IN ABU DHABI i am…

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Aux confins de l’Orient, cette destination n’est pas un mirage. Abu Dhabi est devenue la destination phare de la région.

Les Emirats n’ont jamais fait parti de ma liste des endroits où je rêvais de poser le pied mais j’étais curieuse de ce que cet état récent (1958) avait à proposer.

Il y a bientôt 1 an, c’est sur cet état de la Péninsule Arabique que j’ai jeté mon dévolu. Pour deux raisons. La première c’est qu’il me fallait trouvé un lieu, une ville, un pays, où retrouver l’homme de ma vie qui venait, lui, de passer près de 2 mois en Iran. Ne pouvant pas l’y rejoindre pour cause de visa, j’avais alors opté pour l’autre rive du Golfe Persique. La seconde c’est que j’étais restée sur ma fin (ou ma faim) quand, pour quitter Oman depuis la péninsule du Musandam, j’avais pris mon vol retour pour Paris depuis Abu Dhabi sans prendre le temps de la découvrir.

Abu Dhabi, littéralement «père de la gazelle» est l’Émirat principal des Emirats Arabes Unis.  Il comprend à lui seul plus de 80% des E.A.U et que 6 autres Émirats se partage les 20% restant : Dubaï,  Ajman, Charjah, Fujaïrah, Ras el Khaïmah et Oumm al Qaïwaïn. Outre son pétrole, j’espérais y trouver une histoire et y retrouver le désert qui me manquait déjà tant. On s’aventure à la Source d’Al Ain, jusqu’au croissant formé par l’oasis de Liwa pour terminer au bord de la mer en espérant rejoindre la réserve insulaire de Bani Yas. Puis la caravane passe. On affronte de face les forts du passé qui refont surface avant de revenir regarder par en dessous le monumental Louvre sans oublier la grande mosquée du Sultan Sayed qui m’avait fait un clin d’oeil quelques mois auparavant, « reviens me voir ma jolie » m’avait-elle susurré. Je suppose qu’une prise de conscience patrimoniale et culturelles est en train d’opérer de la part de ces Bédouins devenus businessmen.

Départ immédiat pour le pays de l’or noir.

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+ A lire avant, pendant ou après le voyage :

43°C en moyenne courant Mai

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Pas besoin de Visa pour les ressortissants français.



L’itinéraire a été le suivant : DUBAI* > AL AIN > LIWA > SIR BANI YAS > ABU DHABI > DUBAI

*article à venir

#1 ABU DHABI 

En soixante ans à peine, ce petit village de pêcheurs de perles est devenu une ville ultra-moderne, hérissée de gratte-ciels ; une sorte de New York des sables. Plus récemment, l’émirat s’est pris de passion pour la culture, la peinture et le futur en général. Résultat ? Des succursales du Louvre et du Guggenheim sont sorties du sable, tandis que grandit dans les terres une cité 100% écolo : Masdar.

☽ L’hôtellerie n’est pas donnée aux Emirats, j’avais emporté la tente mais la chaleur du mois de Mai ne nous a pas permis de la déplier une seule fois. C’est via l’application Hotel Tonight que j’ai réservé à moindre coût un hôtel de standing : Ramada Abu Dhabi Corniche.

► A faire : visiter le Louvre. Fantasme d’architecte, je rêvais de visiter la dernière œuvre de Jean Nouvel ; voilà qu’enfin je déambulais à travers ce qui est, à mes yeux, le plus beau musée du monde.

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◐ A voir : la Grande Mosquée du Sultan Zayed tôt le matin ou au coucher du soleil quand la lumière est la plus douce sur le marbre blanc.

 

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#2 AL AIN العين

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« La source »  est une oasis à la frontière du sultanat d’Oman. Avec ses allées ombragées et fraîches, son système d’irrigation – le falaj – vieux de 3 000 ans, et son marché aux chameaux – l’un des rares encore en activité. Cette oasis de palmiers dattiers a été reconnue par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture pour l’importance de son réservoir de ressources génétiques, de biodiversité et de patrimoine culturel. Il y a de nombreuses sources souterraines dans les environs, ce qui explique l’attraction pour l’établissement de populations. Les traces de son passé traditionnel restent, y compris les courses et la reproduction de dromadaires.

La zone, historiquement connue sous le nom d'oasis Buraimi, a été habitée de manière constante depuis plus de quatre mille ans, et Al-Aïn est considéré comme une part importante de l'héritage culturel du pays. C'est le lieu de naissance du sheikh Zayed ben Sultan Al Nahyane, le premier président des Émirats arabes unis.

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☽  Dormir au Ain Al Faida, membre de la chaine One to One hotel. Le nom ne me vendait pas de rêve quand je l’ai repéré sur booking.com mais belle surprise lorsque l’on s’est retrouvé devant cette architecture des années 80 et sa piscine couverte implantée sur une source d’eau chaude naturelle.

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► A faire : visiter les musées Al-Aïn National Museum au sein du fort Al Jahili, construit en 1891 pour défendre la ville et protéger les précieuses palmeraies, et le Al-Aïn Palace Museum. Le premier propose une exposition permanente des travaux de l’aventurier britannique Sir Wilfred Thesiger et de ses traversées du Rub Al Khali « Empty Quarter » (son fantôme rode partout autour de nos voyages) et le second nous dévoile la maison de feu le fondateur des E.A.U, Le Cheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan. Une importante collection de documents relatifs à la familles royale y est exposée. Il est possible de visiter les chambres et les jardins privés autrefois occupés par le « Père de la Nation ».

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◐ A voir : le soleil se coucher du haut des 1 340 mètres de la montagne du Jebel Hafeet, dominant les environs.

ღ Ne pas manquer le marché aux bestiaux d’Al Ain, le plus grand des Emirats.

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# 2 LIWA واحة ليوا 

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Source : Google Earth

La majeure partie de l’émirat est recouverte de l’immense désert de sable nommé le Rub al Khali, « le Quart Vide ». Ce dernier comprend le désert de Liwa et l’oasis du même nom. Celle-ci s’étend sur 113km en arc de cercle et comporte de nombreuses forteresses qui jadis protégeaient ce site stratégique. Je crois que c’est à partir d’ici que j’ai pensé au potentiel des E.A.U. et que j’ai commencé à m’intéresser à ce que je vivais.

► A faire : parcourir la route des Forts d’après les bons conseils du Petit Futé à retrouver ci-après.

  • Fort Jabbanah. GPS : 23.062543, 54.071549.Au km 28, dans le secteur de Jarrah, une rangée de bouibouis sur la droite, juste avant d’y arriver empruntez une courte piste qui se glisse derrière pour atteindre cette belle forteresse à trois tours cylindriques surmontées de créneaux, à proximité d’une dune. Visible depuis le goudron. Entrée libre. A 36 km de Mezaira’a.
  • Fort Attab. GPS : 23.141189, 53.896512. Au km 54, soit 26 km plus avant en direction de Mezaira’a, une structure identique mais plus petite, sûrement plus ancienne. Certaines sources font remonter la construction au temps de Sheikh Mohamed Bin Shakhbout Bin Dhiab entre 1816 et 1818. Attab, que l’on appelle aussi Al Meel, est en retrait du goudron sur la droite, visible depuis la route. Vous allez l’apercevoir avant le panneau qui indique Mahdhar Attab. Tournez à droite en suivant le panneau Mahdhar Attab et garez-vous sur le parking. A 17,7 km de Mezaira’a.

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  • Fort Mezaira’a. GPS : 23.139048, 53.780449. Au km 1,2, décrochez du goudron principal sur la droite et rejoignez en quelques centaines de mètres le parking devant ce vaste fort surmonté des trois tours rituelles. En arrière-décor, la dune végétalisée au sommet de laquelle se trouve le palais présidentiel du secteur. Comme dans les bâtiments précédents, observez les portes en bois sculpté.

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  • Maison fortifiée Al Hamily. GPS : 23.126567, 53.754558. Au km 4,5, donc 3,3 km plus loin à partir du retour au goudron principal, arrêt sur le bas-côté de la route pour découvrir la seule demeure fortifiée encore debout dans l’oasis. Egalement appelé Dhafeer Fort, ce fortin compte deux étages à l’arrière d’une cour ceinte de murs crénelés. On peut entrer et grimper dans les étages, admirant au passage le travail de restauration qui reflète des plafonds soutenus par les stipes de dattier aux ouvertures ouvragées, le cadre de vie d’une famille fortunée.
  • Fort et Mosquée Qutuf. GPS : 23.110811, 53.730127. Au km 8,2, soit 3,7 km plus loin, une légère montée avant d’atteindre le panneau Mahdhar/Qutuf. Prenez le décrochement à droite sur la présélection de droite, une voie étroite qui descend puis se courbe vers la droite en direction des dunes. Tout au fond, le fort est là, modeste de taille avec son unique tour, à côté d’une petite mosquée enfouie dans les palmes. Des lieux qui virent passer, en mars 1948, l’explorateur britannique Wilfred Thesiger, affamé par trois jours sans vivres.

