ASH SHARQIYAH : Wahiba Sands & Sugar Dunes

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n.m : un désert est une zone de terre stérile et très peu propice à la vie, où de très faibles précipitations se produisent à de rares occasions, et où par conséquent les conditions de vie sont hostiles pour les plantes ainsi que pour la vie des animaux. Les déserts font partie des environnements extrêmes. Le manque de végétation expose la surface non protégée au processus de dénudation.

En emportant dans mon sac l’ouvrage de Wilfried Thesiger, je n’avais aucune idée que les mots que j’y lirai seraient ceux que je pourrai moi-même employer pour raconter ces quelques jours dans les déserts arabiques. Les « Sables » comme il ne cesse de le nommer tout au long de son ouvrage occupent les 2/3 du territoire sous différentes formes : du grain le plus fin aux roches les plus dures. 1 300 kilomètres sur 800 dans lesquels nous nous sommes aventurés, « au fur et à mesure qu’on s’éloigne des côtes vers l’intérieur, il change de couleur et de hauteur passant des plaines où prédominent le blanc, puis le jaune et le rouge, aux dunes qui peuvent atteindre les 300 m de hauteur (Source : Le Routard) ».polaroids3

ROUTE 34 : WAHIBA SANDS

3 jours et 2 nuits réservés au sein d’un campement. Pour nous y rendre, il fallait nous joindre à un convoi, impossible que d’y aller seuls. Système bien rodé, nous avions rendez-vous à 17h00 au garage situé près de la mosquée d’Al Wasil, nous et les autres touristes en quête d’aventure et de dépaysement ; les pneus des 10 véhicules ne fois dégonflés (technique bédouine pour éviter l’enlisement), nous sommes partis en file indienne, doucement, timidement, une petite appréhension vite dépassée par une grande excitation, à travers une piste dont nous ne connaissions pas la finalité. 30 minutes de bonheur jusqu’à la première dune, celle derrière laquelle se nichait le village bédouin et où notre retraite allait se dérouler.

36h sous un soleil de plomb, 40°C à l’ombre en plein mois de janvier (l’article a quelques temps de retard), 1 jour et 2 nuits au milieu du vide.

Dormir dans une hutte en « barasti », technique de feuilles de palmiers séchées qui enveloppent murs et toiture au sein du Nomadic Desert Camp, ce campement tenu par une famille bédouine depuis 1993 – Tarif : 70OMR/nuit (165€) ✔  – ✆ +968 99336273

► A faire : se rendre un peu plus loin que le camp en fin de journée quand la chaleur redevient supportable, gravir les hautes dunes, se ressourcer en observant le soleil se coucher tout en buvant un thé à la cardamome.

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Le désert rouge ne s’improvise pas, même avec le guide OFF ROAD posé sur le tableau de bord. Cette route 32 en vrai nous n’avons pas pu la traverser. Dès la sortie du village d’Al Qabil des villageois nous ont plus que déconseillés de tenter la voie des caravanes ; 2 véhicules minimum, de l’eau en abondance mais surtout, surtout un GPS. Autant nos jerricanes nous pouvions remplir mais ni compagnons ni système satelitaire nous n’avions. Curieux, nous avons poussé durant 20km quand face à une dune titanesque nous avons rebroussé chemin. Bel aperçu, maintenant cette route 32 nous fait fantasmer.

ROUTE 36 : SUGAR DUNES

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Comme je l’expliquais mon précédent post (voir ici), le guide OFF ROAD nous a mené dans des endroits que jamais nous n’aurions atteint sans les précieuses explications des « cartes superposées sur des images satellites ». Nos fâcheux départs tardifs, nous ont fait arriver de nuit aux abords du petit village de pêcheurs d’Al Khalouf. Pas âme qui vive. Personne pour nous renseigner. Pas de réseaux non plus. Il a fallu être têtue et maline. Mon iPhone dans une main, le guide sur les genoux, nous avons avancé à pas de loup « ok au rocher, il faut compter 3,4km… tu vois cette bifurcation au loin, prends à gauche… à présent 6km sur la plage, vas-y roule, roule, STOP! il faut rejoindre les dunes. où ça? là par exemple! peu importe il faut retrouver la piste… attends le GPS se déplace, parfait nous y sommes »

Cette nuit là, arrêtés au milieu de nulle part, au milieu de dunes seule certitude, l’océan en contrebas, on s’est dit qu’on ne ferait plus un pas. Prévenus par d’autres voyageurs d’une certaine humidité, nous avons préféré dormir dans notre véhicule. Le haillon ouvert en direction de la mer, bercés par les flots de l’eau nous nous sommes endormis sans trop de difficultés, celles rencontrées pour arriver jusqu’ici avaient eu raison de notre énergie.

