PETRA البتراء

itwia_jordanie_petra4* Patrimoine Mondiale de l’UNESCO

Al-Butra

Il n’y aura que les arabophones qui auront percé le mystère derrière les deux premiers mots de cet article qui n’est autre que celui entièrement consacré à Petra la rose.

Petra, celle pour qui on voyage jusqu’en Jordanie et ce depuis des décennies. Agatha Christie y avait transporté ses personnages dans « Rendez-vous avec la mort », Steven Spilberg y aura clôt un épisode de la saga « Indiana Jones et la dernière croisade« .

Petra, celle qui fût redécouverte il y a plus de 200 ans par l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt en 1812.

Habitée depuis la préhistoire, cette cité caravanière nabatéenne située entre la mer Rouge et la mer Morte fut dans l'Antiquité un carrefour important entre l'Arabie, l'Égypte et la Syrie-Phénicie. Mi-construite et mi-sculptée dans le roc à l'intérieur d'un cirque de montagnes percé de couloirs et de défilés, Petra est un site archéologique des plus célèbres, où se mêlent les influences de traditions orientales anciennes et de l'architecture hellénistique.

J’ai donc passé 3 jours à Petra ou plus précisément dans le village de Wadi Musa. C’est en 2 jours que j’ai exploré une grande partie du site et gardé une dernière demi-journée à Little Petra, moins connue que son aînée et qui pourtant n’a rien a lui envier.

☽ Dormir au Mövenpick pour 139JD (175€) pour 2 raisons : son incroyable localisation à la porte d’entrée du site et son gargantuesque buffet de petit déjeuner.

🍴 Diner au Al-Qantarah  et y dévorer un Mansaf, le plat national : de l’agneau cuit dans une sauce au yaourt fermenté et séché appelé le jamid, servi avec du riz. Un délice.

◐ A voir : Petra by Night 20JD (25€) car Al-Khazneh n’en est que plus mystérieux, que le conteur d’histoire vous transporte à l’époque nabatéenne et que le cheminement sans autre éclairage que la lueur des 1800 bougies rend l’expérience unique.

 

Nota : ôter de son esprit le kitchissime effet de lumière sur la façade qui passe par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. 

#1 Petra

Pour ma première fois sur le site, Waleed avait décidé de nous faire découvrir la cité hors des sentiers battus, en y entrant par le village bédouins quelques kilomètres après Musa, par le Nord. A l’instar d’un trek, nous avons gravi, foulé, trébuché, escaladé les cailloux.

C’est alors que la cité m’est apparue : les façades royales se dressaient face à moi. Fières. Nombreuses. J’ai détourné le regard et découvert le Cardo, cette rue principale, vertèbre de la cité. Puis les restes monumentaux d’un palais.

itwia_jordanie_petra23itwia_jordanie_petra10

Moi qui n’avait en tête que le « trésor » j’ai découvert la richesse qu’offrait Petra et compris par la même occasion pourquoi nous venions tous du monde entier pour la visiter. Le « trésor » n’était pas seulement cette façade célèbre mais le trésor c’est la cité toute entière, carrefour du monde pendant 2 siècles (-1 à +1 JC). 2000 ans ou presque que l’humanité vient ici.

Moi qui avait toujours en tête le « trésor », Waleed décida de me le présenter d’une tout autre façon que par le Siq. Nous avons alors grimpé au surplomb des façades royales, via un escalier creusé dans la roche. Quelques 300 marches plus tard, après 2 heures d’excursion, il m’a demandé de fermer les yeux. Quand je les ai ouvert une dizaine de mètre plus loin, je l’ai vu… ce « trésor ». Il n’y a guère de mensonge quand au vertige qu’il procure. De là-haut on se rend compte de sa grandeur. Ici même pour passer des heures à le contempler, s’est établi un salon de thé (arabe). C’est donc ce que nous avons fait, bu un thé, 2 mêmes, les jambes dans le vide et les yeux vissés sur Al-Khazneh. Une rencontre vertigineuse avais-je titré sur l’une de mes photos IG.

ig_jordan_khazneh

Nous sommes rentrés à l’hôtel par l’un des sentiers nord, prenant toujours le soin d’éviter le Siq, réservé pour le jour d’après.

