son commerce depuis sa tente. Ici on boit de l’eau servit dans des carafes en argile produites par les bédouins. Ici 90 familles bédouines contribuent au fonctionnement de l’écolodge. Ici on est tout simplement éthique et écologique.

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Tous les awards qu’a reçu cet établissement prouvent l’exemplarité de ce projet : National Geographic Best Eco-Lodge, Conde Naste Traveler, Trip Advisor, Travel & Leisure, The Guardian, …

Je fêtais mes 34 ce jour là.

La surprise que m’avait réservée le personnel sur ordre de Rami et Waleed (Kares n’était pas loin non plus) m’a prise au dépourvu déclenchant en moi une joie « hilare ». Un gâteau au chocolat préparé dans le plus grand secret, servi au coin du feu de cheminée,  accompagné d’une chanson entonnée par tous (clients compris). Bonheur.

La soirée était loin d’être finie. On m’invita à monter sur le toit, à m’allonger confortablement sur les matelas d’appoint et à écouter le cours d’astronomie qu’on allait me donner. Agrémenter des blagues de Waleed, les noms des étoiles et des constellations résonnèrent dans cette nuit noir.

Je fêtais mes 34 ans cette nuit-là quand tout à coup j’ai eu 5 ans au déployement de la couverture qui le protégeait, le téléscope était de sortie. Apothéose, on m’a offert la lune. Quel age ai-je eu déjà ce soir là?

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J’ignore si le rôle de la lune y est pour quelque chose, cet endroit, ce moment, cette expérience, c’est mon big CRUSH jordanien ♡ avec regret que nous l’avons quitté en y passant seulement une nuit, nous promettant d’y revenir accompagné de nos proches –  Inch’Allah.

► A faire : du VTT sur l’un des nombreux sentiers de la Réserve pendant quelques heures, ou accompagner un berger une journée toute entière et ainsi s’adonner à l’élevage de biquettes (idée qui germe dans un coin de ma tête).

◐ A découvrir : les trésors archéologiques alentours: les anciennes mines de cuivre, les églises Byzantines, les villages néolithiques et un aqueduc romain.

🍴 A gouter : le café jordanien assis en tailleur sous la tente de Muhamed, le doyen de la communauté.

 

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Notre Feynan Ecolodge Experience comprenait :

  • le déjeuner composé de mezze
  • le dîner  végétarien sous forme de buffet aux chandelles (inspiration locale)
  • le délicieux petit déjeuner arabe 
  • la prise du café chez Muhamad, un bédouin qui nous a acceuillit sous sa tente
  • 1 randonnée au coucher de soleil
  • l’observation des étoiles
  • thés locaux à volonté
  • frais d’entrée pour la réserve naturelle de Dana

Tarif : suite Deluxe 175JD soit 220€

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Merci à toute l’équipe du Feynan Ecolodge pour leur accueil chaleureux  et pour ce très bel anniversaire.


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WADI RUM وادي رم

itwia_jordanie_wadirum2itwia_polaroid_jordanie_wadirumJe crois que c’est lui que j’étais venu chercher, lui ce désert, sa chaleur, ses couleurs, ses dunes de sable et ses monolithes rocheux. Oui c’est bien ce paysage que je voulais de nouveau appréhender. Je le dis régulièrement, presque à chaque introduction d’article sur le sujet, mais j’ai ce « truc » avec les déserts, qu’ils soient de sable ou de pierre. Dans cette immensité où l’on se sent tout petit, je suis apaisée, sereine et vivante.

Sur la route qui nous mène au Wadi Rum, nous longeons durant plusieurs kilomètres, le chemin de fer du Hedjaz. Il reliait Damas en Syrie à Médine, en traversant le Hedjaz, région du nord-ouest de l’Arabie saoudite.

Le projet est alors présenté comme un chemin de fer religieux, destiné à faciliter le pèlerinage à la Mecque, mais aussi à renforcer l'emprise des Ottomans sur l'ensemble de la région et de favoriser les échanges commerciaux entre Damas et Médine.

Nous marquons l’arrêt à la gare. Plus en service pour cause de guerre en Syrie, une locomotive y trône pourtant encore, à l’allure fière. Elle a de quoi la machine, c’est elle qui a survécu aux différentes attaques des bandes arabes dirigées par Lawrence d’Arabie. On s’est amusé à la visiter, ressentant l’âme des voyageurs qui l’empruntaient dans le passé.