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 » Nous traversâmes les villages de Qutuf et de Dhaufir. On avait planté des palmiers le long des plaines de sel, au pied de hautes dunes aux versants abrupts et dans des dépressions au milieu des sables. Les plantations étaient entourées de barrières ; on en avait dressé d’autres au sommet des dunes pour essayer de contenir les mouvements des sables qui, en différents endroits, avaient partiellement enseveli les arbres. Ceux-ci étaient soigneusement espacés et, de toute évidence, bien entretenus. Il n’y avait pas d’autre cultures, probablement à cause de la pellicule de sel qui recouvrait le sol. On trouvait de l’eau à profusion entre deux et six mètres de profondeur. « 

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  • Fort Mariah Al Gharbiya. C’est le fort le plus difficile à trouver alors suivez bien les indications. GPS : 23.103694, 53.584068. Au km 22 soit 16,4 km plus avant, prenez à droite, toujours sur le goudron, en direction de Khanoor, continuez tout droit jusqu’au premier rond-point (environ 1,7 km), prenez la deuxième sortie, c’est à dire-à-gauche. Au deuxième rond-point continuez tout droit et à quelques centaines de mètres au panneau Al Mariah, prenez à gauche la route goudronnée. Vous apercevrez le fort en contrebas.

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  • Tour Al Hayla. GPS : 23.109984, 53.615328. Sans indications initiales, il nous a fallu une heure pour la trouver ! Depuis le fort Mariah, revenez sur vos pas au premier rond-point et prenez la route en face, passant devant des échoppes. Comptez 1000 mètres et tirez à gauche sur la piste dans la palmeraie. Au bout de 500 m, elle est à droite, cachée par la végétation. Al Haya est le témoignage modeste des besoins de défense du XIXe siècle, quand les cousins de Dubaï faisaient des rezzous (de gazwa, raid). Haute de 8 mètres, ses murs sont de sarouj, mélange local d’argile, de gypse et de sable. Au GPS, nous sommes là à 29,6 km du départ de Mezaira’a.

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  • Umm Hosn. GPS : 23.007625, 53.423917. Retour sur l’axe principal de l’oasis, 0 km au compteur. Au km 27,9 en direction de l’ouest, soit à 50,5 km de Mezaira’a, au rond-point prenez la première à droite sur la E15, juste après vous devriez apercevoir les ruines sur la droite. Notre dernière étape est la moins impressionnante puisqu’il s’agit d’un simple tas de pierres. Egalement appelé fort Arrada, nom de la localité proche, ce site vieux de plus de 200 ans fut le théâtre d’une attaque qatari en 1880, le dernier assaut massif connu à Liwa. Afin de protéger ce qui reste, après que les riverains ont pillé les pierres pour solidifier leurs maisons, une clôture vous tient à distance de ce qui fut un fortin à tour unique. Le patrimoine bâti le plus ancien de l’époque bédouine est devant vous. Accès à 400 m en 4×4 uniquement, en quittant le goudron à droite à travers la palmeraie, puis en traversant une cuvette de sable assez fluide.

◐ A voir : les dunes, les dunes et les dunes dont les reliefs et couleurs changent régulièrement tout au long de la journée et dont les altitudes peuvent atteindre 300m.

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✖ Déception devant ce qui est considéré par beaucoup comme la plus haute dune de sable au monde, Tel Moreeb. Elle fait plus de 300 mètres de haut et son inclinaison de 50 degrés en fait une destination de choix pour les mordus de sports automobiles. Du coup ils ont eu la brillante idée d’installer à ses pieds un circuit avec toutes les infrastructures possibles pour l’événement Moreeb Hill Climb qui fait partie du Festival international de Liwa. Il y a même un héliport pour les plus fortunés. Hum… j’en suis restée sans voix. Où était donc le charme du désert que j’avais effleuré de l’autre côté à Oman.

☽  Dormir au Liwa Hotel, au cœur de l’oasis du même nom, à mi-chemin entre les forts protecteurs et les dunes rouges environnantes.

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#3 SIR BANI YAS صير بني ياس

1280px-Sir_Bani_Yas_Island,_United_Arab_EmiratesAlors que nous devions nous rendre sur l’île de Sir Bani Yas, notre bateau a été annulé pour cause de tempête (de sable). Coincés à quai nous avons élu domicile pendant 24h dans l’un des 2 hôtels de Dhanat entre la fraicheur de la climatisation de notre chambre et les quelques zones d’ombre offertes par des palmiers ; je me souviens que la température avoisinait les 50°C ; je me souviens de ce souffle chaud qui brûlait ma peau ; je me souviens que même l’eau bleu lagon ne rafraichissait pas mon corps.

Je me souviens surtout que nous n’avons pu nous rendre sur l’île mais je vous explique tout de même ce qu’est Sir Bani Yas et pourquoi je voulais à tout prix y aller.

Parce que c’est la nature à l’état sauvage, des villas de luxe et des sites historiques*, l’une des îles incontournables des magnifiques îles désertiques d’Al Dhafra. L’île a été transformée en 1971 en réserve naturelle sous l’impulsion du cheikh Zayed ben Sultan Al Nahyane. De nombreux arbres y ont été plantés et l’île compte notamment l’une des plus importantes populations d’oryx d’Arabie après celle du sanctuaire de l’oryx arabe dans le Sultanat d’Oman (ça c’est une autre histoire que je vous raconterai bientôt ici).

* Les ruines d’un ancien monastère chrétien daté des années 600 y sont visibles. Il s’agirait du « plus ancien de l’ère pré-islamique dans la région du Golfe ».

L'une des plus larges réserves d'animaux sauvages, l'Arabian Wildlife Park a été nommé en 2014 "Première destination touristique durable au monde" aux World Travel Awards d'Anguila. Elle abrite plus de 10 000 animaux en liberté, recouvre plus de la moitié de l'île. Il y a de nombreux oryx d'Arabie, des gazelles et des girafes, ainsi que les toutes dernières arrivées, des hyènes et des guépards. Les visiteurs peuvent également participer à un safari en 4x4 à bord de l'un des véhicules du parc spécialement prévus à cet effet et conduit par un membre du personnel expérimenté.

⛴ Ferry tous les jours mais sans réservation à la réserve ou à l’un des 3 Anantara Hotels (Desert Islands Resort and Spa, Al Yamm Villas or Al Sahel Villas), il est quasi impossible de monter à bord. Aussi, il faut impérativement se présenter 15min avant le départ à la jetée. Plusieurs options à la journée existent si vous ne vous offrez pas une nuit sur l’île.

  • Option1 : 12h00 – Transfert en bateau de la jetée de Jebel Dhanna à l’île Sir Bani Yas / 13h – Déjeuner et ou loisirs / 15h – Promenade nature et faune jusqu’à 16h30 /  19h15 – Transfert de Desert Islands à la jetée / 20h – Transfert en bateau à Jebel Dhanna.
  • Option 2 : 12h00 – Transfert en bateau de la jetée de Jebel Dhanna à l’île Sir Bani Yas / 13h – Déjeuner et ou loisirs / 14h – Promenade nature et faune / 15h30 – Le guide vous déposera directement à la jetée après la promenade / 16h – Transfert en bateau à Jebel Dhanna
  • Option 3 – le vendredi uniquement  : 10h30 – Transfert en bateau de la jetée de Jebel Dhanna à l’île Sir Bani Yas / 11h30 – Déjeuner / 14h – Promenade nature et faune / 16h – Transfert en bateau à Jebel Dhanna.

☽  Dormir la veille du ferry au Dhanna Resort.

➜ Retrouvez le film « Abu Dhabi – Your Extraordinaire Story », belle promotion de l’OT.


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☛ PS : Retrouvez toutes mes adresses sur mon compte Mapstr : itwia.

*Toutes les photos de moi ont été prises par Kares Le Roy.

IN (north) OMAN i am…

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Se laisser porter par la poésie du berceau des mille et une nuits. Une contrée préservée à l’extrémité de la péninsule Arabique.