Avec beaucoup d’excitation je me suis réveillée le lendemain. Sans prendre le temps d’avaler une bouchée du copieux petit déjeuner de l’hôtel, trop pressée par l’envie d’être ponctuelle à mon rdv de 8h00 avec Waleed. Ce jour-là c’est seule avec lui que je me suis aventurée dans la cité. Plus qu’à l’heure je l’ai attendue devant l’entrée.

Nous avons passé le contrôle et pénétrer l’allée pavée. Il aura fallu 4 bonnes centaines de mètres avant de nous engouffrer dans le Siq, cette gorge longue de plus d’un kilomètre. Ici et là des calèches me doublent à toute allure. La balade est plaisante, mon guide me fait des blagues sur l’apparence des rochers, la chaleur n’est pas encore pesante. Il m’explique le rôle des rigoles creusées dans les parois, l’approvisionnement en eau par ces canaux, les ornements abîmés par l’érosion. Puis d’un coup comme la veille, il m’ordonne de fermer les yeux. Quand je les rouvre, je le devine. Dans cette fente de lumière il apparait, ce « trésor ». C’est pourtant notre 3eme rencontre (la 2eme ayant eu lieu la veille de nuit) mais l’émotion est palpable. Palpable c’est bien le mot. Je vais l’approcher, presque le toucher.

Ca grouille de monde sur la place. Des badaux mais surtout des chameaux (dromadaires), des ânes et des chevaux. Comme la veille, c’est autour d’un thé que nous passons une bonne heure face à l’édifice, très attentive aux descriptions que me fait Waleed. Des colonnes à la jarre en passant par les chapiteaux, tout a un sens et une provenance. Du grec, du romain, de l’égyptien. N’étions-nous pas au carrefour du monde il y a 2000 ans?

itwia_jordanie_petra2

itwia_jordanie_petra21itwia_jordanie_petra35itwia_jordanie_petra18itwia_polaroid_jordanie_petra bedouin

itwia_jordanie_petra1itwia_jordanie_petra20itwia_jordanie_petra42

itwia_jordanie_petra31

Nous avons continué notre balade vers la ville basse. L’amphithéâtre à ma gauche offrait à qui s’y asseyait une vue à 180° sur les façades qui le confrontent. Ces mêmes façades que la veille je découvrais de loin se trouvaient face à moi au plus près. Je m’y suis baladé. De cavité en cavité, encore plus haut, toujours plus grande. Dans la dernière salle, le guide d’autres touristes nous offre un appel à la prière frissonnant, parfaite acoustique qui n’était pas sans me rappeler une scène similaire à Esfahan – Iran (voir article ici).

Nous avons ensuite emprunté le Cardo, imaginé la vie marchande, acheté un foulard à 2 bédouines, les shooter au Polaroid, jusqu’à approcher le Qasr al-Bint Firaun (« le palais de la fille du Pharaon« ). Mo-nu-men-tal!

itwia_jordanie_petra12

Une pause déjeuner sans interêt (je vous conseille d’emporter des sandwichs/lunch box plutôt que de dépenser 15JD dans un amère repas) ; des forces reprises pour affronter les 45 minutes les plus coriaces. L’ancienne voie de procession et ses 788 marches, celles de la veille paraissent ridicules dans ma mémoire. Des ânes peuvent vous y monter, folklorique mais hors de prix et puis la satisfaction n’en est que plus forte et la citronnade meilleure après cette randonnée assoiffante. Le bédouins l’ont bien compris et ont installés ici et là des « tea spot with view ». Ces vues sur la ville basse et l’ensemble de la vallée du Wadi Araba me laissent sans voix, de toute façon ma bouche est sèche. Heureuse d’atteindre l’esplanade, mon regard cherche celui que je suis venu admirer. Là à ma droite, comme caché derrière la montagne de grès jaune dans laquelle il est taillé, trône Al-Deir aka le Monastère, lieu de culte à l’ère nabatéen. 45m de haut sur 42m de long. Imposant. A ma gauche une grande terrasse ombragée où tous les badauds arrivés jusque là prennent repos. « Lemon with mint for me. Shoukrane » durant 45 minutes, assise sur un banc face à ce cadre à la fois sauvage et précieux.