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Nous voilà à la porte de la zone protégée du Wadi Rum dans le village du même nom. on y entre pas comme bon nous semble : ticket d’entrée à acheter, voiture à laisser parquée. Il est obligatoire de s’y rendre en 4×4, cela permet de contribuer à l’économie locale. Le notre nous attends justement. Je grimpe avec beaucoup de hâte à l’arrière du véhicule. Je veux sentir le vent sur mon visage, les grains de sable sur ma peau et admirer l’immensité droit devant. J’obtiens ce que je désirais durant une bonne trentaine de minute.

Au bout d’une demi-heure de secousses sur la piste, nous atteignons notre campement. Il ressemble à ce que j’avais été vu sur la toile. Des toiles noires rayées blanches sont ajustées sur la structure des tentes dans lesquelles nous dormirons 2 nuits,  une zone de repas avec des tables basses auprès desquelles on s’agenouille et un coin salon où l’on fumera la chicha avec les bédouins. Les tentes communes sont joliment décorées de textiles aux couleurs du drapeau du Royaume.

On se détend. On se laisse porter par la vie du camp, 2 jours durant.

> Dormir au Muhammad Mutlak Camp 70JD/nuit et dîner autour du feu de camp d’un délicieux « Zerb » la viande cuite sous le sable.

> A voir : les « 50 shades of red » du désert au coucher du soleil

> A faire : une demi-journée de 4×4 pour partir à la découverte de tous les sites touristiques qu’offrent le Wadi Rum.

  • Le temple nabatéen
  • La source de Lawrence
  • Khazali Canyon
  • Les dunes
  • Burdah Rock Bridge
  • Um Frouth Rock Bridge
  • Burrah Canyon
  • Sunset Sites
  • Inscriptions Thamud et nabatéennes
  • Les Sept Piliers de la sagesse

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PETRA البتراء

itwia_jordanie_petra4* Patrimoine Mondiale de l’UNESCO

Al-Butra

Il n’y aura que les arabophones qui auront percé le mystère derrière les deux premiers mots de cet article qui n’est autre que celui entièrement consacré à Petra la rose.

Petra, celle pour qui on voyage jusqu’en Jordanie et ce depuis des décennies. Agatha Christie y avait transporté ses personnages dans « Rendez-vous avec la mort », Steven Spilberg y aura clôt un épisode de la saga « Indiana Jones et la dernière croisade« .

Petra, celle qui fût redécouverte il y a plus de 200 ans par l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt en 1812.

Habitée depuis la préhistoire, cette cité caravanière nabatéenne située entre la mer Rouge et la mer Morte fut dans l'Antiquité un carrefour important entre l'Arabie, l'Égypte et la Syrie-Phénicie. Mi-construite et mi-sculptée dans le roc à l'intérieur d'un cirque de montagnes percé de couloirs et de défilés, Petra est un site archéologique des plus célèbres, où se mêlent les influences de traditions orientales anciennes et de l'architecture hellénistique.

J’ai donc passé 3 jours à Petra ou plus précisément dans le village de Wadi Musa. C’est en 2 jours que j’ai exploré une grande partie du site et gardé une dernière demi-journée à Little Petra, moins connue que son aînée et qui pourtant n’a rien a lui envier.

☽ Dormir au Mövenpick pour 139JD (175€) pour 2 raisons : son incroyable localisation à la porte d’entrée du site et son gargantuesque buffet de petit déjeuner.

🍴 Diner au Al-Qantarah  et y dévorer un Mansaf, le plat national : de l’agneau cuit dans une sauce au yaourt fermenté et séché appelé le jamid, servi avec du riz. Un délice.

◐ A voir : Petra by Night 20JD (25€) car Al-Khazneh n’en est que plus mystérieux, que le conteur d’histoire vous transporte à l’époque nabatéenne et que le cheminement sans autre éclairage que la lueur des 1800 bougies rend l’expérience unique.

 

Nota : ôter de son esprit le kitchissime effet de lumière sur la façade qui passe par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. 

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Pour ma première fois sur le site, Waleed avait décidé de nous faire découvrir la cité hors des sentiers battus, en y entrant par le village bédouins quelques kilomètres après Musa, par le Nord. A l’instar d’un trek, nous avons gravi, foulé, trébuché, escaladé les cailloux.