Oh dear Oman… ce voyage que certain(e)s ont suivi en ce début 2017 sur Instagram, j’ai mis presque 6 mois pour le digérer et enfin ici vous le conter.

Oman, c’est ce sultanat méconnu situé à l’extrême orient de la péninsule arabique, trait d’union entre l’Inde et l’Afrique, qui voit sa population mélangée de pakistanais et de zanzibaris. De nombreuses facettes divise Oman en 2. Deux Oman(s), celle des omanais & celle des expatriés, celle des caravanes de dromadaires & celle des 4×4, celle des hôtels de luxe & celle du camping sauvage, celle du nord & celle du sud.

Le Nord dans cette 1ere série d’article, un jour le Sud viendra, 2nde série prétexte pour s’envoler de nouveau vers l’Orient. Focus sur Mascate qui signifie «point de chute», Ash Sharqiyah «l’est» et Ad Dakhiliyah «l’intérieur», en somme un voyage aux mille et un paysages.

✈ Gulf Air via Bahreïn : 380€ (7h45 de vol)

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+ Se procurer ABSOLUMENT le guide OFF ROAD, la bible de tous nos trajets, sans lui jamais nous n’aurions atteint le paradis (blanc). Il comporte des itinéraires simples et des cartes « off road » détaillées superposées sur des images satellites (que je vous fournis dans les différents articles). Les points GPS y sont indiqués et l’application sur mon iPhone m’a amplement suffit, même en plein désert et de nuit j’ai été guidée comme une aveugle par son chien. 

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☽ Emporter NECESSAIREMENT une tente (la Black & Fresh Qechua de chez Décathlon, une révolution) pour bivouaquer quasiment partout dans le sultanat, les Omanais étant eux-même de grands fans du camping et l’hôtellerie étant très très chers (env. 150€/nuit un peu partout). Pas de structure de camping à proprement parlé mais bien équipés de bidons d’eau, de charbon et d’huile de coude, vous passerez les plus beaux moments seuls en pleine nature, c’est ce que j’étais venu chercher ici.

+ Télécharger le Guide de voyage du Sultanat ici en pdf, proposé par l’Office du Tourisme d’Oman, se procurer une carte routière (je me suis procurée la mienne à la librairie Voyageurs du Monde) et s’équiper d’un appareil photo (toutes les photos de ces articles ont été prises avec le Fuji-X100T exception faite de mes portraits shootés au Canon Mark-II).

Website / omantourisme.com

+ A lire avant, pendant ou après le voyage :

LET’S GET A VISA

Pas besoin de prévoir de passer par la case « Ambassade » avant le départ, le visa s’achète à l’aéroport pour 20 OMR (39 €) pour un séjour de 11 jours à un mois.


L’itinéraire a été le suivant : DJEBEL AKDAR > NIZWA > AL HAMRA > MISFAT AL ABRYEEN > WAHIBA SANDS > AL KHALUF > SOUR > WADI BANI KHALID > MASCATE

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@itwia

Au travers de plusieurs articles je vous emmène avec moi dans les djebels que forme la chaîne de montagnes du nord du pays, dans les déserts des déserts qui occupent les deux tiers du territoire, dans les oueds qui irriguent les palmeraies et les terres, dans les ports de pêche qui bordent les mers.

Bienvenue au pays de Sinbad le Marin, héros des contes de mon enfance.

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LET’S GO

J’ai l’impression que chacun de mes (nos) périples débutent par une histoire d’aéroport : le rush, le stress, l’excitation du départ et le retard… à l’instar de la Jordanie (voir ici) il ne s’agissait pas de nous, nous nous habituons à cette ponctualité que le taxi nous impose, mais en quittant Paris, la neige en a surpris plus d’un. Nous étions le 30 décembre pour mémoire, soit une météo tout à fait de saison. Sauf pour ADP apparemment.

Nous avons embarqué à l’heure indiquée puis nous avons patienté, 1 heure, 2 heures, 3 heures avant de décoller. Forcément, n’ayant pas réservé un vol direct mais un avec escale à Bahrein nous avons raté notre correspondance et patienté de nouveau 1 heure, 2 heures, 3 heures avant de décoller de nouveau pour cette destination que je fantasmais tant.

C’est donc le 31 décembre à 4h05 du matin que nous avons foulé le tarmac. Visa obtenu et bagages sur nos dos, je me suis dépêchée de récupérer notre précieux sésame, celui qui allait nous ouvrir les routes les plus inimaginables du sultanat : notre Toyota Pajero. Nous avions 6 heures de retard je craignais de trouver une agence close. Ce qui ne fut pas le cas, 2 agents n’attendaient que nous pour fermer boutique et nous n’attendions que notre 4×4 pour rider Oman. Car oui sans 4×4, impossible de voir du pays, maintes routes sont interdites d’accès même lorsque l’asphalte est de qualité. Mais avant cela nous avions surtout besoin de dormir car le trajet que nous avions ce jour-là allait être l’apéritif de cette orgie touristique.

… ثلاثة، اثنان، واحد

#saymun fi alssayara

polaroids1#1 LES MONTAGNES AKHDAR

itwia_oman_akhdar8En haut de la la chaine de montagne Hajar, Djebel Akhdar se trouve autour du plateau de Sayq. Auparavant, l’atteindre prenait 6 heures, mais une route moderne a été construite permettant un accès plus facile aux villages et plantations. Caché au creux des « montagnes vertes », ce sont plutôt 50 nuances de roses qui ont maquillés les falaises du village abandonné dans lequel nous avons changé d’année.

De cet endroit j’avais pour unique consigne « d’arriver avant 18h00 sinon l’accès au village se fera de nuit et sera plus difficile« . Malheureusement notre trajet chaotique de Paris à Oman avait eu raison de notre énergie, nous avions pourtant gratté de nombreuses minutes de sommeil mais ce n’était qu’en début d’après-midi  que nous avions quitté notre hôtel aéroportuesque et ce n’est seulement à la tombée de la nuit que nous avons atteint le hameau, c’est de nuit que nous avons découvert notre chambrée et c’est au petit matin que nous pris conscience de ce lieu irréel déniché sur AirBnb.

☽  Dormir dans un village abandonné de ses habitants partis se loger sur l’autre versant, The Cliff Guesthouse  (voir ici) ou s’offrir une parenthèse luxueuse au non moins vertigineux Alila Hotel, « inspiré des forts anciens, les techniques traditionnelles de construction omanaise utilisant des pierres locales sont combinées avec une architecture contemporaine pour créer un environnement unique et relaxant, de la piscine aux suites spacieuses qui offrent une vue fascinante sur la falaise et les montagnes« .

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#2  LA COTE EST : SUR  صور  & RAS AL HADD رأس الحد

Contrastant avec ses régions voisines que sont les montagnes et le désert, la côte Est d’Oman offre des paysages totalement différents. Nous remontions du désert blanc (article à venir) par une nouvelle route, jumelle de l’ancienne caravanière. Je voyais défiler l’océan à ma droite, je voyais s’entremêler asphalte et sable blond à ma gauche, de temps à autre des villages de bédouins ponctuaient cette linéarité sans vie. Atmosphère particulière.

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Nous avons décidé de stopper notre trajet quelques kilomètres avant Sur. Ras Al Had et Ras Al Jinz, les soeurs siamoises, l’un est un village côtier considéré comme le point le plus oriental du sultanat et l’autre est un cap positionné à la conjonction du golfe d’Oman et de la mer d’Arabie (ou mer d’Oman). Les plages y sont, parait-il, magnifique mais notre halte n’ayant duré qu’une courte nuit, je n’ai pas eu le temps de m’en faire un avis. Pour autant la visite du fort agrémentée de celle des abords de la mosquée ont eu raison de ma sympathie pour cette bourgade.

☽  Dormir dans un des cottages du Ras Jinz Turtle Réserve, établissement fermé lors de mon passage j’avais donc opté pour un motel basique afin de prendre une bonne douche d’eau claire.

► A faire OU PAS : Expériences de voyages hors du commun ? L’observation des tortues sur la plage de Ras Al Jinz. Cependant attention à la saison. Si vous vous rendez compte que la période de pondaison ne correspond pas à votre calendrier, refusez d’être de la sortie. Les mauvais esprits vous présenterons des oeufs déjà éclos, des bébés tortues séparés de leur mère que l’on vous proposera de renvoyer vers la mer. Mauvaise idée… ils s’y perdront.

◐ A voir : le lever de soleil, le premier sur le monde arabe.