Au lever du soleil, trop curieuse de savoir où j’avais donc passé la nuit, je suis sortie sans hésitation de mon duvet. Au bord de l’océan Indien, les dunes, très hautes, dessinent comme une barrière entre la plage et le désert. C’est subjuguant. En observant ce lieu paradisiaque j’ai cru à un rêve éveillé. Les dunes, très blanches, avec pour seul son celui du silence qui se brise par les flots des vagues et nous, seulement nous.

Je savais que nous n’allions pas passer qu’une seule nuit, j’étais déjà en repérage pour un meilleur spot, je n’avais que l’embarra du choix.

Nos 3 journées au creux de ces dunes de sucre ont été cadencés par le doux rythme de la survie : ramasser des branchages, allumer un feu, faire bouillir de l’eau pour nos thés et cafés, se poser pour déjeuner nos biscuits, bouquiner, hêler d’un salut amical les 3 ou 4 Toyota de pêcheurs qui roulaient sur la plage, se baigner aussi, méditer, observer la faune locale, s’enliser à quelques centaines de mètres de notre point de chute en ayant voulu explorer nos quartiers, vouloir s’en sortir tout seul, hêler aussi fort qu’on le pouvait le 2 seuls véhicules aperçus au loin, ne pas se faire entendre, creuser, creuser, creuser, tenter de redémarrer, ne pas y arriver, décider au bout de 2 heures 30 d’aller chercher de l’aide sur la plage à l’heure où les pêcheurs rentrent au village, quitter le véhicule bille en tête qu’Al Khalouf à 10km de là se joindrait surement à pied, trouver de l’aide au bout de 5min, rigoler, se réapprovisionner au village en voiture, rejoindre de nuit une fois n’est pas coutume notre camp, monter la tente, ramasser des branchages, allumer un feu, faire bouillir de l’eau pour nos pâtes, s’endormir paisiblement et vouloir tout, je dis bien tout, recommencer comme la veille.

☽ Planter sa tente au creux des dunes, face à la mer pour un doux réveil paradisiaque.

► A faire : le plein de vivres et d’eau au village d’Al Khaluf afin de n’avoir à y remettre les pieds qu’après 3 jours passés coupés du monde.

◐ A vivre :  s’embourber dans le sable 😉

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« La sable, au bas de l’autre versant, était compact, tantôt creusé de petites fossettes peu profonde, tantôt entaillé de larges rigoles sinueuses, la surface était sillonnée de rides minuscules » – Wilfrid Thesiger

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+++ PS : bonus video rouler sur la plage

Prochaine étape > les eaux turquoises du Wadi Bani Khalid…


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*Toutes les photos de moi ont été prises par Kares Le Roy.

8 réflexions sur “ASH SHARQIYAH : Wahiba Sands & Sugar Dunes

  1. 3 articles aussi passionnant les un que les autres.
    merci de me faire si bien voyager moi qui ne peux plus bouger .
    bisous . katia

    • Merci Katia pour ces jolis compliments, je suis ravie de t’emmener avec nous si loin depuis ton chez toi.

  2. Merci pour ces articles vraiment intéressants. Connaissez vous Masirah ?2 nuits dans la région n’est pas trop long ?

    • Bonjour Kiwi.
      Je m’en decouvre votre message que maintenant. Je ne suis pas alle à Masirah mais jimagine que 2 jours c’est bien ce qu’il faut.

    • Malheureusement je ne connais pas Masirah. Pourtant je reviens de mon 2nd acte à Oman mais une fois de plus pas eu le temps. La prochaine fois c’est promis je m’y arrêterai qqs jours.

  3. Merci pour ce que je peux lire sur ton post et qui m’aide à préparer son voyage en Oman pour noël.
    Cependant, mon OFF ROAD qui date de 2011 n’a que 26 routes. Les routes des Wahibas et sugar dunes ne s’y trouvent pas. Pourrais-tu en photographier les pages pour moi et me les envoyer sur mon mail ? Merci de ton aide. Sophie

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