C’est alors que la cité m’est apparue : les façades royales se dressaient face à moi. Fières. Nombreuses. J’ai détourné le regard et découvert le Cardo, cette rue principale, vertèbre de la cité. Puis les restes monumentaux d’un palais.

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Moi qui n’avait en tête que le « trésor » j’ai découvert la richesse qu’offrait Petra et compris par la même occasion pourquoi nous venions tous du monde entier pour la visiter. Le « trésor » n’était pas seulement cette façade célèbre mais le trésor c’est la cité toute entière, carrefour du monde pendant 2 siècles (-1 à +1 JC). 2000 ans ou presque que l’humanité vient ici.

Moi qui avait toujours en tête le « trésor », Waleed décida de me le présenter d’une tout autre façon que par le Siq. Nous avons alors grimpé au surplomb des façades royales, via un escalier creusé dans la roche. Quelques 300 marches plus tard, après 2 heures d’excursion, il m’a demandé de fermer les yeux. Quand je les ai ouvert une dizaine de mètre plus loin, je l’ai vu… ce « trésor ». Il n’y a guère de mensonge quand au vertige qu’il procure. De là-haut on se rend compte de sa grandeur. Ici même pour passer des heures à le contempler, s’est établi un salon de thé (arabe). C’est donc ce que nous avons fait, bu un thé, 2 mêmes, les jambes dans le vide et les yeux vissés sur Al-Khazneh. Une rencontre vertigineuse avais-je titré sur l’une de mes photos IG.

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Nous sommes rentrés à l’hôtel par l’un des sentiers nord, prenant toujours le soin d’éviter le Siq, réservé pour le jour d’après.

Avec beaucoup d’excitation je me suis réveillée le lendemain. Sans prendre le temps d’avaler une bouchée du copieux petit déjeuner de l’hôtel, trop pressée par l’envie d’être ponctuelle à mon rdv de 8h00 avec Waleed. Ce jour-là c’est seule avec lui que je me suis aventurée dans la cité. Plus qu’à l’heure je l’ai attendue devant l’entrée.

Nous avons passé le contrôle et pénétrer l’allée pavée. Il aura fallu 4 bonnes centaines de mètres avant de nous engouffrer dans le Siq, cette gorge longue de plus d’un kilomètre. Ici et là des calèches me doublent à toute allure. La balade est plaisante, mon guide me fait des blagues sur l’apparence des rochers, la chaleur n’est pas encore pesante. Il m’explique le rôle des rigoles creusées dans les parois, l’approvisionnement en eau par ces canaux, les ornements abîmés par l’érosion. Puis d’un coup comme la veille, il m’ordonne de fermer les yeux. Quand je les rouvre, je le devine. Dans cette fente de lumière il apparait, ce « trésor ». C’est pourtant notre 3eme rencontre (la 2eme ayant eu lieu la veille de nuit) mais l’émotion est palpable. Palpable c’est bien le mot. Je vais l’approcher, presque le toucher.

Ca grouille de monde sur la place. Des badaux mais surtout des chameaux (dromadaires), des ânes et des chevaux. Comme la veille, c’est autour d’un thé que nous passons une bonne heure face à l’édifice, très attentive aux descriptions que me fait Waleed. Des colonnes à la jarre en passant par les chapiteaux, tout a un sens et une provenance. Du grec, du romain, de l’égyptien. N’étions-nous pas au carrefour du monde il y a 2000 ans?

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Nous avons continué notre balade vers la ville basse. L’amphithéâtre à ma gauche offrait à qui s’y asseyait une vue à 180° sur les façades qui le confrontent. Ces mêmes façades que la veille je découvrais de loin se trouvaient face à moi au plus près. Je m’y suis baladé. De cavité en cavité, encore plus haut, toujours plus grande. Dans la dernière salle, le guide d’autres touristes nous offre un appel à la prière frissonnant, parfaite acoustique qui n’était pas sans me rappeler une scène similaire à Esfahan – Iran (voir article ici).

Nous avons ensuite emprunté le Cardo, imaginé la vie marchande, acheté un foulard à 2 bédouines, les shooter au Polaroid, jusqu’à approcher le Qasr al-Bint Firaun (« le palais de la fille du Pharaon« ). Mo-nu-men-tal!