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Puis nous avons quitté Ras pour un autre port de pêche : Sur. Port d’importance majeure dans le commerce avec l’Est de l’Afrique jusqu’au début du XXème siècle. Les stigmates de cette période d’esclavagisme se lit sur les visages caramélisés des habitants. Zanzibar est omniprésente à Sur.

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A l’entrée de la baie, un phare cossu surplombe le plus grand port traditionnel du sultanat d’Oman. Je me suis promenée dans le vieux quartier d’Al Ayjah, le quartier wahhabite de Sur installé sur les rivages du Golfe et de la baie. Accessible par un pont en acier suspendu, qui rappelle le Golden Gate de San Francisco, depuis la terre ferme ce quartier se découvre aussi depuis la mer à pied quand la marée est basse ou en bateau à marée haute. On y observe les maisons des anciens commerçants formant comme une muraille autour de la lagune turquoise contrastant avec les façades d’un blanc éclatant.

☽  Dormir au Sur Hotel, un excellent rapport qualité/prix. Tarif : 13 OMR (30€)

🍴 Déjeuner au Sur Sea adossé à l’hôtel.

► A faire : naviguer sur la barque d’un pêcheur et voir la ville d’un autre point de vue.

◐ A voir : la fabrication de boutre ou dhow داو  , ces bateaux de pêche traditionnels, dans l’unique chantier naval d’Oman. Construit en bois et gréé d’un ou plusieurs mâts portant chacun une voile trapézoïdale, dite « voile arabe », à la pointe avant tronquée, est utilisé depuis plus de 1000 ans pour la pêche mais aussi pour le commerce ou même les trafics en tout genre (esclaves, or, drogues…) avec l’Afrique de l’Est, c’est dans cette ville portuaire que leur construction ancestrale perdure grâce aux savoir-faire d’artisan-menuisiers indiens venus tout droit du Kerala. Une barque moyenne demande 5 à 6 mois de travail et coûte entre 10 000 et 50 000 OMR.

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#3 LA CÔTE NORD : QURAYYAT & TIWI

itwia_oman_shab2Tiwi et Qurayyat sont en réalité l’avant-dernière étape de ce voyage avant Mascate. Malgré le peu de temps que nous y avons passé, ces deux ports méritent le détour.

Tiwi parce que l’entrée de son wadi est incroyable, chaque randonnée à travers les gorges commence par la traversée de la rivière en barque.

Qurayyat parce que le riche passé de cette ville se lit encore dans ses quartiers. J’ai lu que l’exportation maritime de chevaux l’avait hissée haut puis que l’occupation portugaise avait cassé son essor. La ville conserve une activité importante de pêche et de production de paniers.

☽  Dormir à l’abri du vent dans l’un des kiosques balnéaires construits par l’état pour y protéger les omanais durant leurs innombrables pic-nics.

► A faire : jouer une partie de « rwalis » sur la plage de Qurayyat.

◐ A voir : Bimmah Sinkhole, une piscine naturelle d’un diamètre de 40 m avec une profondeur entre 20 à 30 m. La descente dans le trou se fait soit en y sautant soit par un magnifique escalier en béton, je vous laisse deviner l’option choisie.

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Un avant-goût vous disais-je. Nizwa, Al Hamra, Misfah, Al Wasil, Al Khalouf, Wadi Bani Khalid et Mascate n’attendent que d’être découverts. On continue?

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➜ Retrouvez mon interview dans les carnets de voyage du magazine Le Parisien.

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*Toutes les photos de moi ont été prises par Kares Le Roy.

HOTEL AIRE de BARDENAS

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Adresse / Carretera de Ejea, km. 1,5 | 31500 Tudela | Navarra | Espagne

Nous avons beau voyager en van depuis quelques années, appréciant la liberté de nos déplacements, de nous établir là où bon nous sommes et même de ne pas nous doucher plusieurs jours d’affilés, il est d’usage de s’offrir une parenthèse luxueuse à chacun de nos trips (pas que pour se laver!). L’Abbasi Hotel en Iran, l’écolodge Feynan en Jordanie, l’Agapa en Bretagne pour ne citer qu’eux et publiés ici sur le blog. Au départ nous nous promettons d’y passer seulement 1 nuit mais au final nous cédons mutuellement à la tentation d’y rester de plusieurs jours.

Notre road trip sur la côte ouest de la France (voir parcours ici) cet été nous a conduit si près de la frontière franco-espagnole, que parcourir 200km de plus ne relevait plus de l’impossible. Un défi de temps certes, mais tellement accessible.  Mes sourires auront permis une négociation facile auprès de mon conducteur préféré, et la proximité calendaire de notre anniversaire aura permis de clôturer le deal.

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés 3 jours et 2 nuits durant au non moins célèbre hôtel AIRE de BARDENAS là où j’imaginais depuis des années me prélasser sous la brise des éoliennes avoisinantes.

Deux nuits, deux expériences.

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# CUBE

Nuit 1. J’avais rêvé bouquiner à l’intérieur de l’alcôve vitrée, de me baigner dans cette baignoire extérieure, de me réveiller dans ce cube de bois et d’acier.

Quand j’ai poussé la porte d’entrée, j’ai découvert non sans surprise l’intérieur idéal, le mobilier repéré dans un IDEAT ou autre magazine de déco. La salle de bain séparée du reste de la pièce par de simples draps blancs qui virevoltaient au gré de la brise. Mais le must se trouvait dans le patio, une baignoire en fonte dans laquelle j’ai immédiatement fait couler une eau fraiche et qui donna le top départ de 24h de farniente.

✔ à partir de 210€(+10% taxe)/nuit sans petit déjeuner (comptez 18€/pax)

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# LUNAR BASE

Nuit 2. Face au désert, une bulle transparente, les étoiles et la lune au travers.

Tel des astronautes, il faut pénétrer une zone sous haute sécurité. Une clé que nous n’avions pas la veille nous permet d’ouvrir la barrière qui sépare le complexe originel de cette base lunaire comme ils aiment l’appeler.

Pour entrer dans notre « espace », un SAS. Nous veillons à bien refermer le premier zip pour ouvrir la seconde fermeture éclaire et ainsi éviter que notre bulle ne se dégonfle. Une fois à l’intérieur, c’est la chaleur qui nous étouffe. Il est 14h et la clim’ ne se mettra en marche qu’à 20h (nota : l’énorme consommation énergétique du système de ventilation, ne permet pas d’y ajouter la clim à des heures où nous n’avons pas à y être, le reste du complexe offre tant de zone de relaxation… et puis vu la chaleur la piscine demeure le meilleur endroit où passer la journée).

Nous découvrons le lieu. Si intime malgré sa totale transparence. Personne ne peut nous voir de l’extérieur, chaque parcelle est savamment délimitée par des caissons de bois de palette et une corde nous rappelle l’interdiction d’en franchir le seuil sous peine de nuire à l’intimité d’autrui ; nous les premiers ne souhaitions pas être espionnés.

✔ 189€ (+10% taxe)/nuit sans petit déjeuner (comptez 18€/pax)

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Après cette brève présentation par les mots, je vous emmène au travers de ce reportage photo, dans l’enceinte d’un lieu dont les pages des quelques 350 publications des magazines du monde entier ont souvent dû être cornées.

🍴Diner à l’hôtel dont le menu est un bon rapport qualité/prix.

► A faire : louer un VTT pour aller explorer tous les recoins du désert de Las Bardenas Reales.

◐ A voir : le cycle du Soleil et de la Lune en d’autre terme, se lever extrêmement tôt et se coucher le plus tard possible.

Al visitar aquí…

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Agradecemos al hotel AIRE de BARDENAS por su hospitalidad y los dos experimentos que se nos permite vivir .

#MUCHAS GRACIAS

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IN LAS BARDENAS REALES DE NAVARRA i am…

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n.m. : Le terme Bardenas serait un dérivé du mot aragonais pardinas qui désigne les pâturages des plaines de l’Ebre. Le terme Reales rappelle que cette propriété fut une propriété royale de Navarre.

Digne d’un décor de western, ce désert à peine repérable sur Google Earth malgré ses 42ha, ressemble en beaucoup de points aux grandes étendues arides de l’Ouest américain. C’est pourtant bien plus près que celles-la que je me trouvais, après la France, la Navarre d’Espagne et son désert de Bardenas Reales.

3 jours et 2 nuits à se la jouer comme Calamity Jane et Sergio Leone, un remake qu’on aurait pu nommer « la Rousse du Far North ». Les couleurs chaudes et romantiques des couchers de soleil sur La Blanca nous ont permis de réaliser de sublimes tableaux photographiques et de vivre à notre tour, une épopée fantastique.