itwia_jordanie_petra13itwia_jordanie_petra6itwia_jordanie_petra7itwia_jordanie_petra27

itwia_jordanie_petra37

#2 Little Petra

La dernière journée. Waleed le trekker n’avait jusque là pas assez crapahuté. Il voulait surtout nous montrer un petit bijou, méconnu, mal connu. Nous avons quitté le luxe du Mövenpick et pris la route. Cette route sinueuse que j’avais repéré sur IG, où les influencers du monde entier y ont sorti leurs planches et skaté d’une côte à une autre.

Une caravane de dromadaires nous a stoppé. Des blancs mais surtout des noirs. De vrai « camel-léon » devant les parois blanches des rocailles. Bye bye le grès rose, white is the new pink!

itwia_jordanie_littlepetra9itwia_jordanie_littlepetraitwia_jordanie_littlepetra13

Nous voilà devant l’entrée d’une gorge, petite par sa taille mais grande par ce qu’elle va nous offrir.  Le Siq Al-Barid ou « canyon froid »  à cause des hauts murs empêchant la lumière du soleil de le réchauffer, défile sur 350 m de longueur. Notre expédition nous mène à un temple, à 4 tricliniums et surtout à la « Maison Peinte »

itwia_jordanie_littlepetra2itwia_jordanie_littlepetra5

Au loin, une ouverture, un escalier et la plus belle vue du monde. Si si c’est écrit sur une petite pancarte, alors j’y crois. On se faufile, plaqué contre les parois et on atteint tel que c’était promis plus bas « the best view in the world ».

C’est ici que le décor change, que la végétation apparait. La vie avec. Nous suivons de loin un troupeau de chèvres, leur bergère et les 4 chiens féroces ultra protecteurs. Les aboiements incessant m’en ont éloignée. Du coup nous les avons laissé avancer. C’était sans compter sur notre allure de paparazzi. Waleed qui aurait espérer nous faire marcher, nous mener vers un sommet stratégique n’a pas pu nous trainer bien loin. Grâce à lui nous avons tout de même déguster notre lunch-box dans un cadre apaisant (les chiens ayant cessés d’hurler).

itwia_jordanie_littlepetra10itwia_jordanie_littlepetra6itwia_jordanie_littlepetra7itwia_jordanie_littlepetra8itwia_jordanie_littlepetra12

Cette balade de courtoisie nous aura alors donné un joli aperçu des randonnées à faire ici. Alors quoi? Promis on reviendra et on marchera à travers Little Petra.

itwia_polaroid_jordanie_little petra bedouins

Merci au Mövenpick de nous avoir accueillit et si bien servit (point d’honneur à la lunch box).


*Article en collaboration avec l’Office de tourisme de JordanieLe contenu -texte+images- a été pensé en totale liberté éditoriale.

> à suivre sur IG #injordaniam #shareyourjordan et @visitjordan

Instagram_Hashtag_Jordanie

IN JORDAN i am…

JORDANIE_map_3000pxitwia_fiche_info_jordanie

Ce qui va suivre est l’histoire d’une fille tombée amoureuse du Royaume Hachemite de Jordanie.

Ce post traine depuis 3 mois dans mes archives, besoin de prendre du recul, de me souvenir, d’évaluer à sa juste valeur un voyage qui m’a tant faite vibrer.  C’est donc l’histoire d’une fille tombée amoureuse du Royaume Hachemite de Jordanie, cette fille, c’est moi.

itwia_jordanie_charline1

La Jordanie ce pays coincé entre Israël, Palestine, Liban, Syrie, Irak et Arabie, une région géopolitiquement instable dont il faut faire abstraction. Depuis mon retour en France je tiens le même discours à qui me pose la question :  considérez le Royaume comme la Suisse du Proche-Orient et… foncez-y!

Ici j’avais déclaré avoir vécu mon plus beau voyage (Iran). C’était sans compter sur celui-là.

