CURVES OF IRAN by Stanislas Giroux

Curves of Iran from Stanislas Giroux on Vimeo.

Il y a 1 an je postais ici mes premières impressions sur ce qui est encore à ce jour le plus beau voyage de ma vie. Aujourd’hui je découvre le regard de Stanislas Giroux sur ce pays qu’il dépeint avec brio. L’Iran que j’ai vécue et que je ne cesse d’encenser relatées en 4 minutes durant lesquelles on peut découvrir les coupoles, les souks, les vestiges de Persepolis, les faïences, les sourires, les mosquées d’Esfahan, les paysages, les richesses, les toits de Yazd, les soirées privées de Teheran, les gens beaux, les épices, tout ce que j’ai adoré là-bas.

Mon conseil, admirez le travail et prenez votre billet dans la foulée!

Réalisé et édité par Stanislas Giroux
Musique: Tim Gill — Habibti (soundcloud.com/timgillviola)
Narration: Hester Wilcox
Sound design: Paul Sabin
Produit par Maison Carnot

SHIRAZ شیراز

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Dernière étape, comme une fin de course, la ligne d’arrivée est proche. C’est la fin du voyage. J’ai le cœur serré.

Shiraz. La ville du poète Perse le plus célèbre et dont le peuple connait par cœur chacun de ses vers : Hafez. Une ville, une grosse ville dont la circulation n’a rien de poétique. Sauf une fois le camion garé, une fois que la visite peut commencer.

Arg-e Karim Khan pour débuter ce marathon. Un château (de sable) aux 4 tours dont une croule sous le poids des années, un plan rectangulaire que vous pénétrez et là… un jardin, des citronniers, des bancs où il est bon se reposer. De l’extérieur jamais je n’aurais deviné ce décor.

Shiraz est remplie de jardins privés, cachés, les différentes Buruni (maison d’hôtes) comme celle de Mohammad Ali Khan  (deuxième shah de la dynastie Zand – XVIIIeme siècle) dont l’orangeraie est classée à l’UNESCO. Ce fût une bouffée de fraicheur à chaque visite. Les 40°C ambiants nous avaient assommés, les jardins nous ont rafraîchis.

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A bout de souffle, nous avons terminé cette journée au tombeau d’Hafez pour y observer les femmes pleurer ou y percevoir les vers contés qui vous transporterons. Ecouter chaque pèlerin y réciter des poèmes vieux de 1000 ans et qui sonnent comme avoir un sens pour toutes ces personnes. Mystique. Puis boire un chaï à la teahouse et quitter le mausolée en vous faisant prédire l’avenir par un oiseau à la sortie. L’avenir! Un oiseau? Accompagné de quelques rials et votre destin sortira du petit papier attrapé de son bec. Tout n’est que poésie ici.

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Dans le jardin des roses, hier, l’aube pointait.
La nuit passée, dans mon ivresse, s’effaçait.
J’étais pareil au rossignol.

Des amis, un flacon de vin, du loisir, un livre, un coin parmi les fleurs…
Je n’échangerai pas cette joie pour un monde, présent ou à venir.

Que m’importent les tulipes et les roses,
puisque par la pitié du Ciel,
j’ai, pour moi seul, tout le jardin.

Si, comme Alexandre, tu prétends à la vie éternelle, cherche-la sur les lèvres roses de cette ravissante beauté.

Rien n’est meilleur que le plaisir, fête au jardin, le vin, les roses
Où est passé notre serveur? Il tarde à venir. Qu’attend-il?

Hafez (~1325-~1390 )
Ghazels extraits du Divan

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> A faire : déambuler dans le Bazar-e Vakil comme dans toutes les villes iraniennes. Le bazar c’est le lieu de vie dans lequel on se promène, on commerce, et aussi où l’on déjeune. Ici à Shiraz, trouver le Seray-e Mehr Teahouse, un endroit quelque peu caché, une sorte de boudoir, s’avère être une sorte de chasse au trésor.

> Diner au Sharzeh, restaurant situé à l’entrée du Bazaar dans la rue menant à la mosquée Vakil. Touristique mais pas occidental, accompagnement musical pendant votre repas.

> Dormir au Niayesh Boutique Hotel.

