PETRA البتراء

itwia_jordanie_petra4* Patrimoine Mondiale de l’UNESCO

Al-Butra

Il n’y aura que les arabophones qui auront percé le mystère derrière les deux premiers mots de cet article qui n’est autre que celui entièrement consacré à Petra la rose.

Petra, celle pour qui on voyage jusqu’en Jordanie et ce depuis des décennies. Agatha Christie y avait transporté ses personnages dans « Rendez-vous avec la mort », Steven Spilberg y aura clôt un épisode de la saga « Indiana Jones et la dernière croisade« .

Petra, celle qui fût redécouverte il y a plus de 200 ans par l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt en 1812.

Habitée depuis la préhistoire, cette cité caravanière nabatéenne située entre la mer Rouge et la mer Morte fut dans l'Antiquité un carrefour important entre l'Arabie, l'Égypte et la Syrie-Phénicie. Mi-construite et mi-sculptée dans le roc à l'intérieur d'un cirque de montagnes percé de couloirs et de défilés, Petra est un site archéologique des plus célèbres, où se mêlent les influences de traditions orientales anciennes et de l'architecture hellénistique.

J’ai donc passé 3 jours à Petra ou plus précisément dans le village de Wadi Musa. C’est en 2 jours que j’ai exploré une grande partie du site et gardé une dernière demi-journée à Little Petra, moins connue que son aînée et qui pourtant n’a rien a lui envier.

☽ Dormir au Mövenpick pour 139JD (175€) pour 2 raisons : son incroyable localisation à la porte d’entrée du site et son gargantuesque buffet de petit déjeuner.

🍴 Diner au Al-Qantarah  et y dévorer un Mansaf, le plat national : de l’agneau cuit dans une sauce au yaourt fermenté et séché appelé le jamid, servi avec du riz. Un délice.

◐ A voir : Petra by Night 20JD (25€) car Al-Khazneh n’en est que plus mystérieux, que le conteur d’histoire vous transporte à l’époque nabatéenne et que le cheminement sans autre éclairage que la lueur des 1800 bougies rend l’expérience unique.

 

Nota : ôter de son esprit le kitchissime effet de lumière sur la façade qui passe par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. 

#1 Petra

Pour ma première fois sur le site, Waleed avait décidé de nous faire découvrir la cité hors des sentiers battus, en y entrant par le village bédouins quelques kilomètres après Musa, par le Nord. A l’instar d’un trek, nous avons gravi, foulé, trébuché, escaladé les cailloux.

C’est alors que la cité m’est apparue : les façades royales se dressaient face à moi. Fières. Nombreuses. J’ai détourné le regard et découvert le Cardo, cette rue principale, vertèbre de la cité. Puis les restes monumentaux d’un palais.

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Moi qui n’avait en tête que le « trésor » j’ai découvert la richesse qu’offrait Petra et compris par la même occasion pourquoi nous venions tous du monde entier pour la visiter. Le « trésor » n’était pas seulement cette façade célèbre mais le trésor c’est la cité toute entière, carrefour du monde pendant 2 siècles (-1 à +1 JC). 2000 ans ou presque que l’humanité vient ici.

Moi qui avait toujours en tête le « trésor », Waleed décida de me le présenter d’une tout autre façon que par le Siq. Nous avons alors grimpé au surplomb des façades royales, via un escalier creusé dans la roche. Quelques 300 marches plus tard, après 2 heures d’excursion, il m’a demandé de fermer les yeux. Quand je les ai ouvert une dizaine de mètre plus loin, je l’ai vu… ce « trésor ». Il n’y a guère de mensonge quand au vertige qu’il procure. De là-haut on se rend compte de sa grandeur. Ici même pour passer des heures à le contempler, s’est établi un salon de thé (arabe). C’est donc ce que nous avons fait, bu un thé, 2 mêmes, les jambes dans le vide et les yeux vissés sur Al-Khazneh. Une rencontre vertigineuse avais-je titré sur l’une de mes photos IG.

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Nous sommes rentrés à l’hôtel par l’un des sentiers nord, prenant toujours le soin d’éviter le Siq, réservé pour le jour d’après.

Avec beaucoup d’excitation je me suis réveillée le lendemain. Sans prendre le temps d’avaler une bouchée du copieux petit déjeuner de l’hôtel, trop pressée par l’envie d’être ponctuelle à mon rdv de 8h00 avec Waleed. Ce jour-là c’est seule avec lui que je me suis aventurée dans la cité. Plus qu’à l’heure je l’ai attendue devant l’entrée.

