Il a fallu 1 heure pour quitter le centre-ville de la capitale, parcourir 256km dont une petite centaine sur une piste que nous avons emprunté intuitivement. C’était magique, traverser des villages, tomber nez à nez avec un sublime caravansérail au milieu de nul part, et puis crever. Les péripéties de la route, les souvenirs qui restent.
A la nuit tombée, Kashan, cette petite ville de province, première oasis du désert, où nous avons posé notre baluchon.
La journée passée à Kashan fût rythmée par les visites concentrées dans l’enceinte de la vieille ville. Humer l’atmosphère d’une ville commence pour moi par me promener et surtout me perdre dans l’endroit le plus peuplé, ici Bāzār-e Kāshān. Entre les allées et les places intérieures aux plafonds voûtés, triangulés et faïencés, au hasard, vous tomberez sur un petit café surplombant le caravansérail accolé au marché.
Dès 13h00 les commerçants tombent les rideaux métalliques. L’heure de déjeuner puis de visiter les sublimes maisons appartenant à de riches marchands toutes situées sur Alavi St. L’immanquable hammam d’Amir Ahmad grand de 1000m2 et vieux de 5 siècles dont le toit globuleux n’est pas sans rappeler le Palais Bulle de Pierre Cardin sur la côte d’Azur. En fin de journée, il est bon de se recueillir à la mosquée historique Masjed-e Āghā Bozorg. Toute de brique de terre cuite et dont la mosaïque ne rehausse que les minarets sans oublier le portail de la coupole, ça y est j’étais plongée dans la splendeur de l’architecture islamique.
> A voir : les maisons d’Alavi Street : des Tabatabaei, des Boroudjerdi et des Abbasi, tous de riches marchands fut un temps et qui ont laissé derrière eux de sublimes maisons.
La première maison, celle de la famille Tabatabaei, est composée de quatre belles cours, de murs peints et gravés, avec des ouvertures sous forme d’élégantes fenêtres décorées de vitraux ainsi que d’éléments de l’architecture résidentielle persane traditionnelle tels que le birouni et l’andarouni.
L’histoire veut que la seconde maison, celle des Boroudjerdi, avait été construite pour la fille Tabatabaei. Le père n’en aurait autorisé le mariage que si cette future demeure soit aussi belle que la sienne. Pari gagné, noces célébrées. Elle est composée d’une seule cour centrale mais sa particularité se fait dans les 3 badgirs (tour du vent) hautes de 40m.
Quant à la dernière maison, celle des Abbasi, reflet de l’architecture persane, est aujourd’hui un musée que je n’ai pu visiter pour cause d’horaires.
> Dormir chez Noghli traditional house dans une maison traditionnelle dont les chambres sont reparties autour d’un patio et d’un bassin, les repas y sont délicieux ce qui ajoutent une étoile supplémentaire au lieu.
* Toutes les photos de moi ont été prises par ©Kares Le Roy
CEST CANON !
en vrai c’était dingue alors je suis heureuse d’arriver à le retranscrire ici 🙂
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