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Une pause déjeuner sans interêt (je vous conseille d’emporter des sandwichs/lunch box plutôt que de dépenser 15JD dans un amère repas) ; des forces reprises pour affronter les 45 minutes les plus coriaces. L’ancienne voie de procession et ses 788 marches, celles de la veille paraissent ridicules dans ma mémoire. Des ânes peuvent vous y monter, folklorique mais hors de prix et puis la satisfaction n’en est que plus forte et la citronnade meilleure après cette randonnée assoiffante. Le bédouins l’ont bien compris et ont installés ici et là des « tea spot with view ». Ces vues sur la ville basse et l’ensemble de la vallée du Wadi Araba me laissent sans voix, de toute façon ma bouche est sèche. Heureuse d’atteindre l’esplanade, mon regard cherche celui que je suis venu admirer. Là à ma droite, comme caché derrière la montagne de grès jaune dans laquelle il est taillé, trône Al-Deir aka le Monastère, lieu de culte à l’ère nabatéen. 45m de haut sur 42m de long. Imposant. A ma gauche une grande terrasse ombragée où tous les badauds arrivés jusque là prennent repos. « Lemon with mint for me. Shoukrane » durant 45 minutes, assise sur un banc face à ce cadre à la fois sauvage et précieux.

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#2 Little Petra

La dernière journée. Waleed le trekker n’avait jusque là pas assez crapahuté. Il voulait surtout nous montrer un petit bijou, méconnu, mal connu. Nous avons quitté le luxe du Mövenpick et pris la route. Cette route sinueuse que j’avais repéré sur IG, où les influencers du monde entier y ont sorti leurs planches et skaté d’une côte à une autre.

Une caravane de dromadaires nous a stoppé. Des blancs mais surtout des noirs. De vrai « camel-léon » devant les parois blanches des rocailles. Bye bye le grès rose, white is the new pink!

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Nous voilà devant l’entrée d’une gorge, petite par sa taille mais grande par ce qu’elle va nous offrir.  Le Siq Al-Barid ou « canyon froid »  à cause des hauts murs empêchant la lumière du soleil de le réchauffer, défile sur 350 m de longueur. Notre expédition nous mène à un temple, à 4 tricliniums et surtout à la « Maison Peinte »

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Au loin, une ouverture, un escalier et la plus belle vue du monde. Si si c’est écrit sur une petite pancarte, alors j’y crois. On se faufile, plaqué contre les parois et on atteint tel que c’était promis plus bas « the best view in the world ».

C’est ici que le décor change, que la végétation apparait. La vie avec. Nous suivons de loin un troupeau de chèvres, leur bergère et les 4 chiens féroces ultra protecteurs. Les aboiements incessant m’en ont éloignée. Du coup nous les avons laissé avancer. C’était sans compter sur notre allure de paparazzi. Waleed qui aurait espérer nous faire marcher, nous mener vers un sommet stratégique n’a pas pu nous trainer bien loin. Grâce à lui nous avons tout de même déguster notre lunch-box dans un cadre apaisant (les chiens ayant cessés d’hurler).

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Cette balade de courtoisie nous aura alors donné un joli aperçu des randonnées à faire ici. Alors quoi? Promis on reviendra et on marchera à travers Little Petra.

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Merci au Mövenpick de nous avoir accueillit et si bien servit (point d’honneur à la lunch box).


*Article en collaboration avec l’Office de tourisme de JordanieLe contenu -texte+images- a été pensé en totale liberté éditoriale.