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PERSEPOLIS تخت جمشید

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7 heures de routes et 333km séparaient notre dernier point de chute Zein-O-Din (soon un post entier!) du sud de l’Iran. Une fois n’est pas coutume nous avons traversé des paysages lunaires, désertiques et rocailleux. Aperçu ici et là des caravansérails au bord des routes, tels des mirages.

Puis nous avons atteint les anciennes cités perses.

La première, Pasargade, je la soupçonnais d’une non importance (j’avais mal tourné les pages du LP). Nous y avons trouvé refuge pour y bivouaquer avec notre van, l’avons visitée en milieu de matinée mais pas dans son intégralité, lassés? Excités d’atteindre la grande Persepolis!

Entre les 2, de nouveaux paysages : verdoyant. Ici les sols doivent être fertiles, l’agriculture y est omniprésente. On aperçoit aussi les premiers campements nomades au loin. Des cueilleurs de fruits, des champs de maïs. Loin de toute vie citadine, la campagne iranienne est sublime et intemporelle.

La seconde, Persepolis, sera décevante. Son nom fait rêver mais le site est quelque peu vide. La cité n’est pas si grande, les ruines pas toutes remontées, les aigles mythiques pas approchables. Les fresques quand à elle sont riches de sens et ce sont elles qui nous permettent de comprendre la vie qui s’y déroulait : faste et respect. 4 heures seront à peine suffisantes pour visiter la totalité du site. Mais des tombeaux nous attendaient alors nous avons forcé le départ.

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Naqsh-e Rostam. La Petra Iranienne.

Au coucher du soleil les 4 gigantesques tombeaux sont dans l’ombre, nous les avons donc admirer depuis l’extérieur du domaine, mieux encore nous y avons établi notre campement sur le côté. Nous 2, Darius Ier et quelques chiens errants. Après avoir été faire nos courses au village d’à côté, avoir été l’attraction chez le boucher et acheté des légumes (et reçus quelques tomates d’un villageois), nous avons craqué des allumettes et allumé notre ultime barbecue. Un bonheur simple dans l’un des plus beaux endroits du monde. Qu’elle était douce cette vie de bohème.

Au lever du soleil, réveil tout doux par le tintements des cloches d’un troupeau de bovidés en tout genre en route pour les pâturages quelques kilomètres plus haut. J’ai eu 5 ans 1/2, émerveillée par ce moment si drôle. Les chèvres et les moutons nous encerclaient. Impossible de sortir du van. J’ai pu ouvrir les fenêtres et apercevoir au loin le berger marcher tranquillement. Ici encore, j’ai voyagé dans le temps. Il était 7h00 et les tombeaux étaient sublimés par cette chaude lumière du soleil matinal.

Lorsque nous avons pénétrés le lieu, je me suis sentie… toute petite. En me rapprochant j’ai évalué la hauteur des tombeaux, la taille des fresques gravées dans la roche. Waouh! Aucun autre mot ne m’est venu à l’esprit. Puis 1000 questions se sont bousculées. Comment? Comment ont-ils taillé, gravé, ciselé, creusé ce roc? Un peu comme en Egypte, je savais que personne ne me répondrait. Alors j’ai admiré.

On a mis du temps à quitter cet endroit. Mais Shiraz nous attendait et mes dernières 48 heures en Iran aussi.

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Et puis Persepolis, c’est aussi le nom de 2 jolis projets qui n’ont de commun que l’amour de l’Iran. Un bout de route de Kares Le Roy et un bout de vie de Marjane Satrapi.

> A voir  : les sublimes photos de Kares Le Roy sur son site karesleroy.com/persepolis/

> A visionner : le film animé de Marjane Satrapi ♥♥♥

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CHAME + CHAKCHAK

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J’en ai appris des choses en Iran. Une de ces nouvelles connaissances est la découverte de la religion zoroastrienne, prédominante sur le plateau iranien avant la conquête arabo-musulmane. Cette religion en voie d’extinction, célèbre le feu comme représentation de Dieu. Toujours prêché, ce culte est pourtant en train de disparaitre.

Une petite communauté zoroastrienne est toutefois encore présente à Yazd et ses alentours. Aux alentours on pourra découvrir des tours du Silence, ces lieux de rites funéraires (les corps des morts -étant reconnu impure pour les zorastres- étaient laissés au sommet de ces structures hautes et circulaires pour y être dévorés par les oiseaux de proie. Les os restants étaient alors regroupés dans un ossuaire central). Aujourd’hui plus pratiqué, il ne nous reste que les vestiges comme mémoire architecturale.