☽ Dormir à l’incroyable hôtel Aire de Bardenas (fruit d’un post à venir).

Un, dos, tres, es aquí donde ca sucede…

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Carte postale du … Mexique

MEXIQUE

Quatrième édition. Aujourd’hui, d’un endroit où je n’ai pas mis les pieds, mes amis, pour me faire rêver, m’envoient une carte postale.

Voyageuse seule et intrépide, la jolie Monia a beaucoup d’histoires au fond de sa mémoire. Cette carte postale, elle me l’envoie du Mexique, où accompagnée de son mari, elle s’en est allé passer leur lune de miel « routarde ». Une destination de plus à ajouter à ma Bucket liste.

Mi dios es hermoso país.

¡Hola ITWIA !

Nous venons à peine de rentrer et c’est de notre salon parisien que nous t’écrivons,  tant que nos souvenirs sont encore frais.

Partir pour 17 jours dans un pays aussi grand que le Mexique dans un continent aussi grand que l’Amérique latine, c’est un peu comme prendre un apéritif à Noel. Autant dire que c’est juste un petit aperçu pour nous donner envie de partir plus longtemps.  C’est dans l’avion, direction Cancùn, que nous avons commencé à définir plus précisément notre itinéraire avec nos sensibilités et nos envies : un peu d’histoire, un peu de ville et beaucoup de nature.

En bons routards, notre crédo c’est l’impro ! Notre itinéraire peut être modifié au gré du vent, des rencontres, de nos envies, alors nous ne réservons jamais rien.  C’est en sortant de l’aéroport, happés par l’humidité et la chaleur que nous rencontrons une française qui cherche, elle aussi, le bus qui va au centre ville. Son voyage à elle, durera un an. Nous sympathisons, discutons  durant le trajet et arrivés au centre ville, nous partons ensemble vers une auberge de jeunesse.

Nous arrivons à L’Orquideas Hostal qui annonce l’ambiance avec ses fresques de street-art aux murs et ses hamacs. Des gens du monde entiers discutent, en anglais, en espagnol, mangent et boivent autour d’une grande tablée où nous nous installons aussi.   Nous venons d’arriver et déjà nous n’avons plus envie de repartir, ce sentiment de liberté que procure l’ailleurs s’installe doucement et la France nous parait bien lointaine.

Au réveil le lendemain, nous ne trainons pas, nous allons à la gare routière. Direction Chiquila. Après 3h de route, nous prenons le ferry pour 100 pesos, 15 minutes de trajet suffiront, nous arrivons sur l’île ou commencera vraiment notre voyage : Holbox (se prononce Holboch).

Le temps semble s’être arrêté sur cette île que nous découvrons avec nos sacs sur le dos. Du sable, partout,  du sable, blanc, farineux, avec des flaques d’eau ici et la. Nous croisons des caddies de golf qui officient comme taxis sur l’ile où les voitures sont interdites. Une atmosphère particulière se dégage de l’endroit. Nous trouvons un lieu où dormir, rien n’était indiqué sur la devanture du petit bâtiment mais les portes étaient ouvertes et les gens semblaient sympathiques, on leur a demandé «  buscamos una habitacion para dos personas »  et hop c’est parti, on discute, on baragouine tant bien que mal, Antonio et Nelly , frère et sœur, sont ravis de nous accueillir. Nous négocions le prix, et nous voila seuls pensionnaire d’un hôtel vide.

Nous déposons nos affaires et partons immédiatement à la rencontre d’Holbox. Nous arrivons sur la plage où de nombreux pélicans et autres volatiles ont établis domicile. Il n’y a pas grand monde ici, les oiseaux semblent plus nombreux que les humains. Nous marchons sur l’ile, au bord de l’eau, puis dans les rues, parfois inondés des pluies diluviennes qui ont lieu ces derniers temps. Les maisons sont en bois et peintes de couleurs vives. Nous croisons aussi des visages sur certains murs,  le street-art est étonnement bien présent sur l’ile. Un tour en vélo le long de la mer, pour faire mieux connaissance avec les environs et leurs habitants, des moustiques et puces de sable très coriaces.

Le lendemain, journée en bateau. Des dauphins dansent dans l’eau. Un peu plus loIn , nous péchons des poissons que le capitaine de notre lancha cuisinera ensuite ensuite en céviché. Oignons, tomates, citron vert, poisson cru en dés, un soupçon de coriandre et le tour est joué. Un délice. Snorkelling à Cato Caboche, lieu de jonction des deux courants marins. Manque de chance, il pleut des cordes quand nous arrivons. Nous accostons alors sur un rivage désert, le ciel gris est menaçant. Nous sommes seuls sur cette plage qui a des airs de bout du monde. Mais le soleil refait son apparition et apparaissent alors, sur notre chemin, des flamands roses qui marchent sur l’eau turquoise. Scène incroyable et irréelle qui marquera notre voyage.

Nous quittons Holbox aux aurores,  pour aller à Mérida, capitale du Yucatán. Grande ville,  parfois étouffante, qui cache, de belles bâtisses coloniales. Nous prenons un tandem pour descendre l’avenue Montejo, les Champs Elysées mexicains. Pas de grands magasins ici,  mais de somptueuses demeures du début du XXème siècle construites par de riches marchands de sisal.  Le soleil brule et l’humidité nous épuise.

La chambre de notre auberge, donne sur le zócalo, la place centrale d’où nous pouvons admirer la cathédrale et les musiciens qui viennent, dès la nuit tombée, jouer sur les terrasses des restaurants.

Le lendemain, nous allons à Uxmal (se prononce Ouchmal) un des deux sites mayas les plus importants du Yucatàn avec Chichén Itza mais moins populaire à en croire le peu de touristes que nous croisons quand nous arrivons la bas.  Nous sommes accueillis par la Piramide del Adivino qui nous surprend à notre entrée dans la zone archéologique. Massive et imposante, elle donne le ton avec ses 35 mètres de haut. La légende raconte, qu’elle aurait été érigée en une nuit par un nain aux pouvoirs magiques. Drôle non ?

Marche et découverte sous un ciel bleu, la chaleur est assommante et nous croisons de nombreux iguanes qui se prélassent au soleil.  Seuls au pied de la Gran Piramide de 32 mètres, l’invitation est trop tentante, nous décidons de monter. L’ascension est raide mais l’arrivée au sommet nous permet d’avoir une vue sur l’ensemble du site maya qui émerge de la foret. Royale. 

Après une belle après-midi, nous partons sous une pluie torrentielle. Mauvaise surprise, le bus n’arrive pas, et à en croire les locaux qui attendent à nos côtés, il faudra attendre 1h30 avant que le prochain ne passe. Soyons fous, n’attendons pas !  Nous levons notre pouce en faisant signe aux voitures passants sur le chemin et au bout de quinze minutes, un pick-up s’arrête. Deux mexicains nous prennent dans leur véhicule, ils ne vont pas à Mérida mais dans une ville voisine que nous ne connaissons pas. 70 km plus tard, nous les remercions pour leur gentillesse. Le nom de la ville dans laquelle ils nous ont arrêtés ? : « UMAN ». True story.

Nous prenons un bus pour arriver à Mérida, reprenons nos affaires laissés dans un locker de la guesthouse et repartons aussitôt direction la gare routière ADO où nous avons un car pour San Cristobal de Las Casas dans le Chiapas.  15h de trajet nous attendent. Départ 19h45 arrivée 11h du matin.

Mais à 8h du matin, nous nous arrêtons pour..ne pas repartir. La route est bloquée nous dit le chauffeur, il ne peut aller plus loin. Nous avons le choix de, repartir à Palenque , à 3h d’ici ou de se débrouiller à partir de l’endroit ou nous sommes. C’est-à-dire au milieu de nulle part. Nous décidons de poursuivre notre chemin en compagnie de quatre autres routardes. Nous trouvons un pick up qui accepte de nous avancer à la prochaine gare routière pour une somme modique. Finalement, nous arrivons à San Cristobal vers midi après avoir pris une camionnette, fait de la marche et repris un collectivo. Nous apprenons par la suite, que ce sont les Les Zapatistas qui avaient volontairement bloqués la route. Classique dans le coin visiblement.

Nous prenons un café assis sur deux tabourets chez un marchand ambulant, nous sommes arrivés mais déjà fatigués !