Nous avons passé le contrôle et pénétrer l’allée pavée. Il aura fallu 4 bonnes centaines de mètres avant de nous engouffrer dans le Siq, cette gorge longue de plus d’un kilomètre. Ici et là des calèches me doublent à toute allure. La balade est plaisante, mon guide me fait des blagues sur l’apparence des rochers, la chaleur n’est pas encore pesante. Il m’explique le rôle des rigoles creusées dans les parois, l’approvisionnement en eau par ces canaux, les ornements abîmés par l’érosion. Puis d’un coup comme la veille, il m’ordonne de fermer les yeux. Quand je les rouvre, je le devine. Dans cette fente de lumière il apparait, ce « trésor ». C’est pourtant notre 3eme rencontre (la 2eme ayant eu lieu la veille de nuit) mais l’émotion est palpable. Palpable c’est bien le mot. Je vais l’approcher, presque le toucher.

Ca grouille de monde sur la place. Des badaux mais surtout des chameaux (dromadaires), des ânes et des chevaux. Comme la veille, c’est autour d’un thé que nous passons une bonne heure face à l’édifice, très attentive aux descriptions que me fait Waleed. Des colonnes à la jarre en passant par les chapiteaux, tout a un sens et une provenance. Du grec, du romain, de l’égyptien. N’étions-nous pas au carrefour du monde il y a 2000 ans?

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Nous avons continué notre balade vers la ville basse. L’amphithéâtre à ma gauche offrait à qui s’y asseyait une vue à 180° sur les façades qui le confrontent. Ces mêmes façades que la veille je découvrais de loin se trouvaient face à moi au plus près. Je m’y suis baladé. De cavité en cavité, encore plus haut, toujours plus grande. Dans la dernière salle, le guide d’autres touristes nous offre un appel à la prière frissonnant, parfaite acoustique qui n’était pas sans me rappeler une scène similaire à Esfahan – Iran (voir article ici).

Nous avons ensuite emprunté le Cardo, imaginé la vie marchande, acheté un foulard à 2 bédouines, les shooter au Polaroid, jusqu’à approcher le Qasr al-Bint Firaun (« le palais de la fille du Pharaon« ). Mo-nu-men-tal!

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Une pause déjeuner sans interêt (je vous conseille d’emporter des sandwichs/lunch box plutôt que de dépenser 15JD dans un amère repas) ; des forces reprises pour affronter les 45 minutes les plus coriaces. L’ancienne voie de procession et ses 788 marches, celles de la veille paraissent ridicules dans ma mémoire. Des ânes peuvent vous y monter, folklorique mais hors de prix et puis la satisfaction n’en est que plus forte et la citronnade meilleure après cette randonnée assoiffante. Le bédouins l’ont bien compris et ont installés ici et là des « tea spot with view ». Ces vues sur la ville basse et l’ensemble de la vallée du Wadi Araba me laissent sans voix, de toute façon ma bouche est sèche. Heureuse d’atteindre l’esplanade, mon regard cherche celui que je suis venu admirer. Là à ma droite, comme caché derrière la montagne de grès jaune dans laquelle il est taillé, trône Al-Deir aka le Monastère, lieu de culte à l’ère nabatéen. 45m de haut sur 42m de long. Imposant. A ma gauche une grande terrasse ombragée où tous les badauds arrivés jusque là prennent repos. « Lemon with mint for me. Shoukrane » durant 45 minutes, assise sur un banc face à ce cadre à la fois sauvage et précieux.

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#2 Little Petra

La dernière journée. Waleed le trekker n’avait jusque là pas assez crapahuté. Il voulait surtout nous montrer un petit bijou, méconnu, mal connu. Nous avons quitté le luxe du Mövenpick et pris la route. Cette route sinueuse que j’avais repéré sur IG, où les influencers du monde entier y ont sorti leurs planches et skaté d’une côte à une autre.

Une caravane de dromadaires nous a stoppé. Des blancs mais surtout des noirs. De vrai « camel-léon » devant les parois blanches des rocailles. Bye bye le grès rose, white is the new pink!

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Nous voilà devant l’entrée d’une gorge, petite par sa taille mais grande par ce qu’elle va nous offrir.  Le Siq Al-Barid ou « canyon froid »  à cause des hauts murs empêchant la lumière du soleil de le réchauffer, défile sur 350 m de longueur. Notre expédition nous mène à un temple, à 4 tricliniums et surtout à la « Maison Peinte »

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Au loin, une ouverture, un escalier et la plus belle vue du monde. Si si c’est écrit sur une petite pancarte, alors j’y crois. On se faufile, plaqué contre les parois et on atteint tel que c’était promis plus bas « the best view in the world ».