✈ Royal Jordanian : 580€

+ Télécharger le guide édité par Visit Jordan (ici), acheter avant votre départ le Jordan Pass 80JD version Expert incluant 3 jours de visites à Petra et la plupart des sites touristiques du pays (ici), se procurer une carte routière (je me suis procurée la mienne à la librairie Voyageurs du Monde) et s’équiper d’un appareil photo (toutes les photos de ces articles ont été prises avec le Fuji-X100T exception faite de mes portraits shootés au Canon Mark-II).

+ S’offrir les services d’un guide et d’un chauffeur : Waleed, notre guide francophone d’origine bédouine, est sans doute la personne la plus bienveillante et la plus drôle qui existe, quand à Rami, notre chauffeur d’origine palestinienne, est sans aucun doute le meilleur protecteur qui soit. Nous avons eu beaucoup de tristesse à les quitter à l’aéroport et nous pensons très souvent à eux. Waleed si tu me lis…

✆ Waleed Marashdeh +962 772185425 ou al.anaiber@yahoo.com : appelez-le de la part de Charline et Kares en lui passant un « bonjour » rempli d’amour ♡itwia_polaroid_jordanie_guides

+ Se tourner vers l’Office du Tourisme de Jordanie.

Website / visitjordan.com

LET’S GET A VISA

Si vous n’avez pas acheté le Jordan Pass dans lequel il est inclus, pas de panique le visa s’obtient à l’arrivée à l’aéroport : 40JD (à payer en cash).


L’itinéraire a été le suivant : AMMAN > UMM QAIS > JERASH > AJLOUN > MADABA > DANA > PETRA > WADI RUM > AQABA > FEYNAN > DEAD SEA > AMMAN

LET’S GO

D’ordinaire chacun de nos voyages démarrent sur les chapeaux de roues depuis Roissy. Celui-ci était un tantinet différent, nous étions ponctuels. Suréquipés de nos différents appareils photos et même d’un drone (que nous n’avons pu utiliser faute d’autorisation du ministère arg!), nous étions surexcités par ce reportage que nous partions faire et que je dévoile aujourd’hui.

4h30 de vol me séparait d’Amman mais 4h30 me distançait du décollage. Il a fallu s’armer de patience, s’occuper, bouquiner quand enfin nous avons quitté le tarmac. C’est –coïncidence des chiffres– à 4h30 du matin que nous avons posé nos bagages à l’hôtel où nous allions passé nos 3 premières nuits en Jordanie.

Au travers de plusieurs articles je vous emmène avec moi à Dana, Petra, Feynan, Rum, au bord de la mer morte et à Amman pour finir. C’est dans celui-ci qu’étape par étape, ville par ville, des frontières du Nord à Umm Qais à la côte Sud à Aqaba, que je vous présente cette mosaïque de trésors.

… ثلاثة، اثنان، واحد

#saymun fi alssayara

itwia_jordanie_littlepetra1

#1 Qasr du désert

* Patrimoine Mondial de l’UNESCO

A l’est d’Amman (nota : un cityguide à paraitre ici dans quelque temps) nous nous sommes éloigné en direction de l’Irak et de l’Arabie Saoudite. Un panneau directionnel me l’a rappelé. Sentiment étrange. La guerre semble si proche. Pourtant nous ne voulons pas quitter le pays, simplement quitter notre siècle et revenir quelques centaines d’années en arrière à la rencontre de ce que l’on appelle « les châteaux du désert ».

Un groupe de constructions proche-orientales datant des VIIe et VIIIe siècles, soit environ entre 660 et 750, pendant le règne de la dynastie omeyyade après son installation à Damas. La plupart d’entre eux se situent à l’est d’Amman le long de routes menant de Damas à Médine ou à Koufa – source Wikipedia

La plupart des édifices possèdent des caractéristiques communes : un aspect fortifié, l'utilisation du pied romain comme unité de longueur (un pied romain mesurant 35 cm), l'organisation autour d'une cour centrale. Ces édifices sont soit des reconstructions de ruines préexistantes, soit des constructions nouvelles.
Ces bâtiments ont fait partie d'un système agricole ou commercial. Ils ont principalement été construits lorsque les Arabes ont réussi à transformer ces zones désertiques en établissements bien alimentés en eau.