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Le temple du feu des Zoroastriens à Yazd (Ateshkadeh) ouvert à partir de 16h l’après-midi. Il contient un feu traditionnel qui a été maintenu allumé par des prêtres zoroastriens sans interruption pendant plus de mille cent années.

Le plus marquant à Yazd sera la visite hors des sentiers battus de 2 villages zoroastriens.

> A voir :  Chame et ses « tours de silence » tel un village d’irréductible à la sortie de Yazd

> A faire : Rouler une quarantaine de kilomètre sur une piste rocailleuse, entourée de montagnes rouges, nous avons découvert ChakChak, accroché à flanc de montagne, siège du pèlerinage de milliers de fidèles.

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ZEIN-O-DIN

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Adresse / quelque part sur la route de Kerman, 60km après Yazd

Prix / 60€

A 60 kilomètres de Yazd, sur la route de Kerman, un caravansérail du XVI e siècle transformé en auberge : Zein-o-Din. Il est l’un des 999 auberges construites durant le règne de Abbas Ier afin de fournir des installations aux voyageurs. Un caravansérail circulaire âgé de 500 ans. 2 seulement existe en Iran. Rénové par un architecte d’intérieur, ce lieu est une oasis sur le bas côté d’une route aride.

Je l’avais découvert dans l’émission « Envoyé Spécial  courant juillet. Aucune indication n’était donné sur le site de l’émission pourtant j’avais réussi à lui trouver un nom et une position. En tentant de réserver par téléphone, j’ai appris que cela serait impossible d’y dormir. Enfin c’est ce que j’avais cru comprendre, mon interlocutrice s’exprimant dans un anglais difficile. Voulant coûte que coûte y dormir nous avons fait le trajet de nuit, en nous guidant au hasard de la géolocalisation, en gardant en tête que nous dormirions dans le van pour découvrir le lieu au petit matin.

In extremis nous avons trouvé l’entrée de la piste. Quelques centaines de mètres plus loin, devant nous, s’élevait le caravansérail.

Quand nous sommes arrivés dans cette nuit noire, quelle a été ma surprise de découvrir que l’auberge n’était pas complète… mais en travaux. Malgré le travail nocturne des ouvriers nous y avons été accueillis comme des rois et l’hôte du lieux nous a offert le gîte.

WAOUH! J’ai passé la gigantesque porte en bois. WAOUH! WAOUH! WAOUH! Voici ce qui est sorti de ma voix. Le même son le lendemain matin lorsque j’en ai fais le tour en plein jour.

Des chambres privées donnant sur la cour et 2 dortoirs distincts situé dans l’épaisseur de la muraille, à l’intérieur desquels l’intimité est de mise grâce à d’ingénieuses petites cabanes/tentes drapées et surélevées. L’esthétisme se mêlant au bon goût, un 20/20 pour cette réhabilitation.

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Zein-O-din c’est mon coup de coeur hôtelier ❤

 

* Toutes les photos de moi ont été prises par ©Kares Le Roy

YAZD یزد

* Patrimoine mondial de l’UNESCO ♥

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Pour la première fois depuis le début de ce voyage nous sommes arrivés de jour dans cette nouvelle ville. Yazd, la ville à l’architecture désertique qui se fond dans son paysage environnant. Yazd, la ville aux réseaux souterrains d’approvisionnement en eau vieux de 4000 ans.

Selon l’UNESCO, il s’agirait de l’une des plus anciennes villes du monde. Yazd était connue 3000 ans avant J.-C. sous le nom de « Yasatis » ou « Issatis ». Yazd est connue comme une ville sassante, la ville des zoroastriens et des caravansérails. Réputée pour sa soie, cette ancienne ville caravanière a fondé jusqu’au XVIIe siècle sa prospérité sur son commerce.

Ce fût une étape importante pour nous, pour Kares (mon partenaire de vie, jamais cité ici?). Ici 3 ans 1/2 auparavant il y avait passé 3 semaines, s’y était fait des amis. Deux d’entre eux toujours là. L’un des deux nous aura trimballés à travers les ruelles de la vieille ville. En long en large et en travers : d’un musée de l’eau à un temple du feu, de la prison d’Alexandre (le Grand) à la maison Dolat Abad dont les jardins sont classés au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO, peu de mosquée, uniquement celle du vendredi (Masjed-e Jameh) vieille de + de 1000 ans et pas de bazar (un trop plein?). La frénésie d’achats de tapis s’étant dissipée.

