Après mon escale à Singapour j’ai enfin atteint l’Indonésie, but ultime de ce périple en Asie du Sud-Est avec comme première étape Bali la verdoyante. J’étais déjà venue 7 ans auparavant mais je n’avais rien vu ou presque, rien comparé à ce voyage là. 7 années durant lesquelles il s’est passé beaucoup de choses sur l’île. Je me souvenais d’un endroit plus authentique, aux plages paradisiaques, à l’océan envahi par les surfeurs australiens en quête de la vague parfaite, aux temples habités par des singes, aux volcans défiant le ciel et dont le plus beau levé de soleil ancré dans ma mémoire fût observé sur le Mont Batur.
J’ai reconnu ici et là ces bribes de souvenirs mais c’est une Bali nouvelle, dont le tourisme de masse ne cesse de l’emplir et qui ôte peu à peu le charme des 80s, que j’ai retrouvé (ou pas). Quelque peu déçue par cette première étape en Indonésie dont les autres points de chute n’ont cessé de grimper crescendo dans mon coeur, Bali demeure Bali, une destination dont le nom fait rêver depuis des décennies.
Mangeons, prions, aimons…
L’itinéraire a été le suivant : AMED > UBUD > CANGGU
+ Emporter avec soi le guide Tao de Bali pour un tourisme équitable et engagé.
+ Réquisitionner un taxi comme Made* notre chauffeur qui vous fera parcourir des kilomètres à travers les rizières.
✈ depuis Singapour : Air Asia, Tiger Air, KLM… 50 < 100€ A/R
#1 Amed
Je ne savais rien de ce lieu-dit, de cette succession de villages de bord de mer, d’Amed. Ce doux nom ne résonnait pas indo dans ma tête et j’ai failli passer à côté. Encore préservé du tourisme de masse à l’instar de la côte sud, Amed se développe c’est certain, mais offre toujours un séjour reposant et agréable, notamment avec ses magnifiques plages de sable noir, où sont amarrés les prahus, élégantes pirogues à balancier qui font la fierté des locaux. Elles ne sont pas seules les pirogues. Celui qu’on apercoit de presque partout, le Gunung Agung, autre fierté locale, protège jusqu’alors ces pêcheurs du nord. 24h de point de chute ici avec une météo en notre défaveur restent cependant un endroit à recommander.
> Dormir au Blue Moon Villas, si si c’est Lily Rose qui le dit.
> Plonger… ou snorkeller. Il y a tant à voir sous l’eau, depuis le rivage jusqu’en sortie bateau. Bateau? Une épave japonsais repose à 20m. Ah si seulement la peur n’avait pas eu raison de moi.
#2 Ubud
La légende raconte l'histoire d'un prêtre javanais du VIIIe siècle, Rsi Markendya, qui méditait à la confluence dedeux rivières (un bon site pour les hindous), dans la localité de Campuhan. Il fonda le temple de Gunung Lebah au fond de la vallée, un site devenu un lieu de pèlerinage.
Ubud est le domaine des forêts, des rivières et des températures plus fraîches mais aussi l’épicentre d’un tourisme focalisé sur la culture, le yoga et la nature. J’eu donc ouïe dire qu’il faisait bon vivre au coeur des rizières, dans cette ville qui a d’abord été une source importante de plantes médicinales dont le nom vient du mot indonésien ubad, qui veut dire médecine. La boucle se boucle.
Aussi surprenant que cela puisse paraître quelle déception pour moi que cette cité jardin. Attention, les alentours d’Ubud, les rizières, les différents temples (Goa Gajah et Gunung Kawi) valent clairement le détour. L’invasion d’occidentaux en quête de recherche de soi, prônant le concept communautaire, ne faisant au final preuve d’aucune ouverture de shakras d’esprit, m’a tant déplu. Ils sont venus pour eux, important des produits pour eux et pratiquants des activités pour eux. Financièrement inaccessible aux locaux. A contrario, nombre d’établissements n’étaient pas là pour me déplaire malheureusement la Mecque du bien-être n’a pas été à la hauteur de mes attentes.