Je reprenais mes esprits quand tel un mirage le premier château vient couper la ligne d’horizon.

itwia_jordanie_qasr13

Nous roulons sur la route 40. Au km 65 celui de Kharana  قصر خرّانة, me rappelant les caravansérails d’Iran, aurait eu en réalité une fonction militaire et non celle de gîte. Nous nous y arrêtons une petite demi-heure, à notre arrivée devant la porte un groupe de français s’en éloigne, on pense être seuls au monde. Doux rêve! Les ricanements d’une cinquantaine de collégiennes nous ramènent à la réalité, à internet et à la mondialisation. Selfies en tout genre, stick à la main de quasi chacune d’entre elles. Ca piaille, ça rit, ça chahutent. Elles n’auront que faire de nous, leur visite aura été fort bâclée. Notre chance. Nous sommes seuls l’espace de quelques minutes. Enfin nous pouvons écouter les anecdotes que Waleed notre guide se meurt de nous raconter.

Nous roulons plus vers l’est. Celui qui nous attends au km 85 est entre autre classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO . Je comprend vite pourquoi. Le Qasr Amra قصير عمرة  est couvert de fresques décrivant des scènes de chasse (de mammifères que la chasse a conduit depuis à l’extinction au Proche-Orient), des fruits et des femmes, dont la représentation est pourtant interdite par l’Islam. Il aurait été utilisé comme lieu de villégiature par le calife ou par ses princes pour le sport et le plaisir.  La vie d’un autre temps dessinée sur ces murs comme si c’était hier. C’était il y a 1300 ans.

Nous roulons encore jusqu’à en arriver au croisement des routes de la péninsule arabique, au km100. Le panneau que j’évoquais plus haut se trouve ici. A gauche l’Irak, à droite l’Arabie. Rami s’engage à gauche et dans la ville d’al-Azraq où nous découvrons son Qasrقصر الأزرق    en bout de route sunommé la « forteresse bleue ». Sa construction en basalte noir, contraste avec ce que nous avons découvert plus tôt. Surprenant.

🍴 Dejeuner au RSCN lodge, un lieu paisible situé dans un ancien hôpital militaire britannique. Si nous avions ajouté la Azraq Wetland Reserve à notre programme nous aurions surement passé la nuit ici. Le repas servi à midi m’avait donné une forte bonne impression de l’endroit : 10JD.

itwia_jordanie_qasr2itwia_jordanie_qasr11itwia_jordanie_qasr3itwia_jordanie_qasr4itwia_jordanie_qasr9itwia_jordanie_qasr12itwia_jordanie_qasr7itwia_jordanie_qasr10itwia_jordanie_qasr14

#2 D’ Umm Qais أم قيس à Ajloun عجلون via Jerash جرش 

Au point le plus au nord du pays, sur les hauteurs des collines, nous admirons le lac de Tibériade ou mer de Galilée. Le Jourdain traverse cette étendue d’eau douce, la douceur de cette belle nature…

Ici nous nous trouvons dans l’une des dix villes antiques composant la Décapole : Garada. Notre promenade à travers ce qu’il reste de la cité, détruite par un séisme de 747, du théâtre de 3000 places en basalte noir à l’église byzantine, du decumanus maximus à colonnades au forum, nous projette 2300 ans en arrière.

Dans ce décor, nous sommes seuls ou presque, des hordes de gamins courent partout dans l’amphithéâtre, c’est la journée des garçons, les filles viendront le lendemain, c’est ainsi. Quid des deux genres est le plus bruyants? Une chose est sûre le selfie stick est unisexe et n’a pas de frontière (sauf celle de mon esprit).

itwia_jordanie_ummqais1itwia_jordanie_ummqais1itwia_jordanie_ummqais7

Après une matinée à Umm Qais, cette journée n’a cessé de nous surprendre. Crescendo avec Gerasa l’antique cité aux 120 000 habitants, elle aussi membre de la Décapole. Plus grande, plus imposante et plus vivante que sa voisine, Jérash m’a séduite. 4 heures de balade du sud au nord puis du nord au sud, nous avons exploré ses moindres recoins.