San Cristobal est la plus vieille cité espagnole de l’état du Chiapas et une des plus jolies villes du Mexique. Ici,  Les couleurs des murs défilent mais ne se ressemblent pas. La chaleur et l’humidité semblent être de lointains souvenirs, à 2140 mètres d’altitude,  ici l’air est sec et frais.  La ville est agréable et bon marché pour ne rien gâcher.

Beaucoup d’indigènes Mayas viennent dans la ville pour vendre leurs artisanats : ponchos et écharpes en laine tricotées et autres vêtements brodés.  Les femmes sont belles, la peau tannée par le soleil, elles ont aussi le visage marqué par la fatigue car elles sont là, du matin au soir, au marché mais pas seulement, dans les rues, un peu partout.  Les enfants eux, vendent  des bracelets, des bonbons au miel et parcourent la ville, des écharpes pleins le dos,  aussi, comme les grands.

La ville nous transporte par ses plaisirs simples : marcher, se perdre dans les ruelles colorées, acheter des fruits exotiques pour trois fois rien et se régaler sur les grandes marches qui mènent au temple de Guadalupe. Le samedi, un festival de street-art à pris place sur le zócalo, le contraste entre les femmes mayas et les artistes qui bombent les toiles est saisissant. San Cristobal est une ville incroyablement cosmopolite et débordante d’authenticité à la fois. Et c’est pour cela, qu’elle a été un véritable coup de cœur.

Pour clore cette belle semaine dans le Chiapas, nous décidons d’aller passer notre dimanche à San Juan Chamulas.  Le marché est coloré est regorge de fruits et légumes en tous genres. Il y a une animation avec un orchestre, l’ambiance est à la fête.  Les locaux boivent des bières, du Coca-Cola et de la téquila attablés sur la place de l’église.

Cette église, est un des endroits qui a le plus marqué notre voyage. Oubliez toutes les représentations que vous pouvez avoir des lieux de cultes. Oubliez la monotonie ambiante qui peut se dégager de certaines églises ou cathédrales. Le spectacle qui s’offre à nous quand nous pénétrons dans cette église est atypique,  inédit.  Ici , les bancs et tables sont poussés sur le côté pour laisser à chacun la liberté de se recueillir comme il le souhaite. Certains sont assis, d’autres à genoux, en tailleurs ou prosternés. Des aiguilles de pin jonchent le sol. Et partout, il y a des bougies. Petites, grandes, longues, sur des tables, au sol, partout, des bougies scintillent. Certains mangent, d’autres boivent et offrent même du Coca-Cola en offrande aux saints. Une vieille femme prie, des œufs à côté d’elle. Elle sort des herbes odorantes et se met à les frotter vigoureusement contre son front et ses bras. Nous assistons, silencieux à cette scène étrange.  Les photos sont proscrites à l’intérieur. C’est avec ses yeux et son esprit qu’il faut capter les images, les scènes, les moments qui ont lieu ici. Un dimanche mémorable.

Nous prenons un bus pour Chétumal, 15h de trajet nous attendent mais nous avons suffisamment de motivation à l’idée d’aller à la rencontre de Bacalar et sa lagune aux sept couleurs.  Depuis Chetumal nous prenons un collectivo et c’est tôt le matin que nous arrivons sur le parque centrale de la ville.

Nous trouvons, par hasard, le meilleur des endroits où dormir. La chance nous sourit, nous avons eu la dernière chambre. L’herbe est fraichement coupée, les palmiers nous disent bonjour et là, à quelques mètres, la lagune.

Le ciel est gris et laisse présager des orages à venir. Mais la lagune, elle, est imperturbable.

Nous apercevons déjà deux belles couleurs. Un bleu marine, dominant,  et un filet d’eau turquoise qui se dégage au centre du bassin, comme s’il était éclairé, à cet endroit précisément, par un spot de lumière naturel. Pas de bateau, juste une voile au loin. Et pas de bruit, pas même celui des vagues. Tout est parfaitement calme et apaisé. Assis sur des chaises en bois au bord de l’eau, nous contemplons la beauté de ce lieu qui dégage une puissance sereine.

La ville n’a pas grand intérêt, soyons honnêtes, seuls les amoureux de la nature viendront ici pour profiter de cette magnifique lagune.

Au deuxième jour, nous décidons de faire un tour en bateau avec Amir, un mexicain rencontré la veille.  Il propose de nous emmener avec deux autres personnes pour nous faire découvrir les secrets de la Lagune. Amir la connait depuis toujours, son grand père était d’ailleurs le premier homme de Bacalar à proposer une activité touristique ici, il y a 45 ans de cela.

Nous partons ainsi, alors que la pluie se met à tomber du ciel, sur le bateau d’Amir en compagnie d’un serbe et d’un italien. La météo est aussi imprévisible que la couleur de l’eau, l’humidité et la chaleur sont toujours présentes mais la pluie et le soleil, eux, se succèdent sans jamais qu’on ne s’y attende. Amir nous emmène dans la mangrove, puis dans des coins où l’eau est aussi turquoise que la pierre. Nous nous arrêtons, pour se baigner, l’eau est douce et ne pique pas les yeux, un régal d’y plonger. Il y a à peine 2 mètres de profondeur, et moins par endroit. Marcher sur le sable dans cette lagune magique est un cadeau du ciel. Nous allons ensuite voir des cénotes ouvertes (du mot maya dzonot, qui signifie « trou d’eau », et se prononce cé-no-té en espagnol)  il faut mettre la tête sous l’eau avec un masque pour voir qu’un trou béant existe en dessous. Impressionnant et effrayant à la fois.

Une belle journée s’achève, nous partons le lendemain pour Tulum en voiture cette fois grâce à Marco et Andréa, rencontrés sur le bateau.

C’est à Tulum Pueblo que nous déposons nos sacs à dos. Tulum est divisé entre le village où nous dormons et le côté plage où des hôtels du style éco-chics (et accessoirement hors de prix) s’enchainent. Après avoir repéré les lieux à notre arrivée, nous divisons la journée qui suit en deux parties.  Le matin avec la visite de la cénote « Dos Ojos » où nous nous baignons dans l’eau transparente mais froide, très froide…entre stalactites et stalagmites. Et l’après-midi avec la visite des ruines mayas qui surplombent la mer. Le site est joli, bien conservé, agréable à visiter mais très touristique. Un peu trop à notre goût.  

Nous consacrons les deux jours suivants à Akumal, qui nous séduit très vite avec son décor de carte postale : eau turquoise-sable blanc-cocotiers. Ok c’est cliché mais tellement appréciable pour une fin de voyage. Grâce à nos masques et tubas, la mer des Caraïbes s’offre à nous tel un aquarium. Poissons multicolores et raies manta défilent devant nos yeux de citadins égarés.  Le must ? Les tortues, qui viennent brouter ici une algue qui pousse au fond de l’eau. Spectacle magique qui conclura notre beau voyage au Mexique.

On le savait déjà en arrivant mais on en est encore plus surs en repartant, 17 jours c’était trop court, et on a qu’une hâte, c’est de pouvoir repartir, cette fois, pour un bien plus long périple!

Alors,  Hasta luego ITWIA 😉

Monia

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# Transports

Se déplacer avec les bus ADO, différents prix en fonction du confort qui peut être excellent (écrans avec films, WC séparés, boisson incluse, wifi etc). Il y a des promotions régulièrement sur le site : www.ado.com.mx

 

# MERIDA

> Dormir à l’Hostal Zocalo – Calle 63 #508 x Calle 60 y Calle 62, Centro – Tél :+52 999 930

> A faire : louer un tandem chez Bicimérida – Calle 56-A, N° 495×45 y 47 Col.Centro – Tél : (999) 287-35-38

# SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS

> Manger chez TierrAdentro – Calle Real de Guadalupe #24, Zona Centro – Tél :+52 967 674

# BACALAR

> Dormir à Casita Carolina – Costera No.15 X Calle 16 y 18 Apartado 35, Centro – Tél :+52 983 834

> A faire : un tour inoubliable en bateau sur la lagune avec Amir (Tél + 52 983 164)

> Manger à La playita – Av. Costera 765 esq. Calle 26 ( A dos cuadras del Fuerte de San Felipe /Two blocks north from San Felipe Fort) – Tél : +52 (983) 834-3068

# TULUM

> Dîner italien chez El Bàcaro. Pas local certes mais excellente adresse – Centauro Sur | Entre Calle Andromeda y Sol – Tél : +(52)9841359517

* Ne pas oublier dans son sac à dos :

  • 1 anti-moustique (très) efficace
  • un masque et un tuba pour ne dépendre de personne et pouvoir sortir des sentiers battus
  • une polaire pour le Chiapas et les bus souvent trop climatisés
  • un kway pour les pluies diluviennes qui ne préviennent pas
  • 1 petit dictionnaire franco-espagnol, ça aide 😉

Besos.