> à suivre sur IG #injordaniam #shareyourjordan et @visitjordan

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DANA Biosphere Reserve

itwia_jordanie_dana3*Patrimoine Mondial de l’UNESCO

Quelque part entre Madaba et Petra, se trouve un Wadi qu’un grand nombre de randonneurs se plaisent à traverser. Ce Wadi s’appelle Dana et Wadi signifie « vallée »…
Nous venions du nord du Royaume, d’Aljoun (voir article précédent) dont le paysage était remarquablement différent, les chiffres également : 308 km², 600 espèces de plantes, 37 espèces de mammifères et 190 espèces d’oiseaux et de nombreux trésors naturels dans cette biosphère.
C’est après une longue journée de route que nous avons atteint la réserve, à un moment appelé « entre chien et loup ».
La première observation de ce territoire spectaculaire c’est faite de plus haut. Après avoir garé la voiture, pendant que Waleed réglait les formalités d’entrée, Kares et moi en avons profité pour observer ce qui plus bas nous attendait. Au loin ces petits tipis blancs dans lesquels nous allions passé la nuit. Surexcités et impatients de nous y rendre, surtout de nous y installer avant que la lumière ne fasse défaut.
En toile de fond des roches. Ce sont elles qui composent une chaîne de vallées et de montagnes s’étendant de la Vallée du Rift jordanien aux plaines désertiques du Wadi Araba.
Les camaïeux de violet à la tombée de la nuit et ceux orangés au lever du soleil, toutes ces lumières sur les pitons nous ont offert des images dignes de grands tableaux.
Kares a d’ailleurs pris une photo de moi à l’aube, emmitouflée dans une couverture tel un caméléon je me fond, une photo qui a déclenché une horde de compliment, c’est vrai, elle ressemble à une peinture. Canon France nous a d’ailleurs relayés sur son compte Instagram. C’est dingue comme j’en suis fière.

ig_jordan_canonDans ce sanctuaire au coeur d’un paysage unique, nous avons passé une nuit pleine de quiétude, une expérience en pleine nature, dormir sous une tente, s’éclairer à la lampe solaire et se doucher à l’eau gelée.

Les montagnes de Rummana ont fait vibrer mon coeur.
Taxe d’entrée / 7JD + 16% taxe
Website /  rscn.org.jo ou wildjordan.com
☽ Dormir au Rummana Camp site, un endroit que j’aurai voulu garder pour moi mais que je ne pouvais que partager.
54 JD (65 €) pour deux sous une tente, avec petit déj et entrée de la réserve compris.
ღ Acheter des produits bio des jardins du village de Dana, ainsi que de la poterie et des bijoux en argent fabriqués par les femmes du village au Nature Shop du Visitor’s Center.
► A faire : randonner jusqu’a Feynan et s’y arrêter.
◐ A voir : le lever du soleil sur la vallée.

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Merci au Rummana Camp Site de nous avoir fait vivre cette expérience en plein coeur de la plus riche réserve du pays #reconnaissanceeternelle.


*Article en collaboration avec l’Office de tourisme de JordanieLe contenu -texte+images- a été pensé en totale liberté éditoriale.

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IN JORDAN i am…

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Ce qui va suivre est l’histoire d’une fille tombée amoureuse du Royaume Hachemite de Jordanie.

Ce post traine depuis 3 mois dans mes archives, besoin de prendre du recul, de me souvenir, d’évaluer à sa juste valeur un voyage qui m’a tant faite vibrer.  C’est donc l’histoire d’une fille tombée amoureuse du Royaume Hachemite de Jordanie, cette fille, c’est moi.

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La Jordanie ce pays coincé entre Israël, Palestine, Liban, Syrie, Irak et Arabie, une région géopolitiquement instable dont il faut faire abstraction. Depuis mon retour en France je tiens le même discours à qui me pose la question :  considérez le Royaume comme la Suisse du Proche-Orient et… foncez-y!

Ici j’avais déclaré avoir vécu mon plus beau voyage (Iran). C’était sans compter sur celui-là.

✈ Royal Jordanian : 580€

+ Télécharger le guide édité par Visit Jordan (ici), acheter avant votre départ le Jordan Pass 80JD version Expert incluant 3 jours de visites à Petra et la plupart des sites touristiques du pays (ici), se procurer une carte routière (je me suis procurée la mienne à la librairie Voyageurs du Monde) et s’équiper d’un appareil photo (toutes les photos de ces articles ont été prises avec le Fuji-X100T exception faite de mes portraits shootés au Canon Mark-II).

+ S’offrir les services d’un guide et d’un chauffeur : Waleed, notre guide francophone d’origine bédouine, est sans doute la personne la plus bienveillante et la plus drôle qui existe, quand à Rami, notre chauffeur d’origine palestinienne, est sans aucun doute le meilleur protecteur qui soit. Nous avons eu beaucoup de tristesse à les quitter à l’aéroport et nous pensons très souvent à eux. Waleed si tu me lis…

✆ Waleed Marashdeh +962 772185425 ou al.anaiber@yahoo.com : appelez-le de la part de Charline et Kares en lui passant un « bonjour » rempli d’amour ♡itwia_polaroid_jordanie_guides

+ Se tourner vers l’Office du Tourisme de Jordanie.