► Entrer par l’arc d’Hadrien (25 m × 21,5 m), longer l’hippodrome, apercevoir les deux grands temples de Zeus et d’Artémis construits au milieu du IIe siècle ap. J.-C., atteindre le forum ovale sans doute le plus grand forum de l’Empire romain,  emprunter le cardo maximus puis le sanctuaire de Zeus, admirer le plus beau monument de la ville avec le nymphée dédié à la Tyché de la ville, finir en apothéose sa journée dans les 2 amphithéâtre de la cité escorter par des musiciens « écossais » (dixit Waleed) au doux son de la cornemuse.

🍴Déjeuner au Green Valley restaurant, une gigantesque cantine orientale, où il faudra un sacré appétit pour finir les nombreuses spécialités qui y sont servies. Yummy!

◐ A voir : à l’heure du soleil couchant, les bêtes sont lâchées en pâture sur les collines de Jerash et font revivre la cité.

Sur la route du retour de Jerash, à une quarantaine de kilomètres au nord d’Amman, la bourgade d’Ajloun. C’est au coeur de magnifiques forêts de pin et d’oliviers que nous marquons l’arrêt pour la nuit. Je trépignais d’impatience dans la voiture à l’idée de passer la nuit dans une cabane. Et quelle cabane? L’une de celle dans laquelle on projette notre futur, mais ça c’est un autre sujet. Quoi que se projeter en Jordanie a effleuré mon esprit 15 jours durant… un autre sujet disais-je?

Quoi qu’il en soit à la hauteur de mes attentes. Comme dans tous les endroits gérés par la Société Royale de Conservation de la Nature – RSCN (Royal Society for the Conservation of Nature) les batisses respectent l’environnement dans lequel elles se trouvent et l’on y mange local et de saison. De la réserve naturelle d’Ajlun, zone de 13 kilomètres carrés à la beauté époustouflante et à la biodiversité très riche, je n’ai pu apercevoir qu’un petit reflet de ce que la région a à offrir. En effet, la réserve compte deux pistes de randonnée, malheureusement seule une heure de marche au petit matin n’a pu m’en donner un avant-goût. Et quel goût! Celui du thym, du romarin et de la sève de pin.

☽ Dormir au  Ajloun Forest Lodge dans l’un des 13 chalets : 100JD

◐ A voir : Qal’at Ar-Rabad, un imposant château du XIIe siècle, partiellement détruit lors d’une incursion mongole.

itwia_jordanie_jerash1

itwia_jordanie_jerash15itwia_jordanie_jerash9itwia_jordanie_jerash14itwia_jordanie_jerash8itwia_jordanie_jerash19itwia_jordanie_jerash5itwia_jordanie_jerash17itwia_jordan_ajloun1

#4 Madaba مادبا

En direction du Sud, nous avons fait escale ici à Madaba, au bord de la route des Rois qui mène à Kerak et à Pétra. Cette étape censée n’être que culinaire fût également historique. Impossible de passer outre la visite de l’église St-George. Elle abrite la carte légendaire de la Terre Sainte, toute en mosaïque, datant du VI°siècle. Remplie de récits :  du nord du Liban au sud de l’Egypte via Damas, Jerusalem, Le Caire et quelques autres 156 villes, des bateaux qui jadis naviguèrent sur la Mer Morte y sont représentés, on s’imagine l’Histoire. À l’origine, la mosaïque mesurait 21 m sur 7 et se composait de plus de deux millions de tesserae. La taille actuelle est de 16 m sur 5.

itwia_jordanie_dana19itwia_jordanie_madaba1itwia_jordanie_dana14itwia_jordanie_dana20itwia_jordanie_portait1itwia_jordanie_road1itwia_jordanie_streetart1

🍴 Déjeuner au cœur du patio de Haret Jdoudna , une maison édifiée ayant pour vocation d’abriter restaurant, café, souk jordanien et marché artisanal, dans le but de faire perdurer la tradition : 30JD pour 2.

ig_jordan_resto

#5 Al-Aqabah  العقبة 

Parenthèse balnéaire sur les rives de la mer Rouge (de couleur bleu dixit Waleed – grand humoriste) à mi-parcours de notre itinéraire. Comme une pause dans ce marathon des sites qu’offre le pays, je voulais profiter d’un transat, saluer le Sinaï égyptien situé face à nous (voir article ici) et prendre des couleurs.