> Dormir au Swasti Eco Cottage, un havre de paix, dans un très grand jardin luxuriant où se mêlent oiseaux exotiques, papillons multicolores et potager bien garni. 14 cottages et bungalows avec piscine, restaurant, jardin bio et eco-spa. Situé a Nyuh Kuning, petit village très calme de sculpteurs sur bois, attenant à Ubud, juste de l’autre cote de la « forêt des singes ».
> Pratiquer le yoga chez Yoga Barn. L’endroit est sublime, l’architecture vous emporte dans les airs, le bémol que je note est le tarif : 80000 RP le cours soit environ 10€ finalement aussi cher qu’à Paris.
> Se faire masser chez Çantika Spa dans l’un de leurs 3 spots nichés au milieu des rizières, à l’air libre, les sens en pleine nature. Nue au milieu des rizières.
> A faire : une visite à travers la « Monkeys forest », réserve naturelle sacrée, située à l’extrémité sud de Jalan Monkey Forest. Elle abrite le temple de Dalem Agung Padantegal et plus de 200 macaques à longue queue (Macaca fascicularis).
> A voir : la maison de Tjokorda Agung Gede Sukawati (1910-1978), dernier « roi » d’Ubud, est maintenant occupée par ses descendants et des spectacles de danse ont lieu dans sa cour. C’est aussi l’un des premiers hôtels d’Ubud, datant de 1930.
> Diner au Soma Café des plats à base de raw food d’une cuisine conceptuelle et aussi au Fair Warung Bale, café tenu par un suisse entouré de balinais. Les 2 aux antipodes l’un de l’autre restent des immanquables et le dernier d’autant plus pour l’excellence de ses avocats du jardin et l’action caritative générée par les couverts. L’intégralité des bénéfices est utilisée pour diverses actions locales : création d’une clinique ou d’une école… Admirable.
#3 Canggu
Que dire de la côte ouest, si ce n’est que d’éviter Kuta et Seminyak. Les lieux sont bondés, les hôtels chers, le bruit incessant, les embouteillages affolants.
Un peu plus au Nord, à environ 10 kilomètres de l’agitation de Kuta, il y a Canggu. Un village côtier à l’atmosphère beaucoup plus relaxante qui ne manque pas d’activités variées en bord de plage. Les rues principales sont Canggu Jalan Batu Bolong, Jalan Padang Linjong, Jalan Jalan Batu Méjan et Tanah Barak. Batu Bolong le long de Jalan vous trouvez le temple des morts, Pura Merajapati, et le cimetière Pipitan. Le long de la plage il y a deux principaux temples, Pura Batu Bolong et Pura Batu Méjan, tous les deux vieux d’une centaine d’années. Le paysage de Canggu offre une vue à 360° sur les rizières et les cocotiers malheureusement le développement immobilier obstrue ici et là le panorama avec ses villas privées.
> Louer une villa à l’architecture locale tout de même (honte sur moi) via Heaven Rentals car le paradis est au bout des doigts et ce sont 2 françaises qui sont derrière tout cela. Luxe, plaisir et volupté.
> Diner au Old Man’s, le beach surf bar par excellence. Entouré d’australiens les cheveux blondis par le soleil.
> Se faire masser à l’institut Kebun. J’y ai testé le massage « anti-cellulite »… j’ai souffert du palper-rouler, j’en suis sortie endolorie, certes, mais trans-for-mée! En 1 séance j’ai pu dire « adieu » à une sacré couche de peau d’orange. 320 000 Rp (25€) à réitirer.
#INRRATABLE
> Goûter au Babi Guling. Un cochon braisé à la broche, spécialité culinaire balinaise très prisée par les autochtones à l’occasion de toute festivité digne de ce nom.
# EPILOGUE
Bali m’a déçue, oui. Non pas qu’elle ne vale pas le coup, mais ses consoeurs ont fait chavirer mon coeur. Alors la suite? Les Gilis, Lombok et le Rinjani sont à l’affiche des prochains posts. En attendant, je vous emmène sur la route des temples Balinais.
Suivez-moi…
#TERIMAKASIH
* Caméra Fujifilm X20 + iPhone 5