Website / visitjordan.com

LET’S GET A VISA

Si vous n’avez pas acheté le Jordan Pass dans lequel il est inclus, pas de panique le visa s’obtient à l’arrivée à l’aéroport : 40JD (à payer en cash).


L’itinéraire a été le suivant : AMMAN > UMM QAIS > JERASH > AJLOUN > MADABA > DANA > PETRA > WADI RUM > AQABA > FEYNAN > DEAD SEA > AMMAN

LET’S GO

D’ordinaire chacun de nos voyages démarrent sur les chapeaux de roues depuis Roissy. Celui-ci était un tantinet différent, nous étions ponctuels. Suréquipés de nos différents appareils photos et même d’un drone (que nous n’avons pu utiliser faute d’autorisation du ministère arg!), nous étions surexcités par ce reportage que nous partions faire et que je dévoile aujourd’hui.

4h30 de vol me séparait d’Amman mais 4h30 me distançait du décollage. Il a fallu s’armer de patience, s’occuper, bouquiner quand enfin nous avons quitté le tarmac. C’est –coïncidence des chiffres– à 4h30 du matin que nous avons posé nos bagages à l’hôtel où nous allions passé nos 3 premières nuits en Jordanie.

Au travers de plusieurs articles je vous emmène avec moi à Dana, Petra, Feynan, Rum, au bord de la mer morte et à Amman pour finir. C’est dans celui-ci qu’étape par étape, ville par ville, des frontières du Nord à Umm Qais à la côte Sud à Aqaba, que je vous présente cette mosaïque de trésors.

… ثلاثة، اثنان، واحد

#saymun fi alssayara

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#1 Qasr du désert

* Patrimoine Mondial de l’UNESCO

A l’est d’Amman (nota : un cityguide à paraitre ici dans quelque temps) nous nous sommes éloigné en direction de l’Irak et de l’Arabie Saoudite. Un panneau directionnel me l’a rappelé. Sentiment étrange. La guerre semble si proche. Pourtant nous ne voulons pas quitter le pays, simplement quitter notre siècle et revenir quelques centaines d’années en arrière à la rencontre de ce que l’on appelle « les châteaux du désert ».

Un groupe de constructions proche-orientales datant des VIIe et VIIIe siècles, soit environ entre 660 et 750, pendant le règne de la dynastie omeyyade après son installation à Damas. La plupart d’entre eux se situent à l’est d’Amman le long de routes menant de Damas à Médine ou à Koufa – source Wikipedia

La plupart des édifices possèdent des caractéristiques communes : un aspect fortifié, l'utilisation du pied romain comme unité de longueur (un pied romain mesurant 35 cm), l'organisation autour d'une cour centrale. Ces édifices sont soit des reconstructions de ruines préexistantes, soit des constructions nouvelles.
Ces bâtiments ont fait partie d'un système agricole ou commercial. Ils ont principalement été construits lorsque les Arabes ont réussi à transformer ces zones désertiques en établissements bien alimentés en eau.

Je reprenais mes esprits quand tel un mirage le premier château vient couper la ligne d’horizon.

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Nous roulons sur la route 40. Au km 65 celui de Kharana  قصر خرّانة, me rappelant les caravansérails d’Iran, aurait eu en réalité une fonction militaire et non celle de gîte. Nous nous y arrêtons une petite demi-heure, à notre arrivée devant la porte un groupe de français s’en éloigne, on pense être seuls au monde. Doux rêve! Les ricanements d’une cinquantaine de collégiennes nous ramènent à la réalité, à internet et à la mondialisation. Selfies en tout genre, stick à la main de quasi chacune d’entre elles. Ca piaille, ça rit, ça chahutent. Elles n’auront que faire de nous, leur visite aura été fort bâclée. Notre chance. Nous sommes seuls l’espace de quelques minutes. Enfin nous pouvons écouter les anecdotes que Waleed notre guide se meurt de nous raconter.