J’ai été quelque peu déçue. Tout d’abord par l’hôtel que j’avais réservé sur booking.com, le Coral Bay. Je l’avais voulu loin du brouhaha des cités balnéaires, il se trouvait à la frontière avec l’Arabie et malheureusement faisait mur commun avec une base militaire jordanienne. Si tranquillité j’avais voulue, tranquillité j’aurai eu. Hors c’est à une grille close que nous avons dit « salam ». Fermé pour travaux de rénovation. Incompréhension car jusqu’à la veille je recevais un email de rappel. Il a fallu rebrousser chemin et nous rendre dans cette bulle qu’est Tala Bay, la marina d’Aqaba. Tout ce que je n’aime pas : les clubs, le tourisme de masse, l’occident en orient.

Waleed et Rami nous déposant ici avant de prendre 3 jours de repos bien mérité, il a fallu trouver une solution rapidement. A étoiles égales le Marina Plaza a donc fait l’affaire mais je ne saurai le recommander.

Une fois notre négociation effectuée (oui oui il faut savoir marchander), nos bagages posés, nous avons débuté 3 jours de farniente, de transat, de snorkelling.

🍴Diner à l’Ali Baba, une institution datant de 1975, à la décoration traditionnelle et au poisson frais. Le « fisherman’s basket » a ravi les papilles de mon acolyte : 40JD pour 2.

► Louer un bateau à fond transparent auprès d’un des pécheurs en bord de plage, pour les non-amateurs de plongée comme moi, cela vous permettra d’observer les récifs coralliens et les épaves qui gisent dans les fonds marins.

itwia_jordanie_aqaba14itwia_jordanie_aqaba10itwia_jordanie_aqaba6itwia_jordanie_aqaba1itwia_jordanie_aqaba3itwia_jordanie_aqaba11itwia_jordanie_aqaba8itwia_jordanie_aqaba12

3 jours ou une éternité… je n’ai pas pu apprécier Aqaba pourtant remplie de choses biens, que je n’ai pas su voir. Déçue donc par cette pompe à fric, cette oasis pour riche, le manque d’authenticité qu’elle transparait.

Un mauvais choix que j’ai fait. Heureusement ce n’était pas notre dernière étape, la suite n’allait que me mettre du baume à ce coeur corrompu.


*Article en collaboration avec l’Office de tourisme de JordanieLe contenu -texte+images- a été pensé en totale liberté éditoriale.

> à suivre sur IG #injordaniam #shareyourjordan et @visitjordan

Instagram_Hashtag_Jordanie

Voyage, voyage… JORDANIE

C’est l’histoire de deux billets d’avion gagnés à un contest sur le compte Instagram de l’Office du Tourisme de Jordanie. Le genre de concours que tu imagines toujours qu’un autre remportera à ta place et puis un jour cet autre, c’est toi. C’est moi!

ig_jordan_winnerA moi Amman la blanche, Petra la rose, le Wadi Rum et la mer Rouge. Ce voyage s’annonce surprenant, reposant, déroutant, enrichissant. J’ai hate de m’envoler et de rejoindre ce désert que j’aime tant.

Compte-rendu dans 1 mois mais en attendant, pour rêver, envier et se projeter, suivez @itwia sur Instagram grâce aux hashtags  #itwia  #injordaniam #visitjordan car à travers ce voyage, je vous emmène dans mes bagages.

Instagram_Hashtag_Jordanie

► A lire/visionner : avant ou pendant votre voyage

  • Rendez-vous avec la mort  d’Agatha Christie
  • Lawrence d’Arabie, le film de David Lean
  • Echappée Belle en Jordanie