C’est ici que le décor change, que la végétation apparait. La vie avec. Nous suivons de loin un troupeau de chèvres, leur bergère et les 4 chiens féroces ultra protecteurs. Les aboiements incessant m’en ont éloignée. Du coup nous les avons laissé avancer. C’était sans compter sur notre allure de paparazzi. Waleed qui aurait espérer nous faire marcher, nous mener vers un sommet stratégique n’a pas pu nous trainer bien loin. Grâce à lui nous avons tout de même déguster notre lunch-box dans un cadre apaisant (les chiens ayant cessés d’hurler).

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Cette balade de courtoisie nous aura alors donné un joli aperçu des randonnées à faire ici. Alors quoi? Promis on reviendra et on marchera à travers Little Petra.

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Merci au Mövenpick de nous avoir accueillit et si bien servit (point d’honneur à la lunch box).


*Article en collaboration avec l’Office de tourisme de JordanieLe contenu -texte+images- a été pensé en totale liberté éditoriale.

> à suivre sur IG #injordaniam #shareyourjordan et @visitjordan

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CITE RADIEUSE

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ADRESSE / 280 boulevard Michelet 13008 MARSEILLE

WEBSITE / www.marseille-citeradieuse.org

La Cité Radieuse, surnommée la « maison du Fada », est une ville dans la ville de Le Corbusier. Nous sommes en 1947, dans une période d’après-guerre où il faut reconstruire vite pour reloger beaucoup de personnes. Ici commence l’histoire de cette unité d’habitation.

#HISTORIQUE

C’est dans ce contexte que l’État français passe commande à Le Corbusier : la construction d’une unité d’habitation à Marseille. Il lui demande alors de « montrer un nouvel art de bâtir qui transforme le mode d’habitat ». Ainsi, Claudius Petit, du Ministère de la reconstruction, affirme que Le Corbusier « apporte une solution nouvelle à ce problème du logement et transforme l’habitat en un véritable service public » à Marseille.

La Cité radieuse est finalement inaugurée en 1952, après cinq ans de travaux, malgré de nombreuses critiques politiques et architecturales (ce « cube de béton » reste encore aujourd’hui critiqué).

Source : Wikipédia

#DESIGN

Bâtie sous forme de barre sur pilotis (en forme de piètements évasés à l’aspect brutaliste) elle tente de concrétiser une nouvelle forme de cité, un « village vertical » appelé « Unité d’habitation ».

La résidence compte 337 appartements de 23 types différents séparés par des « rues intérieures » (l’appartement « type » est en duplex) et d’un hôtel de 21 chambres. En juin 2013 le gymnase sur le toit est reconverti en lieu d’exposition par Ora-ïto.

Source : Wikipédia

 

> A faire : Réserver une visite guidée d’un appartement auprès de l’office du tourisme du mardi au samedi (hors jours fériés)  à 14h30 et à 16h30 (ici)

> Dormir à l’hôtel Le Corbusier et diner au « Ventre de l’Architecte »  tous les 2 situés dans la 3eme rue* du bâtiment.

* une rue correspond à un étage

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NAWAMIS

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Dans le Sinaï, des tombes tour (monument funéraire) parsèment le désert. On leur a donné un nom d’origine locale , les « nawamis ».

Les travaux d’O. Bar-Yosef, dans les années 1990, ont mis au jour plusieurs nécropoles autour du Jebel St. Catherine et du Jebel Gunna. Au Yémen, en Oman et dans les Emirats Arabes, les nécropoles de tombes tours sont très répandues ; elles font l’objet de plusieurs études de terrain depuis une quinzaine d’années. Les tombes tours du Harra syro-jordanien sont isolées ou en petits groupes n’excédant pas la dizaine. Dans le Sinaï, les regroupements sont plus importants et comptent de 200 à 300 monuments.

Les tombes tours sont des monuments facilement repérables dans les paysages désertiques et semi-désertiques : elles sont bien conservées en hauteur (de 1 à 2 m) et ont un diamètre allant de 3 à 12 m. Les tombes sont construites à l’aide de dalles plates posées horizontalement (60 à 80 cm de long, 30 à 40 cm de large et 15 à 20 cm à peine d’épaisseur). Elles sont formées pour la majeure partie de deux murs : un mur extérieur et un mur intérieur.

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#EPILOGUE

Cette découverte architecturale et ancestrale clôtura notre méharée avec encore de nouvelles légendes historiques en tête.