Nous roulons plus vers l’est. Celui qui nous attends au km 85 est entre autre classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO . Je comprend vite pourquoi. Le Qasr Amra قصير عمرة  est couvert de fresques décrivant des scènes de chasse (de mammifères que la chasse a conduit depuis à l’extinction au Proche-Orient), des fruits et des femmes, dont la représentation est pourtant interdite par l’Islam. Il aurait été utilisé comme lieu de villégiature par le calife ou par ses princes pour le sport et le plaisir.  La vie d’un autre temps dessinée sur ces murs comme si c’était hier. C’était il y a 1300 ans.

Nous roulons encore jusqu’à en arriver au croisement des routes de la péninsule arabique, au km100. Le panneau que j’évoquais plus haut se trouve ici. A gauche l’Irak, à droite l’Arabie. Rami s’engage à gauche et dans la ville d’al-Azraq où nous découvrons son Qasrقصر الأزرق    en bout de route sunommé la « forteresse bleue ». Sa construction en basalte noir, contraste avec ce que nous avons découvert plus tôt. Surprenant.

🍴 Dejeuner au RSCN lodge, un lieu paisible situé dans un ancien hôpital militaire britannique. Si nous avions ajouté la Azraq Wetland Reserve à notre programme nous aurions surement passé la nuit ici. Le repas servi à midi m’avait donné une forte bonne impression de l’endroit : 10JD.

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#2 D’ Umm Qais أم قيس à Ajloun عجلون via Jerash جرش 

Au point le plus au nord du pays, sur les hauteurs des collines, nous admirons le lac de Tibériade ou mer de Galilée. Le Jourdain traverse cette étendue d’eau douce, la douceur de cette belle nature…

Ici nous nous trouvons dans l’une des dix villes antiques composant la Décapole : Garada. Notre promenade à travers ce qu’il reste de la cité, détruite par un séisme de 747, du théâtre de 3000 places en basalte noir à l’église byzantine, du decumanus maximus à colonnades au forum, nous projette 2300 ans en arrière.

Dans ce décor, nous sommes seuls ou presque, des hordes de gamins courent partout dans l’amphithéâtre, c’est la journée des garçons, les filles viendront le lendemain, c’est ainsi. Quid des deux genres est le plus bruyants? Une chose est sûre le selfie stick est unisexe et n’a pas de frontière (sauf celle de mon esprit).

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Après une matinée à Umm Qais, cette journée n’a cessé de nous surprendre. Crescendo avec Gerasa l’antique cité aux 120 000 habitants, elle aussi membre de la Décapole. Plus grande, plus imposante et plus vivante que sa voisine, Jérash m’a séduite. 4 heures de balade du sud au nord puis du nord au sud, nous avons exploré ses moindres recoins.

► Entrer par l’arc d’Hadrien (25 m × 21,5 m), longer l’hippodrome, apercevoir les deux grands temples de Zeus et d’Artémis construits au milieu du IIe siècle ap. J.-C., atteindre le forum ovale sans doute le plus grand forum de l’Empire romain,  emprunter le cardo maximus puis le sanctuaire de Zeus, admirer le plus beau monument de la ville avec le nymphée dédié à la Tyché de la ville, finir en apothéose sa journée dans les 2 amphithéâtre de la cité escorter par des musiciens « écossais » (dixit Waleed) au doux son de la cornemuse.

🍴Déjeuner au Green Valley restaurant, une gigantesque cantine orientale, où il faudra un sacré appétit pour finir les nombreuses spécialités qui y sont servies. Yummy!

◐ A voir : à l’heure du soleil couchant, les bêtes sont lâchées en pâture sur les collines de Jerash et font revivre la cité.

Sur la route du retour de Jerash, à une quarantaine de kilomètres au nord d’Amman, la bourgade d’Ajloun. C’est au coeur de magnifiques forêts de pin et d’oliviers que nous marquons l’arrêt pour la nuit. Je trépignais d’impatience dans la voiture à l’idée de passer la nuit dans une cabane. Et quelle cabane? L’une de celle dans laquelle on projette notre futur, mais ça c’est un autre sujet. Quoi que se projeter en Jordanie a effleuré mon esprit 15 jours durant… un autre sujet disais-je?