Retrouvez Monia et ses pérégrinations sur son compte IG @mimiiisan.

Carte postale du … Viêtnam

itwia_vietnam_hcmc1Troisième carte postale que je reçois, d’un endroit où je n’ai pas mis les pieds, de mes copains qui voulaient me faire rêver.

Aujourd’hui ce sont 4 mains qui m’ont écrit depuis la Baie d’Halong. Un duo d’amis, Clemence & Pomps qui vous content leur récit au Viêtnam. Défi relevé!

Chère ITWIA,

c’est en  préparant notre futur roadtrip pour l’ouest américain que nous t’écrivons  enfin notre carte postale du Vietnam !

Notre tête est encore pleine de souvenirs, d’odeurs et notre cœur rempli d’émotions très positives rien qu’à l’idée de t’évoquer ce fabuleux pays ! 3 semaines (il en aurait bien manqué une !) à le parcourir du Nord au Sud à la saison idéale, mi-avril début mai !

Partis de Paris, on atterrit à Hanoi, la ville au delà du fleuve, après 16h de vol et d’impatience ! Tout de suite, la moiteur de la ville nous frappe, le bruit, incessant, et  le flot continu des deux roues !

Nous débarquons heureux et épuisés dans notre super guesthouse Hanoi Backpackers hostel , à peine le temps de prendre une douche on décide d’aller explorer la ville, on se perd dans les dédales de rues et ruelles , visitons le mausolée d’Ho Chi Minh, le palais présidentiel ( avec petite statue de Staline of course ! ), le temple Quan Thánh, la pagode du pilier unique et j’en passe ! Il fait chaud et humide ! Et qu’est-ce qu’on marche !
On longe les rives du lac Hoan Kien et suivons les rails du chemin de fer où une vieille locomotive passe parmi les habitations !
Hanoi, c’est LA ville du scooter, c’est grouillant de monde et à la fois nonchalant, la modernité côtoie un passé omniprésent. 

Le soir, les familles au complet sont de sortie, et dinent sur des terrasses qui ressemblent à des dinettes faites pour les enfants, l’atmosphère est conviviale et chaleureuse ! Phô, et autres spécialités Viet se dégustent en pleine rue !

Le lendemain nous partons découvrir le nord du pays, Sapa et ses alentours, on booke un bus via la guesthouse et c’est parti ! Les paysages se transforment au fil des kilomètres, on prend de l’altitude et tout devient plus verdoyant! La sérénité nous gagne peu à peu, fini les scooters, le bruit, la pollution, nous voilà en pleine montagnes avec vue sur le mont Fansipan et des rizières à perte de vue ! Ni une, ni deux, on loue des scooters en 125 pour aller explorer la région de Lao Cai, de loin  la meilleure idée qu’on ait eue ! Cette sensation de liberté, se perdre, se retrouver dans des petits villages, aller à la rencontre des villageois, se retrouver dans une école primaire (les mioches courent dans tous les sens, sont pleins de malices , on reste avec eux le temps d’une récré et repartons !), crapahuter pour accéder aux sublimes cascades cachées, chaque journée a son lot de surprises et de magie.

On  va jusqu’au marché de Bach Ha en bus, immense marché de la région ou les ethnies se réunissent une fois par semaine.  Comme une impression de faire un bond 100 ans en arrière ! Arrivés sur place, le marché est énorme, très vivant et super coloré!
Des étals à foison, on trouve de tout à vendre ! Des basiques fruits et légumes, épices, viandes, poissons aux bidons d’essence, établis artisanaux en tout genre, tissus, sacs, bol, poney et buffles !! (oui oui des vrais poneys et des vrais buffles!)

Chaque tribu Hmôngs, Dzao, Thays ( les Hmôngs fleurs ici en majorité) ramènent de leurs villages leurs spécialités, c’est la grande sortie hebdomadaire pour eux, pour faire du troc et faire le ravitaillement avant de remonter dans la vallée donc : ça mange, ça picole, ça rigole.

C’est assez marrant (je sais pas si le mot est approprié ) de voir ce fossé entre les occidentaux (nous y compris j’entends bien) armés d’iPhone, Nike aux pieds et ces peuples restés dans une économie agraire et un système féodal….deux extrêmes confrontés.

Après 3 jours d’air pur et de montagne, virage à 360 degrés  on reprend un bus pour rejoindre la légendaire Halong Bay, on joue la carte du cliché et passons la nuit sur une jonque.

On a eu chance de la voir sous un ciel bleu (pas évident souvent brumeux !) 1600 îles et îlots répartis sur 500 km2, on se croirait dans un film de croisades! On visite les grottes et cavités, une fois encore Mère Nature nous rappelle à quel point elle fait des merveilles! On prend un petit cours de cuisine le lendemain et naviguons en kayak dans la baie! 36 heures  au total de ravissement !

Fini la mini croisière on reprend un bus qui nous lâche à un carrefour au milieu de nulle part, parfait timing : un bus local passe dans les 5minutes allant justement dans la direction qui nous intéresse Ninh Binh

Ville pas tip top mais les environs valent le coup. On prend une barque à Trang An, on rame pendant 2h30 (Pomps est un pro! Si si !) on navigue dans la brume et sous le crachin entre les marécages et les grottes ! C’est d’un paisiiiiiible!! quel contraste avec la ville! On passe aussi par quelques temples, visitons la pagode de Bai Dinh, énorme lieu de culte bouddhiste, et on termine par se perdre dans un petit village aux alentours de Kénh Ga là ou une grand mère (qu’on voudrait tous adopter) court nous chercher les clés de l’église pour aller prier avec nous, croyant ou pas croyant, ça donne foi en l’humain croyez nous !

Le reste de la journée on continue de visiter la campagne et allons à Tam Coc (lieu de tournage de L’amant). Linh, une dame rencontrée prés de la rivière, nous invite dans sa maison, elle est douce et parle un peu français, on prend le temps de se discuter, c’est simple, un joli échange .

Une fois de plus, on reprend un bus  pour atteindre Hué, on enchaine sur la visite de la citadelle (inspirée de la cité interdite de Pékin), à cheval sur la rivière des parfums ! On la visite avec un guide plutôt inspiré et motivant mais la flemme un peu de tout écouter. On a le rôles des élèves du fond de la classe, ensuite enchaînement sur le temple du culte des empereurs Nguyen, c’est joli, c’est bien sympa , mais on a faim !

On  décide d’aller manger : on file donc à la Carambole pour déguster des spécialistes de Hué, c’est délicieux on s’en lèche les doigts !!

On l’a fait courte à Hué .

Le lendemain matin on prend un bus pour Hoi An, pourri le bus, pendant 6h, les sièges collent  et nous aussi… Arrivés las bas, on débarque dans notre guesthouse la DK’s Guesthouse , grosse ambiance backpack ! On file à La plage en vélo , on se perd, 10km plus tard on y arrive et on est pas déçus!
Le lendemain pareil, grosse virée en vélo d’une vingtaine de bornes , sous le cagnard pour aller pêcher des crabes dans les baskets boats

On part avec  une dizaine de Backpackers lituaniens de la guesthouse , c’est ambiance colonie de vacances, on rigole bien !
Hoi an c’est LA petite ville trop mignonne, l’architecture y est canon et surtout les rues, tout est petit , mignon, chaleureux et la nourriture parfaite ! Située sur le littoral et donnant sur la mer de Chine méridionale, c’est le Mix parfait entre plage, traditions et rivières ! On rythme nos journées entre vélo, plage et apéro, on s’y attarde, on s’y sent drôlement bien pendant  4 jours !!! On se perd dans les villages de pêcheurs, de poterie, d’artisanat. Le soir tout est animé et ouvert assez tard comparativement au reste du pays.

On quitte notre ville chouchou, un gros pincement au cœur pour retourner dans la frénésie urbaine de Saigon, HCMV pour les intimes ! Cette ex-capitale du Viêtnam est tout simplement épuisante ! On y reste une nuit, la violence du contraste avec Hoi An nous pousse à aller nous reposer dans le Delta du Mekong à Cai Bé pour 3 jours et 2 nuits de  paresse la plus totale …

On y repasse 24 heures pour nos derniers achats, et pour le plaisir de se faire un rooftop ainsi qu’un souvenir indélébile.