> A faire : monter sur un toit et depuis celui-ci admirer le coucher de soleil à l’heure de l’appel à la prière du soir. Entre le dessin de la skyline yazdienne, faite de minarets, coupoles et « tours du vent » et ce moment solennel, je vous garantie une émotion très forte.

> Dormir au Silk Road Hotel à deux pas de la moquée du vendredi.

> Goûter au Paloude, ce bol rafraîchissant à mi chemin entre bol de riz et glace à l’eau de rose. Il s’agit en fait de farine bouillie puis plongée dans de l’eau glacée aromatisée à l’eau de rose. L’eau de rose, la confiture de rose et les roses d’une manière générale sont typiquement propre à l’Iran. Les pistaches aussi.

Différente Iran. Désertique Iran. Mystique Iran.

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KHALOOMIRZA @ Aqda

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Tel / +98 913 114 5159

Tarif / 880000 IRL (22€)

Website / khaloomirzahotel.com

Annoncer votre départ pour l’Iran, et vous découvrirez avoir un moins 1 iranien dans votre entourage. C’est grâce à l’une de mes vieilles connaissances que nous avons fait une escale aux alentours de minuit sur notre route en direction de Yazd? C’est dans le village en ruine d’Aqda que trône un hôtel vieux de 400 ans en pleine rénovation : Khaloomirza.

Nous y avons trouvé le repos dans une jolie chambre, à dormir à même le sol sur de jolis tapis.

Nous avons visité le village avec le Community Manager de la bourgade (improbable! le jeune gère les réseaux sociaux tel que le FB Khaloomirza), village en plein réhabilitation.

Nous y avons déjeuné un Gorbeh Sabzi home made assis sur un banc couvert de tapis. Et puis nous sommes partis.

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* Toutes les photos de moi ont été prises par ©Kares Le Roy

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ABBASI HOTEL @ Isfahan

Mādarschāh Kārwānsarā (caravansérail de la reine-mère), l’hôtel Abbasi a été construit au XVIIe siècle par le sultan Hossein pour servir de caravansérail, de madras et de bazar. Restauré en 1957, il est devenu l’hôtel de luxe d’aujourd’hui.

C’est dans son jardin persan qu’accourent toutes les Esfanaises à l’heure du thé pour papoter avec leurs amies. Le jardin se colore de foulards. C’est une scène de vie iranienne incroyable à observer. Sans rien n’y comprendre, je me suis surprise à rire en même temps que mes voisines.

Adresse / Amadegah St. | Chaharbagh-e-Abbasi Avenue | Esfahan | Iran

Tarif / 4 000 000 IRL soi environ 100€

Website / abbasihotel.ir

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* Vidéo ©Kares Le Roy

ISFAHAN اصفهان

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* Patrimoine mondial de l’UNESCO 

Isfahan pouvait se résumer à ces 3 mots : mosquée, bazar, Abbasi. Je comptais lui consacrer un post pour entier tellement il y a à voir, à en dire, à montrer. Ville magique.

Pourtant l’arrivée dans la « moitié du monde » n’avait rien de féérique. Arrivés un soir tard, dans un stress routier digne des villes indiennes, nous nous sommes posé dans un hôtel pourtant « Top Choice » du Lonely Planet, sans charme. Petite déception de ce Totia Hotel mais le prix et la propreté étaient plus que raisonnable.

Un constat que je me suis fait dès mon entrée dans le hall de l’hôtel est que je venais de franchir un cran supplémentaire dans l’importance de la religion et forcément dans ma façon de me vêtir. Manches plus longues, foulard plus couvrant, pantalons plus larges. Les regards des femmes (en tchador) me l’avaient bien fait comprendre.

La religion toujours en ce vendredi. Lorsque nous sommes arrivés sur Naqsh-e Jahan Square (qui signifie « représentation du monde ») j’ai été subjuguée par la beauté de cette gigantesque place rectangulaire datant de 1602, bordée d’arcades et de portails grandioses, de 2 mosquées, de l’entrée du Bazaar-e Bozorg et d’1 palais. L’appel à la prière qui résonne dans les hauts parleurs de Masjed-e Imam a rendu l’atmosphère encore plus mystique. Cet appel n’est pas un prêche mais une chanson. Il allait durer 3 heures.