Quoi qu’il en soit à la hauteur de mes attentes. Comme dans tous les endroits gérés par la Société Royale de Conservation de la Nature – RSCN (Royal Society for the Conservation of Nature) les batisses respectent l’environnement dans lequel elles se trouvent et l’on y mange local et de saison. De la réserve naturelle d’Ajlun, zone de 13 kilomètres carrés à la beauté époustouflante et à la biodiversité très riche, je n’ai pu apercevoir qu’un petit reflet de ce que la région a à offrir. En effet, la réserve compte deux pistes de randonnée, malheureusement seule une heure de marche au petit matin n’a pu m’en donner un avant-goût. Et quel goût! Celui du thym, du romarin et de la sève de pin.

☽ Dormir au  Ajloun Forest Lodge dans l’un des 13 chalets : 100JD

◐ A voir : Qal’at Ar-Rabad, un imposant château du XIIe siècle, partiellement détruit lors d’une incursion mongole.

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#4 Madaba مادبا

En direction du Sud, nous avons fait escale ici à Madaba, au bord de la route des Rois qui mène à Kerak et à Pétra. Cette étape censée n’être que culinaire fût également historique. Impossible de passer outre la visite de l’église St-George. Elle abrite la carte légendaire de la Terre Sainte, toute en mosaïque, datant du VI°siècle. Remplie de récits :  du nord du Liban au sud de l’Egypte via Damas, Jerusalem, Le Caire et quelques autres 156 villes, des bateaux qui jadis naviguèrent sur la Mer Morte y sont représentés, on s’imagine l’Histoire. À l’origine, la mosaïque mesurait 21 m sur 7 et se composait de plus de deux millions de tesserae. La taille actuelle est de 16 m sur 5.

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🍴 Déjeuner au cœur du patio de Haret Jdoudna , une maison édifiée ayant pour vocation d’abriter restaurant, café, souk jordanien et marché artisanal, dans le but de faire perdurer la tradition : 30JD pour 2.

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#5 Al-Aqabah  العقبة 

Parenthèse balnéaire sur les rives de la mer Rouge (de couleur bleu dixit Waleed – grand humoriste) à mi-parcours de notre itinéraire. Comme une pause dans ce marathon des sites qu’offre le pays, je voulais profiter d’un transat, saluer le Sinaï égyptien situé face à nous (voir article ici) et prendre des couleurs.

J’ai été quelque peu déçue. Tout d’abord par l’hôtel que j’avais réservé sur booking.com, le Coral Bay. Je l’avais voulu loin du brouhaha des cités balnéaires, il se trouvait à la frontière avec l’Arabie et malheureusement faisait mur commun avec une base militaire jordanienne. Si tranquillité j’avais voulue, tranquillité j’aurai eu. Hors c’est à une grille close que nous avons dit « salam ». Fermé pour travaux de rénovation. Incompréhension car jusqu’à la veille je recevais un email de rappel. Il a fallu rebrousser chemin et nous rendre dans cette bulle qu’est Tala Bay, la marina d’Aqaba. Tout ce que je n’aime pas : les clubs, le tourisme de masse, l’occident en orient.

Waleed et Rami nous déposant ici avant de prendre 3 jours de repos bien mérité, il a fallu trouver une solution rapidement. A étoiles égales le Marina Plaza a donc fait l’affaire mais je ne saurai le recommander.

Une fois notre négociation effectuée (oui oui il faut savoir marchander), nos bagages posés, nous avons débuté 3 jours de farniente, de transat, de snorkelling.

🍴Diner à l’Ali Baba, une institution datant de 1975, à la décoration traditionnelle et au poisson frais. Le « fisherman’s basket » a ravi les papilles de mon acolyte : 40JD pour 2.

► Louer un bateau à fond transparent auprès d’un des pécheurs en bord de plage, pour les non-amateurs de plongée comme moi, cela vous permettra d’observer les récifs coralliens et les épaves qui gisent dans les fonds marins.

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3 jours ou une éternité… je n’ai pas pu apprécier Aqaba pourtant remplie de choses biens, que je n’ai pas su voir. Déçue donc par cette pompe à fric, cette oasis pour riche, le manque d’authenticité qu’elle transparait.

Un mauvais choix que j’ai fait. Heureusement ce n’était pas notre dernière étape, la suite n’allait que me mettre du baume à ce coeur corrompu.


*Article en collaboration avec l’Office de tourisme de JordanieLe contenu -texte+images- a été pensé en totale liberté éditoriale.

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