N’hésite pas Charline, à aller découvrir ce pays, sa multitude de paysages ( les dunes de Mui Ne qu’on a pas eu le temps de voir par exemple !) et ses gens, certes pudiques et pas très démonstratifs mais profondément gentils et bienveillants .

Clem X Pomelo

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+ Tips pour aimer encore plus votre voyage

  1. louez des bécanes, perdez vous, goûtez tout ce qu’on vous propose et sortez des sentiers battus !
  2. faites vous faire des fringues sur mesure, Hoi An et ses nombreux tailleurs de qualité sont parfaits pour cela, pensez à ramener vos pièces fétiches que vous souhaiteriez voir reproduites.

+ Food Tips

#An Hang Beach

  • Manger chez Soul kitchen : Hai Bà Trưng | Cẩm An, tp.| Hội An

#Hue

  • Diner à la Carambole :  Đặng Trần Côn | Thuận Hòa, tp. Huế | Thừa Thiên Huế

#Sapa (la cuisine du Nord est différente de celle du reste du pays, goûtez la sans hésiter)

  • Sapa Traditionnal : 033, Muong Hoa Street | 033 Duong Muong Hoa
  • Viet Emotion : 27 Cau May Street.

#Ho Chi Moinh aka Saigon

  • Diner Le Co tam Kitchen : Nourriture savoureuse et généreusement servie ! L’endroit est très joli en plus  : 71 Ho Tung Mau St | District 1
  • Boire un verre OMG Rooftop , avec vue sur la ville : Nguyễn An Ninh | Bến Thành 1

 

+ Hôtel tips

+ BAIE D’HALONG

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Retrouvez Clem (aka@clemewingjones) & Pomps (aka @pomponlhawaien)et leurs nombreuses péripéties avec le hashtag #lesaventuresdeclemetpomelo sur Instagram.

Bisous à eux (et à vous aussi).

Voyage, voyage… BALKANS from Serbia to Italy

Je vais atterrir à Belgrade, sûrement y dormir dans une Floating House sur la Save ou le Danube, récupérer l’homme de mes nuits, monter dans le van, y dormir au milieu de la nature et rouler, rouler, rouler jusqu’en Italie où nous roucoulerons sur les hauteurs de Cinque Terre. Peu d’arrêts de prévus mais de magnifiques vues tout le long, des baignades aussi dans les rivières, je l’espère.

C’est parti pour 1 semaine de bonheur, de galère, d’asphaltes, de karakoé d’autoradio, d’erreurs d’itinéraire (« je t’avais dit à gauche, à gauche bordeeeel« ) et d’aventures à travers les Balkans.

Pour cela dans ma valise, j’emmène :

Suivez-moi, suivez-nous, sur sur Instagram grâce aux hashtags  #itwia  #inbalkansiam #inbelgradeiam #inzagrebiam #inpiraniam #incinqueterreiam car à travers ce voyage je vous emmène dans mes bagages.

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Sur les routes indiennes en Royal Enfield

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Nous étions venus en Inde dans l’optique de traverser le Rajasthan à moto. Pushkar était la ville élue pour être à la fois notre point de départ et d’arrivée. C’est ici, que nous devions louer une mythique Royal Enfield, la préparer pour nos nombreux kilomètres à venir, puis partir. Je pensais n’y passer que 2 jours…
Mais en Inde j’ai appris doucement à mettre mon organisation de côté. Ce n’était de prime abord pas la faute des indiens, la moto et moi y étions aussi pour quelque chose.

Cette fameuse moto, nous n’avions pas eu de mal à la dénicher le soir même de notre arrivée, chez Mukesh, l’indien le plus connu d’Inde pour ses motos. Mukesh a un garage spécialisé en Royal Enfield à la sortie (ou l’entrée) de la ville de Pushkar. Il nous en a proposé une jolie, bordeaux, avec quelques imperfections au niveau du design (car il faut croire que le style en Enfield est très important dans les yeux d’un homme). On l’a essayé le lendemain après-midi en allant vers Ajmer et en roulant à travers les plaines alentours. Sauf que le sentiment le plus incroyable de cette journée fût la non appréciation de ce moyen de locomotion. Hors de question de parcourir le Rajasthan la boule au ventre, la peur de tomber, de me casser les dents. Je n’étais pas à l’aise. La décision de finalement prendre le bus et de rendre la moto fût prise le soir même. 

Or, nous avions laissé la moto aux garagistes pour la préparation (porte-bagages, ultime vérification mécanique etc…). Quelle déception pour eux quand le lendemain matin nous leur avons annoncé ma décision. Le bus étant le soir même, on m’a convaincu de retenter une balade. Le porte-bagage ayant été installé, l’arrière n’en serait que plus confortable. Je me suis laissée séduire. Souvent femme varie. Retournement de situation, cette frayeur qui m’avait habitée la veille s’était transformée en adrénaline, cheveux au vent et corps bien adossé. Encore une fois gêné, nous sommes retournés voir Mukesh pour lui annoncé ma nouvelle décision : j’étais venue ici pour parcourir le Rajasthan le fessier sur une Royal Enfield, je parcourais donc le Rajasthan assise sur une Royal Enfield.

Quand une nouvelle petite merveille de 1985 nous fît de l’œil. Malheureusement pas en location mais en vente. L’hypothèse de l’acheter, de rouler puis de la revendre à la fin de notre périple (ou même à tout moment si un éventuel acheteur nous proposait une offre convenable) pesa dans la réflexion.

+ On acheté une Royal Enfield Bullet bleu électrique!
Adresse / Mukesh Motors (ici)
Tel /   +91 094144 15311  or  +91 091667 97634
Tarif / 75000 Rps – 900€ environ
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Une fois la moto achetée, nous avons fait fabriquer des protèges sacs sur mesure dans un turquoise qui s’harmonisait à merveille avec le bleu de notre jouet. L’investissement en toutes sortes de sacs en cuir ne venait que rajouter ce style « voyageur » à l’arrière du porte bagage et qui de surcroît m’a servi de dossier.

Le road trip pouvait commencer.

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© Instagram  @itwia

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Tomber en panne d’essence en Inde est folklorique.

  • Sur une route en plein jour : un premier indien s’arrête, puis un second, au total 5 indiens vous encerclent. Il y a les curieux et il y a les généreux, ceux qui partent à la station essence la plus proche vous remplir une bouteille, reviennent, vous rende votre monnaie et vous proposent un bout de route ensemble.
  • Devant un temple en plein nuit : attendre la fin d’une punjât (prière) et laisser vos hôtes se délester de leur propre essence pour vous donner l’équivalent d’une bouteille d’eau qui vous permettra de tenir jusqu’à la prochaine station. Vous tenterez de leur acheter leur essence, ce qu’ils refuseront puis vous proposeront de faire de cet argent une donation pour leur temple.

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Tomber en panne mécanique en Inde est mémorable.

  • A 30km de votre point final : pour immortaliser votre road-trip et votre engin, vous vous engouffrez dans les plaines sableuses de bord de routes. Vous vous enlisez. Un indien qui au loin avait observer la scène s’empressera de venir vous aider. Il tractera avec l’aide d’un ami et d’un câble votre moto, moins d’1km plus loin.
    Puis ces 2 messieurs téléphoneront dans un premier temps à un mécano. En vain. Ils appelleront dans second temps un autre indien. Bingo! Ce dernier arrivera sur les lieux avec un camion.
    Autour des 2 premiers indiens se grefferont plein d’autre indiens. Vous les penserez inutiles et bien trop curieux. Que nenni ; tous seront si utiles quand il s’agira de porter la moto à bras le corps dans l’arrière du camion.
    Après 1h de conduite chaotique et interdite (le conducteur n’a pas de permis de conduire), assis à 2 sur un mono-siège, la moto déchargée au bon endroit, il sera temps (et tard) pour vous (nous) d’aller se coucher et d’attendre le lendemain patiemment pour connaître le mal de votre unique moyen de déplacement.

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EPILOGUE

1700km parcourus, 42h assise sur une selle, des kilomètres de piste, 876 nids de poules (trous), des kilomètres de bitumes, 3 pannes d’essence, 1 panne mécanique, des centaines de camions TATA doublés, 5 bouteilles d’1L5 remplies de « pétrole », 1 disque de changement de vitesse changé, pas de roue crevée…

C’est avec beaucoup d’émotion et d’étonnement que j’ai salué notre moto. Moi qui était si frileuse lors de notre première virée, moi qui devient alors si malheureuse au moment de la quitter.

Un attachement matériel en lien avec tellement de souvenirs, de galère comme de surprise, de rencontres comme d’isolement.

#royalenfield #expérience

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