 

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Ne pouvant pas y entrer ce jour-là (anniversaire de la mort d’un Imam et donc accès autorisé seulement aux fidèles) nous avons quadrillés le Bazaar toute la journée, déjeunés au Bastani, errés à l’ombre des arcades, avant de finir à l’heure du thé dans ce qui fut le caravansérail du Shah Abbas 1er, aujourd’hui un hôtel de luxe : Abbasi. C’est confortablement assise dans ce sublime jardin que j’ai pu observer les rencontres des Esfanaises, aux foulards tous plus colorés les uns que les autres, un concours de coquetterie et de piaillement  C’était amusant de les écouter caqueter telles des poules, je ne comprenais rien mais je devinais les choses drôles, les blagues ou les ragots dans leurs rires déployés. Il devait s’en dire des bêtises (sur les hommes?) et j’avais l’impression de partager.

Le lendemain enfin nous avons visité la grande Mosquée de l’Imam (qui s’appelait Masjed-e Shāh avant 1979), elle n’avait pas quitté mon esprit depuis la veille. Ce géant portail bleu, couvert de faïences, que j’ai passé le regard vers le haut pour n’en rater aucune, pour pénétrer dans l’enceinte et là imaginer les milliers de fidèles qui y priaient la veille. L’endroit est subjuguant, je ne savais pas où regarder, je ne voulais pas en perdre une miette. Sous la coupole de l’Iwan Nord (porte) même sensation. Une sorte de vertige. Il fût bon de laisser s’arrêter le temps. J’avais du mal à quitter ce lieu saint. Athée, les lieux de culte me procure toujours cette plénitude. Allez savoir? Les architectes y auraient-ils saupoudré un soupçon de bien-être dans les ciments? Puis une autre mosquée : celle du vendredi. Plus vieille mosquée d’Iran, mais surtout un lieu sacré siège de 3 religions: un temple zoroastrien, une synagogue puis la mosquée telle qu’elle est aujourd’hui.

Il restait Masjed-e Sadr ou la mosquée du Sheihk Lotfollah pour finir. Trônant sur la place, celle que l’on aurait du visiter en premier s’est retrouvé relégué au dernier plan. Le meilleur pour la fin? C’est qu’elle est surprenante : pas de cour, un long couloir sombre, un dôme, pas de minarets. Mosquée privée à l’architecture simplifiée. On y resté des heures. Aussi petite soit-elle, c’est comme des gamins que nous avons joué avec les rayons du soleil qui s’y faufilaient, attendant que les spectres de lumière disparaissent… ou réapparaissent.

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Pour parfaire notre séjour esfahanais, c’est à l’hôtel Abbasi que nous avons élu un nouveau domicile et changé notre planning. Oui nous avons craqué non par un trop plein de minaret (rapport à notre routine mosquée/bazar/mosquée) mais pour un embourgeoisement. Abbasi est devenu notre havre de paix durant 2 nuits et 2 jours ; havre que nous n’avons peu quitter.

A Esfahan, il n’y a pas que des mosquées ou des bazars. Il y a aussi beaucoup d’espaces verts. Il y a le parc Bagh-e Shahid Rajai dans lequel les gens y picniquent (cette parenthèse mériterait un post entier sur ces champions du monde de repas en plein air), y font la sieste (moi aussi!) et qui abrite le sublime Palais Hasht Behesht et ses colonnes en bois. Il y a les promenades de part et d’autre de la rivière (sans eau) Zayandeh, sa succession de ponts qui l’enjambent. Il y a aussi le quartier Arménien, fief des orthodoxes iraniens.

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Cette ville est riche. Riche d’histoire, riche de patrimoine, riche de gentillesse.

> Dormir à l’hôtel de luxe Abbasi qui se trouve être un ancien caravansérail du Shah Abbas Ier. Le calme de son jardin en pleine journée en comparaison avec les piaillements des Esfanaises à l’heure du thé vaut le détour.

> Goûter les Dolmehs et le Beryani du Naghsh-e Jahan Traditional Banquet Hall, assis sur les « takhts ».

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> A faire : longer les quais de la Zayandeh River au coucher du soleil et flâner sur chacun des ponts datant tous du XVIe siècle. Esfahan en compte 9 mais 3 sont inratables : Pol-e Si-O-seh le pont aux 33 arches, Pol-e Khaju et  Pol-e Chubi.

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